Plume bleue d’offrandes (Sapotille)

L’ouverture d’un nouveau fil poésie est toujours un plaisir. Celui-ci est consacré aux textes de Sapotille, qui a appelé hier soir pour nous le proposer. Elle nous a envoyé un premier poème, que voici…

1514609486.jpg Si nos bonnes étoiles semblent pâlir, c’est que l’aube nous consacre au jour…

REQUIEM

Comme la pluie sur le rameau
Bat le temps qui te reste en impasse,
Et la fenêtre à demi occultée sur ta solitude
Cadre au plus juste ton imminent envol,
La plume bleue d’offrandes
Refuse désormais l’encre du monde.
Où vas-tu la poser
Sur quelle urne, dans quel sanctuaire ?

Et ton œil passage du monde
Initiateur de mon amour
A soufflé en gage d’avenir
Sur l’apex de mes peurs dépassées…
Tu l’emportes au-delà des saisons,
Grand oiseau des poètes.
Le noir habit dans ses replis ouvre
A jamais le ciel aux sourires étoilés des poètes.

A visiter, Les jardins de Sapotilles.

Image Macro.be

Comme tous les poèmes publiés dans cette section, ils sont et restent la propriété de leurs auteurs. Merci de les citer avec leur nom.

65 Replies to “Plume bleue d’offrandes (Sapotille)”

  1. anti Post author

    « Si nos bonnes étoiles semblent pâlir, c’est que l’aube nous consacre au jour… »

    Pluie de mots, pluie d’étoiles, plume d’ange, plume d’offrandes…

    Tu sais que je t’aime toi ? Oui. Bon alors d’accord !

    Un plaisir de te lire ici Belle Dame.

    anti

  2. sapotille Post author

    Merci! être encouragée par vous est très doux…

    La suite, la suite.. elle arrive le plus vite qu’elle peut!

  3. lison Post author

    En tous les cas, ça augure très bien. J’ai l’impression qu’on va découvrir de nouveaux trésors cachés. Merci sapotille.

  4. monilet Post author

    Très beau en effet. Vite, encore.
    Si tu permets, pour ma modeste part, un seul petit regret, la répétition de « poètes » à l’antépénultième et au dernier vers.
    J’aime.

  5. sapotille Post author

    Moni, (j’ai fait exprès parceque ce poème est un vrai requiem pour un vrai poète qui existe vraiment.
    C’est un clin d’oeil affectueux à ce qu’il voulait qu’on grave sur sa tombe.
    Je me contenterai de lire ce poème chez ses amis un jour peut-être.)
    Mais tu peux remplacer le premier « poètes » par « esprits » si tu veux.

    encore?
    encore:

    LE SILENCE

    Le silence griffe d ‘un sillon d’or
    Mon cœur étonné de ce soir
    D’hivers étrange où le Grand Sort
    M’a livrée, calme, à son miroir.

    Il me parlait sa vie sans peur
    Comme s’il tenait mon âme pour sœur,
    Et l’aimanta par le Silence,
    Des maux hâtant la résonance

    A-t-il su la plaie amère
    Que j’eus à écorcher mon coeur
    Faire la morte, puer la misère
    Pour d’un tyran sauver l’honneur ?

    Sans heurts
    Depuis lors
    Le Silence
    Griffe mon cœur
    Du sillon d’or
    De son absence.

  6. sapotille Post author

    ESPOIR

    Accoste bel exploit
    D’une seconde pure,
    Amasse en mon rivage
    La douceur de ta loi,
    Les plumes sauvages
    De tes combats futurs
    Et les gouffres de joie.

    Ton cœur ou autre genre
    De chaos me clame,
    Me voile et m’intime
    Les errances du tendre,
    Le courage sublime
    Et l’innocence d’âme,
    Que seul l’amour engendre.

  7. monilet Post author

    Et tu voulais nous en priver ! Espoir me fait penser à René Char.
    Tes textes poussent à la méditation.
    Le dernier vers de la 3 ème strophe de Silence m’est énigmatique.

  8. anti Post author

    Ah ben enfin ! Tu te mets à écrire et à nous faire lire ;-))

    Bravo ma Caille !

    anti, contente de et pour toi.

  9. sapotille Post author

    Merci, vous m’encouragez vraiment…

    UN SOIR DE FÉVRIER

    De mon âme une étoile
    Glissa vers son soleil
    Qui lui ôta son voile
    Afin qu‘elle s’émerveille

    C’était une douce magie
    Et je jurerais même
    Qu’un poème de Carême
    De son sac il sortit.

