Hier a eu lieu le premier cours de cerf-volant acrobatique pour Anti et Dorian. Un peu avant manger, j’ai sorti mes quatre cerfs-volants afin de vérifier qu’ils étaient bien complets et en état de voler. Après avoir remplacé une tige de carbone et deux petits accessoires défectueux, j’ai replié les grands oiseaux dans leurs sacs respectifs et tout mis dans le coffre du Touran.
Ils ont chacun leur spécificité. Le plus petit (rouge et gris clair) est conçu pour voler par vent fort (au-dessus de force 3 ou 4), il est très rapide mais difficilement maniable pour un débutant. Le tricolore est un Wing 237, un modèle de base vendu par Décathlon, il demande également un vent soutenu, étant un peu lourd. Le blanc avec un triangle bleu est un Altis, fabriqué par Paimpol Voiles, léger comme une plume et fait pour voler par des vents très faibles. Le dernier, dans les tons de bleus et gris, est le fleuron de ma flotille, un Matrix, cerf-volant de compétition, très facile à contrôler et capable de voler dans la plupart des conditions, y compris quand le vent est très irrégulier. Les trois derniers font 2m40 d’envergure.
Après le repas, nous prenons la route de l’Espiguette, près du Grau du Roi. Cette plage immense de sable fin, large de près d’un kilomètre, est le lieu idéal pour faire du cerf-volant sans gêner personne, y compris en plein mois d’août. Le vent est assez fort mais pas très régulier. Je choisis donc le Matrix pour donner leur première leçon à Dorian et Anti.
Je commence par leur décrire ce que l’on nomme le cône de vent, ce volume imaginaire dont la pointe est formée par le cerf-volantiste et les bords sont les limites extrêmes que peuvent tracer les fils du cerf-volant en fonction de la force du vent. Plus on est au bord du cône, moins le cerf-volant va vite – au point de pouvoir être arrêté en plein ciel, complètement immobile. A l’inverse, plus on amène le cerf-volant vers le centre du cône, plus il tire fort sur les bras et plus il faut réagir vite si on lui fait faire des figures un peu trop extrêmes (c’est à dire en direction du sol).
Le maniement proprement dit est – en théorie – simple : si on garde les deux mains au même niveau, le cerf-volant va tout droit dans l’axe où il se trouve (jusqu’au bord du cône… ou jusqu’au sol !). Si on recule une main par rapport à l’autre, le cerf-volant tourne dans cette direction-là. La figure la plus simple à apprendre est, de ce fait, le looping : on recule une main, le cerf-volant tourne dans un sens et les deux fils s’entortillent. On avance cette main et on recule l’autre, le cerf-volant tourne dans l’autre sens et les fils se détortillent.
Au bout d’une dizaine de minutes – et autant d’atterrissages pas vraiment voulus – aussi bien Dorian qu’Anti sont arrivés à maîtriser l’engin, y compris les fameux décollages sans assistance qui ont tant impressionné Ramses sur la video tournée à Berck. A partir de là, c’est le plaisir de jouer avec le vent.
Pour finir, j’ai montré à Anti une figure un peu plus technique, la chute en feuille morte avec un redémarrage avant d’atteindre le sol si possible – ce que je n’arrive pas toujours à faire, j’avoue !… Mais quand ça réussit, c’est très joli à voir.
La température était idéale, autour de 30°. Les enfants sont même allés se baigner. Nous sommes revenus tous les quatre avec de belles couleurs – allant du rose crevette au hâle cuivré. Non, je ne dirai pas qui a eu quoi comme nuance.
Très belle journée à tous
La photo de droite du tryptique est d’Anti, les autres de moi
Et le mur du silence
Un matin se brisa
Ce fut la première fleur
Et la première fille
La première gentille
Et la première peur
Je volais je le jure
Je jure que je volais
Mon coeur ouvrait les bras
Je n’étais plus barbare
Ah ! C’était trop bien ! Je le jure, je volais !!! Mon coeur ouvrait les bras ! Le cerf-volant, c’est l’amour en l’R 😉
anti, partout Ta tricx
Quel beau récit !
Anna, tu es une spécialiste, je suis impressionné par ton « escadrille » devant la porte…
Anti et les enfants ont dû apprécier cette nouvelle expérience !
Mon grand-père, qui était très bricoleur, fabriquait des cerfs-volants en papier et baguettes de balsa… Il m’avait appris à les maintenir en l’air sur les plages bretonnes (à cette époque, il n’était pas question d’accomplir des figures acrobatiques, d’ailleurs ils n’avaient qu’une seule ficelle !)
Merci pour la tendresse qui émane de tous tes commentaires, Ramses. C’est extrêmement agréable de te lire.
Merci à vous tous de nous permettre de voyager dans le temps et dans l’espace… Tous vos récits me font rêver et ravivent parfois de beaux souvenirs d’enfance, comme cette histoire de cerfs-volants. Mon grand-père, qui avait fait la guerre de 14-18 et perdu une jambe à Verdun, confectionnait à domicile de beaux objets en cuir pour Hermès « cousus main ». Il m’avait fait découvrir, quand j’avais une dizaine d’années, tous les grands musées scientifiques parisiens, dont il était passionné. Il n’avait pour tout diplôme que le « certificat d’études », dont il était très fier… Il m’a beaucoup marqué et cette note m’a rappelé plein de bons souvenirs partagés avec lui.
Cette chouette ces confidences que tu nous fait ramses. Si le coeur t’en dis un jour, va savoir, et que l’envie te prend de faire un récit sur ce grand-père cher à ton coeur – ou tout autre sujet-, on le mettra en ligne avec grand plaisir.
Belle journée à toi et aux tiens qui vivent encore à travers toi,
anti
Chez nous, le 14 janvier est célébrée la fête de cerf-volant que l’on l’appelle « Uttarayan »… on est tous sur la terrasse ce jour là et le ciel semble tout rempli de cerf-volants… Dans ma ville, on organise chaque année le festival mondial du cerf-volant et cette fois les participants du France ont fasciné les gens… je vous donne ce site pour voir les photos de ce festival…
http://ibnlive.in.com/photogallery/1199.html
et voici le vidéo de voir comment on fête cette fête dans ma ville Ahmedabad…
http://www.youtube.com/watch?v=0WjPkuP-G0c
Bon dimanche à tous…
Merci pour ces liens, Jayshree !
Coucou Jayshree ! Merci pour ces liens entre nos cultures et les liens sur le web.
anti