Une bonne nouvelle, dans le cadre de la journée contre l’homophobie : 19 ans après l’homosexualité, la transsexualité ne va plus être considérée comme une maladie mentale en France, premier pays au monde à demander cette déclassification.
La transsexualité ne sera plus classée en France comme une maladie mentale, une décision gouvernementale qualifiée samedi d' »historique » par les associations concernées, à la veille de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie.
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a saisi la Haute autorité de santé en vue d’un décret sortant la transsexualité de la catégorie des affections psychiatriques, a déclaré une porte-parole du ministère.
L’examen du dossier par la HAS devrait déboucher, à terme, sur un décret officialisant la déclassification de la transsexualité des affections psychiatriques de longue durée (ALD23). Au ministère, on précisait qu’il s’agit désormais de créer une nouvelle catégorie « dédiée », car la transsexualité « restera médicalisée », la mesure ne signifiant pas qu’il y aura abandon de la prise en charge des soins médicaux nécessaires, précisait-on.
Le milieu associatif a salué cette mesure et a souhaité que désormais l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) emboîte le pas à la France.
Le Collectif contre l’Homophobie se félicite dans un communiqué d’une « décision historique » et une « étape décisive » pour les personnes transgenres, qui « ne seront plus stigmatisées et considérées par la France comme des malades mentaux ».
« Il est temps à présent, de passer du symbole aux actes concrets, en luttant contre les violences et les discriminations qui pèsent sur les trans », ajoute Homosexualité et Socialisme (HES). Au chapitre des « actes concrets », elle met d’abord l’accent, comme toutes les associations, sur l’assouplissement des règles pour les changements d’état civil ou le droit à la parentalité pour les personnes transgenres.
L’obtention d’un nouvel état civil doit être possible « sans imposer ni stérilisation, ni réassignation chirurgicale obligatoire, véritable atteintes à l’intégrité intime de leur corps », ajoute l’Inter-LGBT.
Le combat contre la transphobie a été choisi comme thème de cette journée contre l’homophobie, et à cette occasion, un groupe de personnalités de la politique, des arts et des lettres ou de la médecine publie une tribune dans le quotidien « Le Monde » daté dimanche-lundi. Parmi les signataires, la première secrétaire du PS Martine Aubry, l’eurodéputé vert Daniel Cohn-Bendit, la philosophe Elisabeth Badinter, le maire de Paris Bertrand Delanoë, ou encore les Prix Nobel Elfriede Jelinek (Littérature) ou Luc Montagnier (Médecine).
Les signataires déplorent les assassinats de transexuels, « victimes de crimes de haine, de préjugés et de discriminations », ainsi que leurs droits « bafoués », et appellent l’OMS, les Nations unies et les Etats à prendre des mesures et à « refuser la transphobie ».
Source : AP et AFP
« Je n’avais aucune idée que la transsexualité était classée parmi les maladies mentales ! »
Moi non plus ! Quand on pense que c’était aussi le cas de l’homosexualité jusqu’en 1990, on croit halluciner (et dans le mode cauchemar).
Un pas vers la reconnaissance à la différence… Espérons que cette initiative sera comprise du grand public, car dans ce domaine, comme dans celui de l’homosexualité ou d’autres, il y a un fossé entre les bonnes intentions et la réalité…
Cette nouvelle me semble une vraie avancée de l’humain!! je m’en réjouis vraiment! Que la société intègre les différences individuelles sans les aliéner… ce n’est pas une tâche facile, mais tellement belle!!!
Cependant, A propos d' »affection psychiatriqe de longue durée » certains choix de notre société me paraissent, sous couvert de soi-disant « libertés individuelles », voire même de « droits à » parfaitement aliénants..
Ils ne génèrereront, à mon avis, que des souffrances terribles, donc des mutations de consciences difficiles à gérer, donc.. des aliénations mentales…
l’humain est toujours sur le fil du rasoir.. de sa conscience
Le décret d’application vient de passer.
« La France est le premier au monde à sortir le transsexualisme de la liste des maladies mentales. Un décret du ministère de la Santé, publié mercredi au Journal officiel supprime «les troubles précoces de l’identité de genre» d’un article du code de la Sécurité sociale relatif aux «affections psychiatriques de longue durée».
Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, avait fait une annonce en ce sens le 16 mai dernier, à la veille de la journée mondiale de la lutte contre l’homophobie et la transphobie. Une promesse tenue qui réjouit Joël Bedos, responsable français au Comité IDAHO (International Day Against Homophobia and transphobia), qui a salué ce vendredi la position de précurseur de la France en la matière. »
Source : 20 Minutes
ça va faire plaisir à ma voisine de dessous 🙂
Mdrrr !
o.O spas drôle.. ça fait une vingtaine d’année qu’elle est considérée comme une aliénée mentale. Elle était passée dans un reportage télé l’an dernier qui parlait des problèmes que rencontrent les transexuels en France.
Oups, je croyais que tu plaisantais !
Alors, une très bonne nouvelle pour elle, en effet !
…et même TROIS puisque cette note date du 17 mai 2009 et que tu avais été la première à la commenter à l’époque 😉