Vous vous souvenez peut-être de notre amie bénévole aux Chats Libres de Nîmes Agglo qui répond au doux pseudo de « Pelote des Laines » ? Mais si, elle nous avait raconté la petite histoire d’un grand sauvetage de tout petits chatons. Ca y est ? Vous la remettez ? Oui ? Parfait ! Son récit débutait par cette phrase : Tout a commencé par un bête coup de fil…
Las ! Beaucoup d’histoires commencent par un bête coup de fil… Donc, hier, alors que je rentrais tranquillement de la Poste à 16 h 53, toute contente de ne pas avoir déjà accumulé de retard dans mon travail dès le début de la semaine (en fait, le problème, c’est surtout mon agenda. J’ai une tendance compulsive à vouloir en remplir toutes les cases), chantonnant dans ma belle voiture roulant à pas du tout vive allure sous un ciel merveilleusement bleu – on ne sait jamais, on peu croiser des animaux qui divaguent et… greling !!! greling !!! Diantre ! Un appel de Pelote des Laines ! Vite ! Garons-nous ! Là, je l’ai faite à la Starsky et Hutch ! Carrément ! Si ! Si ! Même à 20 km/h, ça le fait ! (- Au fait ? Et si je repeignais ma voiture ?!!! – )
– Allô ? Oui, c’est Pelote. Dis, je viens de trouver un chien. Euh… Je suis à moto là. Tu peux venir ?
– Pas de problème, je suis juste à côté. J’arrive !
Trois minutes et vingt-deux secondes plus tard, j’arrivais route de Sauve, une rue très passante de la ville, un véritable cimetière pour toutou en perdition. N’écoutant que mon courage et les bons conseils de nos amis des chats libres de Nîmes Agglo, j’avais depuis quelque temps une laisse dans ma voiture. Ah oui ? Une laisse ? Tiens donc. Et conseils de qui ? De Pelote des Laines justement ; je cite : « A propos, j’ai toujours dans ma voiture une laisse pour chien qui m’aide bien quand il m’arrive de trouver des chiens baladeurs. Je l’ai eue en ville à 2 euros et si tu veux je t’en prends une la prochaine fois… »
Coïncidence ? Je ne le crois pas… 😉
Ma Pelote était donc là, avec sa moto et sans laisse, encore que même avec, c’était un peu chelou – comme disent les vieux de 40 ans qui veulent faire jeune – de promener le chien en laisse à moto… et donc sur la moto, le kéké en question, un petit Cavalier King Charles pas tout jeune, avec collier mais sans tatouage ni médaille. D’après Pelote des Laines, il venait de traverser la route sous ses yeux, alors elle s’était arrêtée. Le pequeno s’était ensuite dirigé vers un portail devant lequel il aboyait, mais il n’y avait personne. Bien sûr, elle avait un rendez-vous super urgent et important qu’elle ne pouvait pas manquer. Donc, je suis restée avec le petit bichon qui ma foi, était assez content d’avoir eu deux petites nanas pour s’occuper de lui.
Pelote repartie, je suis rentrée au bercail avec mon nouvel ami, histoire d’essayer de trouver les numéros de téléphone des personnes habitant derrière le portail devant lequel il aboyait, mais… là, on m’a répondu que oui, il y a bien des chiens, mais des Jack Russel. Fondamentalement, je n’ai rien contre les Jack Russel, mais là, ce n’était pas mon affaire. Il fallait bien qu’il retrouve sa mômôn ce p’tit père. Anghbor s’occupant de l’opération câlins, j’ai profité de la diversion pour imprimer quelques affiches histoire de les déposer dans les quelques endroits stratégiques du quartier : la boulangerie, le traiteur et la salle de sport, le tout en interrogeant les propriétaires de chiens qui se promenaient, on ne sait jamais, peut-être qu’eux connaissaient un ou une autre promeneuse accompagnée d’un CKC ?
Les personnes rencontrées ont toutes été plus adorables les unes que les autres avec une mention particulière pour la jeune femme à l’accueil de la salle de gym, amoureuse des chiens, qui a posé tout de suite l’affiche, disant que si on ne retrouvait pas son maître, elle le prendrait – si c’est une femelle – et s’est engagée à téléphoner au vétérinaire à la première heure pendant que de mon côté je préviendrai la fourrière et la SPA que j’avais recueilli un kéké à la maison, même si au final Pelote des Laines devait passer à 21 h le chercher parce qu’à la maison, les chats crisent un peu quand ils sentent la présence d’un canidé.
Bref, 19 h 40… J’étais de retour à la maison. Kéké avait le gîte et le couvert, bien installé dans la salle de bain, il écoutait la radio en attendant… Mais en attendant quoi ?
Greling ! Greling !
– Bonsoir madame. Il paraît que vous avez trouvé le chien de ma fille ? Vous avez téléphoné cet après-midi, alors oui, nous on a des Jack Russel, mais ma fille a bien un Cavalier King Charles qui s’est fait opérer il y a quelques semaines. Ca ne vous dérange pas si elle vient le chercher tout de suite ?
– Oh ben non, ça ne me dérange pas. C’est… Au fait ? Comment s’appelle-t-il ?
– Boogie.
– C’est Boggie qui va être content !
20 h 30, Boogie a retrouvé sa maîtresse, et nous, on a récupéré la salle de bain et un pot de confiture Ananas-Banane-Rhum maison cuvée 2012 en guise de remerciement 😉 Miam !