Vendredi dernier, Elodie, mon imprimeur, m’a sollicitée pour écrire un article sur l’autoédition. Cet article est paru hier dans sa newsletter ce qui me vaut de nombreux messages. Je la remercie d’avoir pensé à moi pour la rédaction et je remercie aussi les nombreuses personnes qui m’ont contactées et me contactent encore suite à sa parution.
L’AUTOÉDITION,
L’ALTERNATIVE IDÉALE AU COMPTE D’AUTEUR
Petit rappel
Au sens premier, le mot « éditer » a pour origine le mot latin editum (de edere) et signifie « faire paraître au public ». Il y a là toute l’idée que j’aime particulièrement de lien, de lier, relier les hommes entre eux grâce au livre, tout comme on relie entre elles les pages d’un ouvrage.
Cette activité est celle de l’édition et les personnes ou entreprises qui l’exercent sont des éditeurs.
Selon la nature de l’œuvre publiée (livres, périodiques, musique, logiciels, jeux vidéo), les éditeurs spécialisés sont désignés par des termes plus précis tels que : maison d’édition (livre), éditeur de presse (presse) ou éditeur de logiciel (logiciel).
L’autre sens du mot « éditer » est modifier, corriger, ce qui fait aussi partie intégrante du travail d’éditeur.
L’autoédition, comment y arrive-t-on ?
Le parcours d’un auteur à l’autre reste sensiblement le même. Il y a tout d’abord l’écriture, puis la recherche d’une maison d’édition qui voudra bien le publier. On commence tout d’abord par les plus connues, puis face aux réponses négatives qui arrivent les unes après les autres, on démarche – la plupart du temps sans même le savoir -, des éditeurs à compte d’auteur. Là, le manuscrit est bien évidemment « sélectionné » et sera publié moyennant finances.
À ce stade, il y a trois réactions :
– L’auteur refuse de dépenser une telle somme et replonge son manuscrit dans le tiroir duquel il avait été sorti quelques mois plus tôt.
– L’auteur signe le pseudo contrat d’édition reçu (au regard de la loi, le contrat d’édition ne s’entend que si l’édition [fabrication, publication et diffusion de l’ouvrage] est un investissement propre de l’éditeur) et reçoit plus tard quelques exemplaires de son livre qu’il aura payé au prix fort sans que celui-ci n’ait été relu et corrigé. Il déplorera rapidement le manque d’activité de son « éditeur » pour stimuler les ventes et avec un peu de chance, se tournera la prochaine fois vers l’autoédition.
– Il se renseigne via internet et trouve des avis d’auteurs mécontents sur la « maison d’édition » qui lui proposait de le publier et entend, peut-être pour la première fois, parler de l’autoédition. Il laisse de côté le pseudo contrat et commence à se renseigner sur cette nouvelle piste.
L’autoédition : ça consiste en quoi exactement ?
L’autoédition consiste, pour un auteur, à prendre lui-même en charge l’édition de ses ouvrages, sans passer par l’intermédiaire d’une maison d’édition et surtout pas par un compte d’auteur. Elle se distingue précisément de l’édition à compte d’éditeur ou à compte d’auteur. Dans le premier cas, c’est l’éditeur qui se charge à ses frais de réaliser et diffuser l’ouvrage en rémunérant l’auteur selon les ventes. Dans le second, le prestataire s’en charge ou prétend le faire (il y a très souvent au moins défaut de distribution) aux frais de l’auteur.
Dans le cas de l’autoédition, l’auteur se charge de toutes les étapes de la publication du livre, c’est-à-dire :
– la saisie et la mise en page.
– les corrections : orthographe, grammaire, style, règles typographiques.
– l’impression : elle peut être éventuellement réalisée avec une imprimante personnelle pour un petit projet ; la reliure est toutefois un point délicat, car le résultat n’est pas toujours satisfaisant (reliure type spirale). Toutefois, l’impression est le plus souvent confiée à un professionnel.
– la réalisation de sa couverture en y intégrant un ISBN, un code-barre et en indiquant le prix de l’ouvrage.
– la conversion du manuscrit et la couverture en fichiers au format Portable Document Format si on veut avoir recours à un imprimeur.
– les formalités administratives et juridiques (ISBN, dépôts légaux).
– la publicité.
– la diffusion de son livre : c’est la phase sans doute la plus délicate de l’autoédition, mais pas plus que celle d’une édition à compte d’éditeur !
