L’histoire de Sainte Lucie racontée par l’église catholique ressemble à un peplum bien trash : en l’an 300 après Jésus Christ, à Catane en Sicile, arrive depuis Syracuse une jeune fille Lucie qui accompagne sa maman gravement malade d’un « flux de sang incurable » (hypertension artérielle ?) Elles viennent prier à la guérison sur la tombe de Sainte Agathe (martyre en 254, jolie jeune fille dénoncée comme chrétienne, le prêteur Quintianus l’aurait fait supplicier pour lui faire renier sa foi, coups, prison, arrachage d’un sein, corps roulé sur des tessons et des charbons ardents, corps percé de lances… Enfin une vengeance immanente aurait fait périr le bourreau d’une morsure de cheval au visage…)
Ensuite Lucie fait un rêve, c’est Sainte Agathe qui lui annonce la guérison de sa maman, lui prédit qu’elle sera sainte vénérée à Syracuse, et Lucie promet alors à Sainte Agathe une future virginité. De retour à Syracuse, Lucie se comporte en ultra chrétienne et se défait de tous ses biens. Son fiancé n’apprécie pas les biens dilapidés (ni la virginité faut-il croire), il la dénonce comme chrétienne et à l’époque – 300 après JC – la chrétienté n’était pas religion d’Etat. Lucie est alors suppliciée : tirée par des cordes attachées à ses pieds, puis couverte de poix et résines que l’on enflamme, et enfin transpercée au cou par l’épée.
Une autre version non relayée par l’église dit qu’en signe d’amour pour son fiancé qui l’avait répudiée parce que chrétienne, Sainte Lucie se serait arraché les yeux et les lui aurait offerts sur un plateau. Cette scène est représentée par une figurine sculptée. C’est cette dernière version où il est question d’yeux, associée à l’étymologie du prénom Lucie pour Lumière (lux en latin, luz en espagnol), qui se perpétue et confère à l’opercule du biou qui a une forme d’œil, des vertus extraordinaires.
La légende est rapportée différemment, et d’une façon beaucoup plus souriante, par Marie qui vend des bious et des yeux de Sainte-Lucie sur la droite du Vieux-Port (rôle Léon). On représente Sainte Lucie avec un plateau sur lequel est posé un de ses yeux qu’elle offre à un aveugle… Marie tient cette histoire de sa grand-mère Marie-Josèphe ou Maria Giuseppina originaire de Sperlonga, village du bord de mer en Italie.
Depuis quelques années, à partir d’un autre site Internet (marseille-sympa.com), j’ai eu l’occasion d’envoyer un peu partout en France et dans le monde ces petits porte-bonheur, qui pour offrir à un proche atteint de maladie aux yeux, qui pour offrir à quelqu’un(e ) prénommé(e) Lucie, Luca, Lucas, Lucky, Lucius, Luce, Lucette, Lucille, Lucy, Lucien, Lucio, Lucia, Lucienne, Luz, Luc, Lucho, qui par curiosité, qui pour le mettre dans la cachemaille ou dans le porte-monnaie puisque ce porte-bonheur est censé favoriser la prospérité. C’est ainsi que le pratiquent les pêcheurs à Marseille : partout où il y a de l’argent, on verra un œil de Sainte Lucie : dans la caisse du ban, dans les poches, dans le portefeuille, dans le porte-monnaie… et aussi serti en bijou autour du cou.
Et lorsqu’on a goûté à la possession de l’oeil de Sainte Lucie, il est difficile voire impossible de s’en trouver privé ! J’ai reçu des demandes éplorées de qui voulait retrouver le même qu’ils avaient brisé ou perdu, avec dimensions, formes, etc. Des gens qui disent ou écrivent « j’ai perdu mon œil ! » et moi même lorsque je ne l’aperçois plus au milieu des pièces de monnaie que je tire de ma poche pour acheter une baguette de pain, je sens que l’heure est grave grave *_*
L’oeil de Sainte Lucie est l’opercule du biou, gastéropode marin dont la lourde coquille est plutôt ronde et nacrée d’orange sur ses bords. Autre appellation : turbo rugueux. Nom scientifique : astralium rugosum. Il n’y a pas de pêche spéciale du biou, celui-ci se prend dans les mailles des filets de la petite pêche côtière, et les pêcheurs ont du mal à le « démailler ».
(Source texte et photo ci-dessus : Lakko.fr)
Donc voilà, l’œil de Sainte Lucie n’est pas un coquillage, mais juste son opercule 😉
Sinon, moi je connais une autre histoire sympa avec des noeils de Ste Lucie. Je m’en vais vous la compter.
Il était une fois, cinq petits yeux de Ste Lucie qui se promenaient en rang d’oignons. Pour changer un peu, ils se mirent en rond.
« Que faites-vous donc là ! » gronda le grand Prêtre
Chat Rescue qui arriva de ce pas.
– Oh ben… rien de spécial à vrai dire, m’sieur…
répondit le premier
– C’est-à-dire euh…
renchérit le second
– En fait euh…
ajouta le troisième
– Nous… Nous… euh…
tenta le quatrième
– En fait voilà, monsieur le chat, nous sommes des porte-bonheur et nous venions voir si nous ne pouvions pas contribuer à apporter dans les yeux une jolie lueur.
– Hum… Hum… répondit le grand prêtre Rescue.
Je vois… je vois… Venez donc par là !
– Un tour de tête magique ! Abracadabra ! Et Hop ! Hop ! Hop !
– Voilà deux noeils noeils bien habillés pour traverser la France afin d’apporter dans deux foyers la douceur de l’amitié.
Très belle journée à tous !
anti
Je t’ai envoyé un email hier soir à ce sujet l’as-tu reçu ?
Oui Zaza ! Je l’ai bien reçu ainsi que celui de Valentinette, mais je suis trop occupée malheureusement à soigner les minous de la maison et je n’ai pas eu le temps de vous répondre. Désolée. Nous retournons chez le véto à 14 h 20 pour Amon qui ne s’alimente toujours pas… Pauvre minou.
Tu sais quoi Zaza ? Je dois avoir tellement la poisse en ce moment que l’enveloppe que je te destinais m’est revenue le lendemain ! – D’où ma petite note au dos – Genre, « garde le cocotte, tu vas en avoir besoin… » Enfin, j’en ai encore trois. Ça devrait le faire quand même bordel !
Mais quelle histoire! Entre Agathe qui se fait décapiter les seins et Lucie qui s’arrache les yeux, nous sommes sous haute protection tudieu 😉
Mes très chères sœurs, tenons-nous les coudes. Nous devons faire reculer la poisse foi de Lucienne (c’est mon 3ème prénom après Valentine!)
Et alors donc l’œil est l’opercule du coquillage, je me disais aussi…
Pour le petit Amon, pourvu que ça s’arrange. Ce serait trop triste. Courage et bisous à tous et toutes.
Oui èsperons qu’Amon s’en sorte !
J’ai pensé fort à Amon, aujourd’hui. Comment va-t-il ? Son état s’améliore ?
Allez, pas de poisse, on vous tient les pouces, ça va s’arranger.
Il va mieux, il va super mieux 🙂
Merci pour vos ondes positives !
Trop cool ! Ouf ! 😀 Tournée de câlins !
Et pour Rodilhan, vous avez assuré, je suis fière de vous.
Je vous raconte tout en détails dès demain matin, du moins si l’accès admin du blog veut bien se remettre à marcher, il est en vrac depuis ce matin…