Dans les commentaires de l’article » Tchendukua /// Le Peuple Kogis « , une certaine Le Roy a laissé ce message :
« Si vous souhaitez entrer dans l’enfance d’un Indien Kogi, vous pouvez aussi découvrir l’œuvre d’Alvaro Escobar Molina intitulée « La montagne ensommeillée » éditée chez Anne Carrière. Il s’agit d’un recueil de contes qui nous immerge dans le monde très spirituel de nos Grands Frères des plaines de Santa Marta. Alvaro y évoque également les tourments que ces êtres magnifiques ont subis et subissent toujours par les agissements sans nom des farcs, des pilleurs de tombes et autres narcos. Bon voyage au pays d’un petit Indien devenu Sage !
Bien à vous.»
Ecrit par : Le Roy | le 10 février 2009.
Forte de ce conseil, je suis allée à la découverte de cette fameuse montagne, « La Montaña Madre » comme il l’appelle…
Petite Présentation de Patrice van Eersel (excellent auteur entre autre de « La source noire » dont il faut absolument que je vous parle un de ces jours) :
Quand Alvaro est né, dans une humble maison indienne des Andes, son arrière-grand-mère venait juste de mourir et un éclair blanc a illuminé la pièce. C’est pour ça qu’il s’appelle Alvaro – de « Alba » : blanc. On a dit qu’il deviendrait guérisseur.
À presque 4 ans, il a commencé à comprendre les liens mystérieux qui rattachent les humains à la terre. Pour les Indiens, la terre est vraiment notre mère, et Alvaro a grandi dans cette idée, au milieu des rires, malgré la pauvreté des siens.
Lentement hélas, la violence de la guerre civile a rongé la montagne. Et un jour elle a déferlé sur eux, avec ses crocs sanglants. La famille d’Alvaro a dû fuir et finalement s’exiler. Le petit garçon s’est retrouvé homme. En France, il a pu faire des études, devenir psychologue, et même thérapeute réputé. Mais il n’a jamais oublié vraiment ses montagnes, auxquelles il a consacré ce recueil autobiographique, bouleversant de calme, d’émotion, de magie.
Quatrième de couverture
Un enfant naît, à l’aube, dans un village indien du cœur des Andes, face à la « Montaña Madre ». Un enfant apprend le monde et la vie à travers le chant des cailloux dans le torrent, les secrets d’une grand-mère qui le devine un peu sorcier, le bruit du vent quand il souffle dans la vallée haute… Et puis, un jour, c’est le départ forcé par la guerre qui déchire et bouleverse : l’enfant rêveur est chassé pour toujours de sa « montagne ensommeillée ». Face à l’exil, à la peur, ses souvenirs sont restés en lui comme un enchantement. Il en a fait son rempart intérieur contre la violence du monde, une source inépuisable d’inspiration et de courage. Si la vie est une rivière au courant tumultueux, chacun de ces récits à l’authenticité magique nous offre une pierre pour la traverser.
AIvaro Escobar Molina est psychologue clinicien, maître de conférences à l’université d’Amiens, et psychanalyste.
Le Roy (Adi), avec qui j’ai pu discuter de ce livre, en dit ceci :
Ce livre évoque la vie dans son intégralité. Depuis le désir d’un enfant jusqu’à la perte par la mort ou les guerres puis l’idée de l’au-delà.
Alvaro évoque la résistance nécessaire pour traverser les épreuves qu’il transcende en étapes, en apprentissages, sur un parcours de vie.
Pour ainsi dire, chaque phrase puis chaque conte relient trois dimensions :
* la narration presque anodine d’un enfant comme point d’identification ,
* la dimension psychologique par l’évocation de ce qui construit un enfant entre son imaginaire et sa confrontation au réel ,
* les messages spirituels délivrés entre les lignes pour nous aider à trouver du sens (parfois un sens nouveau) à notre existence.
Alvaro nous invite à nous mettre en paix, à nous accorder comme si nous étions un instrument relié au Tout.