    Sur’ment Sage à ses heures
    Le posa sur la table
    Le grava adorable
    Sur le doux de mon cœur

    Le coût d’un tel présent
    Est d’honorer ce jour
    La vérité tramant
    La perte d’un amour

    Mais les mots distillés
    En élixir d’absence
    Versèrent endeuillés,
    En mon âme, sa présence.

    Que vit-il de l’histoire ?
    Vivre ou voir si j’osais
    Je lui demanderais
    L’ombre bleue du miroir.

  10. sapotille Post author

    Merci!
    Et merci aussi à la bonne fée pour les toutes belles plumes embulées du haut de page..

    Plus « facile » et ..plus gai..

    ..vous le connaissiez sans doute déjà?

    HAïKU

    Noires étoiles, pistils
    Au cœur du coquelicot
    Danse le cosmos

  11. Bloodylle Post author

    Il flotte dans chacun de ces textes une douceur et une féminité infinie… Un truc qui me dépasse. Et me râvi ! 😉
    Un truc que je sais pas faire et c’est tant mieux parce que toi, tu maîtrises. Chacun son boulot ! lol… Chapeau bas.

  12. Sapoauxanges Post author

    whaouh… un tel éloge de toi, dont j’admire tant l’intensité et la profondeur, Bloo, çà me fait chaud au coeur.

  13. Anna Galore Post author

    Oui, chacune de vous a un univers poétique différent et les deux sont magnifiques à parcourir.

    Saperlipopetille ? La fée, c’est Anti. Ca, c’est fée.

  14. monilet Post author

    Je goûte comme il convient la plus que belle douceur amère de UN SOIR DE FEVRIER.

    Je ne comprends pas le s à endeuillées. Tu m’éclaires ? ou alors simple pb de frappe.

  15. Sapoauxanges Post author

    Euh..Moni, la faute de frappe c’est le E de endeuillé-e-s en fait …
    d’après moi, ce sont les mots ENDEUILLES qui versent…
    Oulala que de souvenirs.. je vais regarder un peu l’à-venir désormais… 😉

  16. anti Post author

    Je viens de corriger 😉

    « Et merci aussi à la bonne fée pour les toutes belles plumes embulées du haut de page. »

    Avec grand plaisir ! J’avais une envie d’habillage de tes mots hier soir et cette photo m’a parue aller à merveille avec ton requiem et toi de manière générale : Bleue, légère, eau, puissante.

    Bonne continuation !

    anti

  17. Bloonaked Post author

    Hey anti, chuis toute nue moi !! Enfin mon « double face » il est tout nu… Tu veux pas lui trouver un truc à me mettre ?

    Bloo, flemme nue

  18. Bloo Hein ? Post author

    You talking to me ?
    Non paske là je vois pas trop le rapport entre la connerie que j’ai mise juste avant et ta réponse o_O

  19. Anna Galore Post author

    Bloo ? Oups, j’avais point compris, tu as mes désolations les plus plates, surtout qu’entre temps j’ai supprimé mon petit mot inadapté.

  20. anti Post author

    Nan La Anna perfection super Georges ! Nan ! Nan ! Nan! Bloo elle demande que je lui choisisse quelque chose que ses poèmes m’inspirent. Ok doki ! Je vais à la chasse !

    Pas de bisous au passage (j’adore ! Avec So, c’est comme avec mon fiston ! Une poignée de main ferme et virile !)

    anti

  21. Bloo Twilight Zone Post author

    J’ai beaucoup de mal ce matin… MDR j’ai quasi rien pigé !
    M’enfin c’est pas grave, anti tu as comprit apparement et si j’ai oublié le bisou, tu sais pourquoi… 😉
    Et oui, j’préfère que ce soit toi qui choiz’ l’illu.

    Bloo, les routiers sont sympas

  22. feuilllle Post author

    Spèmes / contact particulier mêlant trois thèmes : plume, sperme (en tant que graine de vie) et poème. A voir en bleu…

  23. sapotille Post author

    .. et tous les morts (euh..mots…) afférents tels que spémique, spémiquement, aspèmer.. etc…
    mdr
    Vous voyez, avec Feuillle une conversation msn devient vite une séance de psy des profondeurs digne de la coupole… 😉 (académie)

  24. sapotille Post author

    Allez hop!
    Dans un autre genre, un pti coup de G.. anti académie 😉

    Beaux-Arts

    Drapé mouillé que le temps lasse
    Morne en son bronze quasi aqueux
    Volontaires entraves, subjectives crevasses
    décadence organique du plaisir qu’on traque.

