Au début du 13e siècle, dans ce qui deviendra un jour l’Allemagne, des ecclésiastiques défroqués et des étudiants écrivent ensemble une série de textes religieux mais également des chansons d’amour et à boire, pleines de déclarations grivoises. Les manuscrits seront retrouvés six siècles plus tard dans l’abbaye de Benedikt Beuren.
Un compositeur allemand du début du 20e siècle, Carl Orff, va en tirer l’un des opéras les plus connus au monde (ou plus exactement une cantate), qu’il intitulera tout simplement « Les Poèmes de Beuren », oeuvre plus connue sous son nom latin : « Carmina Burana ». Sur un rythme toujours vif et entraînant, le livret raconte des scènes profanes aux thèmes universels : les revers de fortune, la fragilité de la vie et surtout les plaisirs de l’alcool, de la nourriture, du jeu et du sexe.
Hier, nous avons décidé de ranger enfin tous nos CDs de façon un peu organisée. Jusque-là, il y avait les miens d’un côté et ceux d’Anti de l’autre, simplement parce qu’il y en a plusieurs centaines et que nous n’avions jamais pris le temps de fusionner les deux collections.
C’est chose faite. Désormais, ils sont classés en quelques groupes simples : artistes français, artistes anglo-saxons, musiques des îles, compilations, musiques de film et musique classique.
Cela a été l’occasion de se faire découvrir mutuellement certains CDs dont nous ne savions même plus que nous les avions. Et, parmi eux, Carmina Burana, que je connais depuis près de trente ans et qu’Anti, pourtant férue d’opéras, n’avait jamais entendu, en dehors de son introduction hyper fameuse, « Fortuna imperatrix mundi » (le destin est l’empereur du monde).
Nous venions de terminer le classement et nous avons pu savourer cette oeuvre magnifique en toute quiétude. La version que j’ai est dirigée par Michel Plasson et interprétée par l’orchestre du Capitole de Toulouse. J’ai aussi eu l’occasion de voir jouer Carmina Burana dans les Arènes de Nîmes en 2004.
Au moment où j’écris cette note, la nuit est déjà avancée. Anti joue du piano, les enfants sont couchés. Mon chapitre est terminé, à quelques détails près que je fignolerai d’ici la fin du weekend.
Le temps est prévu à la pluie. Nous allons sûrement faire une sortie cinéma dans l’après-midi.
Très belle journée à tous.
Le parchemin figurant au début de cette note est l’un de ceux formant les Carmina Burana (Wikipedia)
L’italique dans les commentaires était dûe à une petite erreur technique à la fin de ma note. Je viens de la corriger. Mais tu peux t’étirer quand même, si tu veux 🙂
Aaaaaaaaaah ! C’est trop bien de voir la photo avant et de voir « maintenant » quand c’est rangé.
C’est un vrai moment sacré que cette fusion des derniers éléments de l’un et de l’autre, sorte de cérémonie de la fusion… C’est vrai, nous n’en n’avions pas eu le temps avant vu l’ampleur de la tâche et d’un autre côté, il m’est arrivé dans la vie de ne jamais fusionner mes livres et mes disques avec la personne avec qui j’étais. Ma dernière ligne de retranchement. Là, hop ! C’est bon ! On y croit !
Quant à « Carmina Burana »… Une vraie découverte ! Quel bonheur ! J’adore ! Une perle de plus sur mon collier de petits et grands bonheurs. On peut connaître des raretés et passer à côté d’oeuvres célèbres. Comme quoi, toujours garder les sens ouverts.
Anna ? Merci. Je t’aime, toujours plus chaque jour.
anti, sans mauvais jeu de mots 😉
(…bon, elle vient de me dire quel mauvais jeu de mots lui était venu à l’esprit mais qu’elle n’a pas mis et là je suis mdrrrr…)
Ah ! Rien à voir avec le truc là, mais avec l’opéra en question. J’ai été frappée par les points communs avec « Les contes d’Hoffman » de Offenbach qui sont quant à eux d’une tristesse…
anti
C’est toujours une redécouverte, quand on « range » sa discothèque ou sa bibliothèque… La fusion de vos CD’s marque sûrement une étape importante de votre relation. Les souvenirs sont souvent liés à la musique. L’écouter et l’apprécier ensemble est une des plus belles choses de la vie.
Comme la fusion d’un bibliothèque, où l’on s’aperçoit qu’on a plus de 100 volumes en double ! 🙂
Ben là, on a trouvé un certain nombre de doublons en effet ! Et même quelques triplés (il y a aussi des CD qui viennent de chez Michel).
Voilà, nous revenons du ciné. Un régal ! Petit compte-rendu ici :
http://www.annagaloreleblog.com/archive/2009/05/09/incognito-avec-benabar-et-f-dubosc.html