Ce livre peut donc servir d’outil thérapeutique pour les personnes en quête de sens. Chercher dans notre enfance ce qui nous a construit, y puiser les ressources pour avancer encore vers la paix en soi.
Que puis-je ajouter d’autre ? Il m’arrive de replonger dans ce livre certains soirs. Je l’ouvre au hasard et lis quelques lignes. A chaque fois c’est une découverte.
Pour ma part, cette lecture fut un régal. Après une préface époustouflante de Antoine Audouard, je me suis retrouvée dans un univers à la fois naturel et empli de magie, comme celui que j’avais pénétré dans « Les Secrets du jaguar » de Martin Prechtel. Je me suis retrouvée dans la chaleur d’une famille où père, mère, grand-père, grand-mère, tantes, fratrie sont tout simplement attentifs à ce petit être en devenir qu’est Alvaro, le petit colibri.
Cette lecture, ça a été pour moi, comme une expérimentation de la confiance, de celle de la force inébranlable de la douceur. Il y a aussi du Orsenna quelque part dans ce récit. Comment ne pas penser à « La grammaire est une chanson douce » en lisant le chapitre intitulé «L’école des mots » ? Un peu de Jacques Salomé aussi dans cette manière d’utiliser le conte pour communiquer. Un peu de Isha Schwaller de Lubicz aussi dans le choix du narrateur, un enfant, comme dans le génial Her bak pois chiche (encore un livre dont il faut que je vous parle !), et enfin, j’y ai retrouvé la littérature espagnole où se mêlent toujours la mort et l’amour, le sang et l’angoisse aussi avec cette force qui lui est propre.
Il y a bel et bien de la magie dans cet écrit, des étoiles dans le regard d’un enfant.
On y murmure, on y chuchote, on y confie des secrets dans le respect de la nature qui nous entoure. Dans cet univers, tout est verbalisé et partant, rien n’est hostile (sinon la guerre, indicible justement, qui se profile). Il en émane une grande sérénité, un sentiment de paix.
J’ai pensé en lisant « La montagne ensommeillée » combien nous manquons d’histoires traditionnelles dans nos sociétés modernes, ou tout du moins combien nous manquons de temps à les parler, à les faire vivre, d’arbres à palabre en quelque sorte, qui nous permettraient d’apprivoiser le Temps, l’Amour, la Mort, de nous aider dans notre apprentissage de la vie.
La préface dont je vous parlais et que je trouve si belle, je l’ai recopiée. La voici :
Alvaro Escobar Molina est né dans un village d’une vallée de Colombie, à l’ombre d’une montagne qu’il nomme la Montana Madre. S’appelle-t-elle réellement ainsi ? C’est possible mais ce n’est pas sûr, à la fois parce que le pays de l’enfance est toujours un pays imaginaire, mais aussi parce que la terre de ce pays là est aujourd’hui déchirée par le fer et la violence : nommer les choses et les êtres, dire les faits tels qu’ils se sont déroulés, rien n’est de l’ordre de l’évidence quand la mort rôde à l’ombre de la montagne.
A l’âge ancien où la paix régnait encore, c’est face à cette montagne ensommeillée, en écoutant la voix de sa grand-mère indienne, en suivant les chemins des sources, en se glissant dans le manteau incertain des vents, qu’il a ouvert les yeux sur la beauté du monde.
Alvaro n’était pas un enfant comme les autres. Descendant d’Indiens et d’Espagnols (plus de quatre siècles après la Conquête, dans aucun des pays andins la fêlure fondatrice n’est effacée), on murmurait qu’il était un enfant sorcier, qui entend et voit ce qui ne s’entend ni ne se voit. Mais son pouvoir lui était léger tant qu’il pouvait sans frein découvrir l’étrangeté des mots, courir le long des torrents, y jeter des cailloux de couleur, faire un avec le bruit du monde quand s’y mêlent les cris des animaux, les forces de l’eau et les paroles des hommes et des dieux.
