Après la délicieuse parenthèse de notre mini-séjour chez Chantal et Jacques, la tension liée à mon boulot m’est retombée dessus d’un coup. Je suis dans un domaine où les hauts et les bas peuvent s’enchaîner sans cesse et où il est recommandé d’avoir un bon degré d’indifférence face au stress. D’habitude, ça va à peu près mais là, après plus d’un an à ramer pour faire redécoller ma petite entreprise, une certaine usure rend parfois les moments sombres plus difficiles à gérer. Rien de plus désagréable que de foncer dans le brouillard quand la fatigue vous pèse.
De retour à la maison, certes les chats nous ont fait la fête mais c’était un peu juste pour me sortir des idées noires qui m’embrumaient l’horizon. Tiens ? Anghbor aussi se sentait au trente-sixième dessous. Lui, au moins, avait des symptômes clairs. En trois ou quatre questions (envie de rien ? sentiment d’être nul ? gros blues généralisé sur tout ?), Anti établissait le diagnostic : il venait de se choper l’adolescence.
Bon… On n’allait pas rester comme ça. Puisque nous n’avions décidément aucune prise sur les évènements qui nous plombaient, nous avons réagi de façon rationnelle et efficace : nous leur avons tourné le dos pour ne plus les voir, ne serait-ce que provisoirement.
Anti est allée acheter des bières, moi j’ai posé une bouteille de rhum sur la table et, rejoints par Gwlad, nous nous sommes faits un apéro familial qui a vite fait monter notre euphorie à un niveau suffisant pour passer un grand moment de détente. Pendant ce temps, un poulet rôtissait doucement dans le four – comme quoi, l’alcool n’empêche pas d’agir.
Alors que nous descendions nos verres et notre stock de cahouètes, Anti nous a a fait faire tous ensemble un test psy dans le dernier numéro de Biba et là, on s’est franchement bien marrés. Le repas a été fort apprécié. Tout est devenu léger, aérien, insouciant. Brouillard ? Quel brouillard ?
D’accord, les écueils auxquels ma boîte est confrontée sont toujours là mais la différence, c’est que pendant un temps, ils se sont faits moins imposants, voire insignifiants. Demain est un autre jour, dit le proverbe qui a bien raison.
Très belle journée à vous
Et voilà l’espace d’un moment tu es passée à autre chose et ça marche lol
oui:-) c’est une super technique et en plus çà n’empêche pas d’agir au moment judicieux!
Dans la matinée, j’ai eu l’info qui me manquait depuis des jours : il y avait bien un loup planqué dans le brouillard, et un gros. Eh bien, c’était un soulagement de l’identifier enfin.
Il est maintenant possible d’agir pour le virer du chemin. Eeeeeeeet… action !
Excellent!!! bravooo 🙂
yep yep yep!
Les événements ne sont souvent pas si importants que cela. La façon de les vivre l’est toujours, elle…
Heureux que le brouillard se dissipe !!!
🙂
Tout à fait.
Dans ce cas précis, l’évènement est de taille mais l’obstacle étant maintenant clairement défini, il est possible d’agir de façon appropriée pour continuer à avancer.