L’autoédition ne permet peut-être pas de gagner beaucoup d’argent, mais elle permet néanmoins de ne pas en perdre ! En effet, payer un compte d’auteur entre 2000 et 4000 €, voire plus, même en espérant vendre des centaines d’ouvrages, ne permet pas de récupérer son investissement avec 10 %, 15 % ou 25 % de droits d’auteur sur le prix de vente HT du livre.
Prenons un exemple simple, si votre livre est vendu 15 € et que vous touchez 1,50 € par vente (10 % en droits d’auteur), il vous faudra vendre 2000 livres pour simplement récupérer les 3 000 € que vous aurez payés. Vendre 2 000 exemplaires d’un livre est une chose qui ne se fait pas facilement, même pour un vrai éditeur ! Tandis que si vous vous autoéditez, vous toucherez l’intégralité (100 %) du prix de vente de votre livre et rentrerez plus rapidement dans vos frais puisqu’il faudra en vendre dix fois moins pour y parvenir.
Les seuls inconvénients de l’autoédition restent le temps que cela demande et les compétences requises. C’est pour cela que j’ai créé la prestation Antipode Éditions au sein des Éditions du Puits de Roulle, pour aider les personnes, les accompagner dans la réalisation de leur beau projet. Pourquoi ? Parce que j’ai déjà aidé beaucoup d’auteurs dans ce cas et que c’est une immense satisfaction. Parce que je suis scandalisée par certains contrats que j’ai eus entre les mains. Parce que c’est une philosophie de vie : œuvrer pour le bien de tous. Il ne suffit pas d’être heureux, il faut aussi que les autres le soient. Et enfin, parce que j’aime les livres et le travail bien fait.
Mon expérience avec Copy-Média
Mon activité consiste à aider les auteurs dans leur réalisation. Pour ce faire, il m’a fallu tester plusieurs professionnels du livre et choisir un imprimeur correspondant aux meilleurs critères de prix bien sûr, mais aussi de qualité et de compétences professionnelles tout au long du processus de fabrication. C’est ainsi que j’ai sélectionné Copy-Média.
Je travaille avec Copy-Média depuis 2009. J’ai tout de suite été séduite par la relation client franche et directe qui s’est établie avec ma conseillère commerciale, Élodie Dartois. Les tarifs de Copy-Média ne sont peut-être pas les plus bas sur le marché, mais comme on dit si bien Outre-Manche « If you pay peanuts, you get monkeys ! » (« Si vous payez des cacahouètes, vous attirez des singes ! »)
Ave Copy-Média, jamais de mauvaises surprises : vous obtenez un devis dans des délais raisonnables, le choix de papier est varié et il est de bonne qualité, les personnes du service prépresse vérifient vos fichiers et vous donnent les bons conseils, les pages de votre livre son bien calées l’une en face de l’autre, les livres sont correctement encollés, vous avez un bon à tirer papier, la livraison est faite sur palettes et les ouvrages sont soigneusement emballés. Le tout, avec un conseiller toujours disponible en cas de besoin.
Pour terminer, je donnerai ce petit conseil aux auteurs : avant toute démarche posez-vous la question de savoir pourquoi vous souhaitez être publié. Cela vous donnera la réponse à la question : quel type d’édition choisir ? Après, donnez-vous les moyens de réaliser votre rêve et n’oubliez pas L’Art Poétique de Nicolas Boileau :
« Avant donc que d’écrire, apprenez à penser »
* * * * *
« Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément. »
* * * * *
« Hâtez-vous lentement, et sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage,
Polissez-le sans cesse, et le repolissez,
Ajoutez quelquefois, et souvent effacez. »
Très bonne journée à tous,
Anti
« Avant donc que d’écrire, apprenez à penser »
Magnifique!
En tant que lectrice, il y a une chose à laquelle je suis particulièrement sensible, c’est la qualité du papier. L’intérêt du texte bien sûr, la typo et l’orthographe, évidemment. Mais ce côté tactile et sensuel du contact avec le papier, c’est la cerise sur le gâteau. Un délice à chaque tourner de page.
Superbe article !
Très bien expliqué.
Oui, Valentine, le contact avec le papier est important, prendre le livre dans les mains, se promener avec, le poser, le feuilleter dans un sens, dans l’autre, y mettre des feuilles, des fleurs. C’est primordial dans le plaisir de lire.
Merci pour vos commentaires les filles 😉 Sur Facebook et le site de mon imprimeur, l’article a reçu de nombreux commentaires intéressants, notamment sur la question récurrente de la diffusion. Il faudra écrire un autre article à ce sujet.
Plus de 70 « partages » et 218 « J’aime » ! Merci Elodie pour cette belle visibilité !