Les Maldives, menacées d’être englouties à cause du réchauffement climatique, économisent pour acheter des terres à l’étranger.
Le nouveau président des Maldives Mohamed Anni Nasheed a affirmé que son gouvernement allait acquérir de nouvelles terres au cas où cet archipel de l’Océan Indien serait englouti dans les eaux en raison du réchauffement climatique.
Les Maldives, paradis des touristes avec ses plages de sable blanc et ses eaux transparentes, situées au sud de l’Inde, sont constituées de 1192 îles coralliennes.
Le point le plus élevé des Maldives est à seulement 2,3 m d’altitude et près de 80% des terres de l’archipel sont situées à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer.
Mohamed Anni Nasheed, un ex-prisonnier politique, qui a remporté la première élection présidentielle démocratique du pays, a précisé au Guardian de lundi que son gouvernement allait commencer à mettre de côté une partie des recettes générées par le tourisme, qui s’élève à un milliard de dollars, au cas où le pire arriverait à son pays.
«On ne peut rien faire pour arrêter le changement climatique par nous-mêmes, aussi devons nous acheter des terres ailleurs», a-t-il estimé.
«On ne veut pas quitter les Maldives, mais on ne veut pas devenir des réfugiés climatiques vivant dans des tentes pendant des dizaine d’années», a ajouté Mohamed Anni Nasheed.
Il a indiqué avoir déjà abordé le sujet avec plusieurs pays et les a trouvés «réceptifs». L’Inde et le Sri Lanka constituent la première destination, en raison de cultures et de climats comparables avec ceux des Maldives. L’Australie est également une option.
Pour mener à bien ce projet, le président de l’archipel envisage de créer «un fonds souverain», alimenté par le tourisme, comme les pays arabes le font avec leurs revenus pétroliers.
«Le Koweït peut investir dans des compagnies, nous on investira dans l’acquisition de terres», a-t-il précisé.
AFP – Libération – Photo Françoise Riga
Une bien curieuse brève…
anti, songeuse.
Les Maldives ont pris très concrètement conscience du danger qui les menace avec la montée des eaux lorsqu’elles ont été submergées à l’époque du grand tsunami de décembre 2004.
Ca n’a duré que quelques heures mais imaginez la sensation des habitants de se retrouver soudain les pieds dans l’eau avec rien d’autre que l’océan à perte de vue.