Sur la base des chiffres officiels publiés par diverses organisations taurines, telles que Mundotoro en Espagne et la revue Toros en France, Mario Valenza, président de la BACM, et Floriane ont réalisé un superbe travail de compilation montrant l’érosion continue des spectacles tauromachiques en France et en Espagne pour la période 2003-2013.
Les graphiques qui suivent représentent le nombre de ces spectacles, année par année, classés suivant différents critères :
– l’importance des arènes : elles sont classées en trois catégories, la première correspondant aux plus grandes arènes (d’autres critères tels que le nombre de spectacles organisés dans l’année sont également pris en compte). En France, sur les 65 communes qui pratiquent encore des tortures tauromachiques, seulement sept ont des arènes de première catégorie : Nîmes, Arles, Bayonne, Vic-Fezensac, Béziers, Dax et Mont-de-Marsan.
– le type de spectacle : corrida, novillada, rejon ou mixte.
Quelques précisions sur ces termes pour les non spécialistes :
La corrida implique des taureaux (en général six par spectacle) qui sont torturés avec des piques et des harpons (banderilles), puis mis à mort. La novillada implique des taurillons ou des veaux qui subissent le même sort, leurs tortionnaires étant des adolescents. Il n’y a en général pas de picador dans une novillada, cela ferait perdre trop de sang au veau qui succomberait avant la fin. Le rejon est une variante de la corrida qui se pratique à cheval avec une grande pique. Les chevaux sont régulièrement mutilés ou tués par les taureaux lors de cette pratique. Le mot « mixte » recouvre d’autres variantes diverses.
Sur les tableaux qui suivent, la France et l’Espagne sont représentés sur un même graphique, ce qui écrase visuellement les variations pour la France. Pour avoir une vue réelle de la chute des tous les paramètres représentés pour chacun des deux pays, on peut se reporter aux graphiques ci-dessus qui les montrent à pleine échelle.
Nombre de spectacles en fonction des catégories d’arènes
Nombre de spectacles par types de spectacles :
Une conclusion évidente qui s’impose, face à ces données, est le recul continu de la tauromachie dans toutes ses composantes, aussi bien en Espagne qu’en France. On peut y voir un effet direct de décennies d’activisme anti-corrida dans ces deux pays et cela ne peut que nous encourager à accentuer encore plus la pression pour atteindre la disparition définitive de cette barbarie.
D’un point de vue stratégique, il est intéressant de souligner l’importance en nombre de spectacles des arènes de troisième catégorie : à peu près autant que celles de première catégorie en France et cinq à six fois plus en Espagne. Raison de plus pour mettre en priorité l’accent sur des actions visant les petites arènes, situées dans des communes beaucoup plus fragiles et donc plus faciles à décourager (on l’a encore vu récemment à Lunel), alors qu’elles organisent au total bien plus de séances de torture que les grandes.
Pour un veau ou un taureau, être torturé à mort dans une petite ou une grande arène ne change rien. Sauvons donc en premier ceux pour lesquels nous avons le plus de chances de réussir.
En complément, on pourra retrouver ci-dessous plusieurs articles sur le blog qui traitent de sujets comparables :
Vers la disparition prochaines des corridas en Espagne et en France
Corrida en France, les chiffres de fréquentation 2009-2012
Corridas à Nîmes, la débandade
Tous les tableaux et graphiques présentés ci-dessus ont été réalisés par Mario Valenza et Floriane, que nous remercions chaleureusement.
Tous nos articles sur la corrida sont ici : Corrida
Merci chers amis de ce blog,
J’ai été aidé par une amie anticorrida, Floriane, que je remercie publiquement.
Ces petits graphiques seront un soutien important à tous les impatients (je les comprends) qui ne voient pas les progrès de notre lutte. Cela les encouragera à plus de patience et confiance en un avenir radieux pour nos amis à 4 pattes.
Diffusez partout. Les responsables politiques sont une cible à privilégier, ils aiment bien les données statistiques. Malgré tout ce que peuvent raconter les taurins, la courbe dramatique (pour eux) ne s’inversera jamais. Leur art, leur culture, leur traditions pourris sont condamnés à disparaître, qu’on se le dise et hauts les cœurs les amis, nous gagnerons car il ne peut en être autrement!!
CORRIDA BASTA!!!!!!!!
Merci Mario et Floriane pour ce travail colossal qui montre bien la chute irrémédiable qui s’annonce.
J’aurais juste aimé que cela ne prenne pas 10 ans plus les années à venir avant que cela ne soit complètement fini, car combien de taureaux, taurillons, chevaux, torturés pendant tout ce temps.
Mais en même temps que du côté « des bons » le mouvement et ses militants grandit, du côté « des méchants » la fréquentation s’engage sur le chemin de la désertification de ces lieux de torture.
Bien sûr c’est cela qu’il faut retenir et ce magnifique travail de Mario et Floriane nous permet de bien garder à l’esprit les résultats bénéfiques de toute notre agitation, qui doit continuer sans relâche, pour nos amis.
Ces tableaux sont intéressants et en disent long. Nous arriverons bientôt à ce qu’il n’y ait plus de courbe du tout !
Et des taureaux qu’on laissera en paix ! ☺
Mario, merci pour la précision concernant Floriane, j’ai rajouté son prénom en début et en fin d’article.
Françoise, oui, la route est longue et c’est insupportable pour nos frères animaux qui périssent dans d’atroces souffrances depuis tant et tant d’années. Mais cela, loin de nous décourager, nous motive à accentuer encore plus nos actions afin de mettre fin à cette horreur au plus vite. Et ta remarque sur la fréquentation est très importante : on ne montre ici que les chiffres en nombre de « spectacles » (quel mot horrible quand on sait de quoi il s’agit), pas en terme de fréquentations qui sont, elles, en chute encore plus rapide (voir les liens en fin d’article pour quelques infos à ce sujet).
L’abolition est proche !
Un grand merci à la BAC Marseille pour ces informations très intéressantes. La corrida ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir de l’histoire…