    C’est une fantasque plastique
    Qui,de ses ridules étale le savoir
    Plisse sa peau fardée tendue sur l’esthétique
    Et sa déchéance n’a plus pouvoir.

    Cette tyrannie est morte, renaissons ;
    Ou pire!
    Des grands charmes vouons nous aux plus cons:
    Au Travail ! à l’Ecole, Au diplôme ! (Tous martyrs) !

    Euh ? moi, rebelle ? naooon.. voyons…

  25. sapotille Post author

    .. En fait je l’avais écrit il y plus de vingts ans!

    En voici un bien plus récent:

    REFLET D’ADVERSE

    Par le goudron rêveur vient songer la flaque
    Eclat bref de nos peurs que le temps détraque.
    Royaume du sombre,
    Mesure
    Et
    Tend

    Mon âme en balance à la pointe du coeur
    Où s’adoucit la chance et se délie l’ardeur,
    Invitant nos ombres,

    Doucement
    Ecoutées

    Tes je t’aime fanés se défient de mon coeur,
    Ajourné prequ’honteux de se croire en bonheur,
    Irradiant les décombres…
    Mine
    dE
    Rien.

  26. sapotille Post author

    Miss, ce que tu dis décrit parfaitement la rupture qui s’ensuivit.
    et toi, Anti, la relation qui la précéda 😉
    Merci à vous…

  27. monilet Post author

    Une mélancolie résignée.

    Je m’interroge un peu sur Mesure et temps.
    En l’écrivant je me rends compte qu’il s’agit peut-être de musique (je cherchais l’étang). 🙂

    C’est beau.

  28. sapotille Post author

    Moni,
    tend de tendre.. 😉
    temps de « O tempora O mores! » (LOL)
    ..non je plaisante!!!! « mesure et tend mon âme ».. c’est tout!

    Ram’ : Ce fut très diplomatique en effet. Cet homme était un bon ambassadeur au service de sa propre majesté 😉

  29. sapotille Post author

    je m’en doutais Moni, je ne voulais pas que çà soit trop évident. C’est le second effet kisscool 😉

  30. sapotille Post author

    Argh..Merci Moni!!! rattrapée par l’orthogaffe..( je comprends mieux pourquoi il ne me trouvait pas à sa hauteur..)
    je propose d’ajouter simplement « simplement » comme 7° vers..
    çà le fait, non?

  31. monilet Post author

    Viiii.

    Si j’avais en un mail, je l’aurai utilisé plutôt que de m’appesantir. 🙂
    PS je m’étais demandé pourquoi le E de dE était en majuscule, fô l’ferr.

  32. sapotille Post author

    Vois le mail avec l’AntiAnna..
    Bon, je propose d’en rester là:
    dernière version.
    Et maintenant on passe à autre chose.

    REFLET D’ADVERSE

    Par le goudron rêveur vient songer la flaque
    Eclat bref de nos peurs que le temps détraque.
    Royaume du sombre,
    Mesure
    Et
    Tends
    Simplement

    Mon âme en balance à la pointe du coeur
    Où s’adoucit la chance et se délie l’ardeur,
    Invitant nos ombres,

    Doucement
    Ecoutées

    Tes je t’aime fanés se défient de mon coeur,
    Ajourné prequ’honteux de se croire en bonheur,
    Irradiant les décombres…
    Mine
    dE
    Rien.

  33. Kathy Dauthuille Post author

    Sapotille, il y a pas mal de temps que j’avais vu que tu écrivais ; j’ai lu, relu, partant, revenant ; je voulais tout simplement prendre mon temps.
    Et le temps est venu pour te dire que tes mots me touchent particulièrement ; il y a une musicalité, une sorte de balancement astucieux qui fait que je suis comme dans un état de surprise heureux.
    Le bonheur d’être étonné : c’est ça l’émotion que donne la vraie poésie.
    Merci Sapotille.

  34. ramses Post author

    Je viens de tout relire depuis le début, c’est vrai que tu écris bien, Sapotille.

    Un style très particulier, un charme indéfinissable.

  35. sapotille Post author

    Je rentre à peine et que vois-je.. vos si gentils mots!!! J’en suis très très heureuse parceque pour moi écrire (comme peindre) c’est un acte d’amour. Entre l’extase amoureuse et l’extase mystique…
    Alors quand je vous lis : »bonheur d’être étonné » et « charme indéfinissable ».. forcément.. mmmmmmmmmmmmmmmmmmm

  36. monilet Post author

    Je n’avais pas vu cela

    « pour moi écrire (comme peindre) c’est un acte d’amour. Entre l’extase amoureuse et l’extase mystique…  »

    je souscris.

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