Quand il n’était même pas un adolescent, Alvaro et sa famille ont été chassés du village par la guerre. Depuis deux ou trois générations, la guerre est devenue en Colombie l’héritage du peuple en chaque coin de terre. Elle est donnée à qui n’en veut pas avec pour charge unique de survivre.
La famille d’Alvaro a donc quitté la terre de ses ancêtres. La dépossession est cruelle, elle n’éloigne pas seulement des plantations et des fruits rares, elle ne prive pas seulement de l’odeur et du parcours des brises, de la géographie particulière des étoiles : elle arrache les hommes à quelque chose de plus ancien qu’eux et de plus grand que les hommes. Littéralement, elle les coupe du monde. C’est une migration du cœur, une migration des lieux et des esprits, une migration de la langue… Ce qui reste après cette dispersion, la stupéfaction passée, la peur calmée, c’est à chacun de le redécouvrir. La patience d’une vie n’y suffit pas toujours.
Les années passant, la violence a continué à prendre son dû. Ce n’était pas assez de l’exil, de la tristesse des maisons des autres… Il fallait que certains meurent, que d’autres soient emprisonnés, que tous traversent des épreuves qui les laissaient meurtris et silencieux, à peine capables de se murmurer les uns aux autres, dans le secret des nuits, par où ils étaient passés.
De cela, des deuils et de la solitude, Alvaro ne parle pas beaucoup : la souffrance qui repose en lui ne lui a pas appris la méfiance mais simplement que la vie est fragile, qu’un mot imprudent, inutile, peut tuer. Pour vivre il faut d’abord survivre : la leçon simple à dire avec des mots, toujours oubliée et qu’en tous lieux et tous temps on redécouvre u prix du sang et des larmes.
Il a poursuivi des études de philosophie et de psychologie à Bogota, puis à l’étranger. Toujours, son chemin le conduisait auprès de maîtres avec qui il ne craignait pas de partager l’expérience des limites de l’âme humaine. Il fréquentait les solitaires et les infréquentables ; survivant, il se laissait guider cers les survivants. Déjà, il travaillait avec les prisonniers, les créateurs, tous les enfermés de la vie.
Il y a une vingtaine d’années, à la suite d’un évènement qui a ébranlé sa vie mais qu’il préfère taire, Alvaro est arrivé en France. Il ne parlait pas un mot de notre langue et il n’avait pour contact dans notre pays que l’adresse d’un monastère trappiste dans les monts de Flandres. C’est ainsi qu’il apprit à parler français, parmi des moines qui ont fait vœu de silence, en pénétrant les mystères de la fabrication du fromage.
Littéralement, il a arraché les mots du silence, comme si cet apprentissage était une métaphore de sa vie.
Aujourd’hui Alvaro Escobar Molina est psychologue clinicien, maître de conférences à l’université d’Amiens. Psychanalyste, il aime particulièrement aider les artistes de tous genres à trouver leur chemin. Après des années passées avec des prisonniers, il a écrit une étude sur l’enfermement ; il continue à passer du temps derrière les murs des monastères d’hommes ou de femmes.
Quand on rentre chez lui, au 22e étage d’une tour du XIIIe arrondissement de Paris, on pénètre dans un territoire de lumière. Dans un espace modeste, le petit Indien a mis de l’ordre et de la douceur. Derrière son bureau il a rangé dans sa bibliothèque les mots des hommes qui l’ont aidé ; dans sa chambre quelques visages de femmes ; partout des objets simples qui racontent une histoire. Alvaro écoute beaucoup, avec une qualité d’attention extrême ; quand il parle, chacun de ses mot a son poids de simplicité, d’intelligence et d’humour.
Il a écrit les textes qui suivent directement en français, en choisissant chaque mot avec une précision de sculpteur. Ce sont des récits d’enfance, si l’on veut, qui n’ont pas plus de fil conducteur que les pierres sur lesquelles on saute pour traverser une rivière. Quand on est passé de l’autre côté, on se retourne et on regarde, et on se dit : « Oui, c’est pas là que je suis passé, c’est grâce à ces pierres que je ne suis pas tombé et que je n’ai pas été emporté par la violence du courant. C’est grâce à elles que je suis en vie. »
Avec le temps qui passe, en changeant de continent, les pierres sont restées dans le paysage de son âme. Quand la vie est difficile et la solitude pesante, quand les nouvelles ne sont pas bonnes, les pierres d’Alvaro sont encore et toujours présentes, elles dispensent leur lumière, leurs leçons silencieuses.
Au-delà de leur merveilleuse poésie, elles redonnent un sens au mot déjà usé de sagesse. Il faut les laisser lentement déposer leur justesse harmonique et les entendre résonner dans la nuit, à la frontière du rêve et du réel.
Le petit Indien, l’enfant de la Montaña Madre, la montagne ensommeillée, nous parle d’un pays qui est à la fois uniquement et absolument nôtre.
Antoine AUDOUARD.
La Montagne ensommeillée est disponible chez Amazon.
On peut en lire un extrait à lire sur le blog : « A l’heure de la voleuse ».
A noter que Le Roy organise dimanche 21 juin une randonnée suivie d’une chasse au trésor sur les sentiers côtiers du Finistère. Elle prévoit de faire intervenir un historien et un botaniste pour que le parcours pédestre soit ludique. Elle pense que nous devons prendre conscience de cette chance d’avoir un territoire magnifique et une culture forte. Les fonds recueillis iront à l’association Tchendkua qu’elle soutient depuis plusieurs années.
A lire enfin, un article sur Alvaro « La force cachée de la passivité » sur le site des Nouvelles Clés.
Très belle journée à tous.
anti
Photos Tchendukua.com
Tout à fait fascinant ! Le parallèle avec « Les secrets du jaguar » saute en effet aux yeux, sur bien des aspects, y compris le plus tragique d’entre eux : l’irruption de la guerre, qui vient tout détruire d’une harmonie naturelle où la communion est totale entre les hommes et leur environnement.
La préface est absolument magnifique et l’extrait que tu avais mis en ligne sur le blog aussi.
Il me tarde de le lire, dès que je le pourrai.
Quand tu parles d’un livre que tu as aimé, Anti, tu trouves les mots qui nous font envie de le découvrir aussi !
La préface est absolument magnifique, l’extrait que tu avais posté me touche particulièrement comme tu le sais…
Tu fais un paralèlle avec Her Bak Pois Chiche que je viens de recevoir… Un livre après l’autre… Et la liste s’allonge…
Merci de ces partages
Ah Catherine, tu vas adorer lire Her Bak Pois Chiche ! J’ai découvert pour la première fois ce bijou incomparable quand j’avais une vingtaine d’années et je l’ai relu à nouveau en entier l’an dernier, pendant que j’écrivais « La femme primordiale ». Ce livre est une merveille sans limite.
Il faudra que tu lises ensuite « Her Bak disciple », sa suite, beaucoup plus ésotérique, encore plus profond.
Merci à vous ! Quand j’aime, ma première envie est de partager ! Parfois, je me plante en beauté, oubliant que ce que j’aime ne plaira pas forcément à d’autres, tout comme il peut y avoir des choses que je n’apprécie pas qui peuvent plaire ! Nous sommes tous riches de nos différences.
Je suis très contente que le livre t’aie plu Miss, même si je m’en doutais un peu 😉 J’ai moi aussi envie de le relire depuis hier… Argh ! Entre ce qu’il y a à découvrir et les valeurs sûres que l’on connaît déjà… la liste se rallonge de jour en jour !
Tu peux commencer à lire « Her-Bak » Catherine, et en même temps « La montagne ensommeillée » car ce dernier livre est composé de courts contes. On peut en lire un de temps en temps. De plus, « Her-Bak » demande du temps. En ce qui me concerne, j’ai mis des années à le lire. Je devais faire des pauses. C’était comme si je ne devais pas aller plus loin… D’ailleurs, à vrai dire, je ne l’ai pas encore terminé ! Tiens ! Ben, je vais le faire ! Allez hop ! Prochain objectif lecture ! Merci ! Il me reste 1 ou 2 chapitres !
anti, demeure de Horus.
hé hé ! J’ai acheté les 2 d’occaz !!! Trop contente d’avoir pu les avoir ensemble, d’ailleurs !
Tu me donnes encore plus envie de m’y plonger alors que j’ai une multitude de choses à faire tantot ! Tentatrice !!!
D’ailleurs, je me sauve ! Zouuuuu………………….
C’est vraiment intéressant…J’ai aimé mon lécture et je vais le lire une 2ème fois pour mieux comprendre… Merci anti pour ce partage…
Coucou Jayshree ! Je pense que tu vas aimer oui. Ce livre est rempli de tendresse, comme toi 😉
Bisous !
anti
Joli le terme ‘ensommeillée’ ! ; c’est évocateur et ce livre est par ailleurs selon ce que tu nous dis Anti, un monde de couleurs qui nous appelle.
Et Alvaro qui apprend le français dans le silence ; c’est très puissant !
J’ai aussi le livre ‘Her Bak Pois Chiche’ que j’ai lu à petites doses.
Que de mondes !
Tout cela est à creuser. Merci.
« Et Alvaro qui apprend le français dans le silence ; c’est très puissant ! »
J’ai trouvé ce passage fantastique, très puissant comme tu dis. Incroyablement fort.
anti, contente de te lire ici aussi.
Voilà ! J’ai lu le livre qu’Anti m’a prêté, livre tant attendu et dont j’ai entendu tant parler !
Je ne suis pas déçue, ô non ! je suis charmée. C’est quelque chose comme une douceur, un retour vers les sensations de l’enfance tout en étant adulte, un voyage dans le ressenti et l’imaginaire de l’enfant. C’est vraiment touchant au niveau du coeur, du toucher, du partage de ce qui est vrai et spontané.
J’ai relevé des phrases qui m’ont littéralement portée au faîtage du bonheur de l’inspiration ; je vais me faire un plaisir de les citer tant cela est magnifique de poésie.
Au sujet de la mort, la grand-mère lui dit :
‘Quand le soleil te quittera, tu deviendras une étoile. Les étoiles s’acheminent par trois sentiers qui conduisent au bout du monde… ton étoile ira se coucher. Doucement, avec d’autres étoiles qui se reposent dans le cimetière des étoiles.’
Quand le père parle de son enfant lorsqu’il va avec lui au village ; il dit :
‘Vous avez l’impression qu’il est petit de taille, mais il est très grand. Il comprend les secrets.’
Au sujet de cette torpeur régnant sur le village, le rêve prend consistance :
‘Le village entier aussi rêve, parfois des semaines entières. Même Isabel a dit l’autre jour que c’était dimanche, mais elle s’est trompée. Depuis des mois, elle croit que c’est dimanche. Elle rêve.’
La façon de vivre l’ombre est prenante ; l’enfant voudrait emmener l’ombre avec lui et la mère lui dit :
‘Laisse l’ombre t’accompagner comme elle veut, ne la dérange pas ! Elle est là quand elle peut. Parfois, elle ne peut pas. Il ne faut pas l’enfermer.
Et quand il parle de son père, on sent la présence de l’homme de façon charnelle et tellement rassurante :
‘Le bras du père, sa présence. La promesse du père est réalité. Le temps c’est Papa.’
Un cheminement dans le monde de l’enfance, un cheminement qui nous atteint par ses moments graves dits avec des mots simples et lumineux.
Magique !
Comme vous parlez avec coeur!
Voilà donc le prochain livre, le prochain voyage, la prochaine page..
Merci à vous!
Merci Kathy pour tes impressions de lectures 😉
anti