Vous connaissez peut-être cette petite blague sur le type qui vient de traverser le Sahara à pied et à qui on demande comment c’était. Il répond : « La plage est belle mais la mer est loin ». C’est un petit peu ce que j’ai ressenti – toutes proportions gardées – samedi alors qu’on se rendait à la journée des associations sur l’Esplanade, près des arènes.
Anti s’est garée près de l’église Saint-Paul et on a fait le reste à pied. Oh pas de quoi en faire une histoire, à peine un peu moins de 500 mètres. Sauf qu’avec mes béquilles, j’avançais à un train plus que réduit. D’ailleurs, à un moment, j’ai dit à Anti de ne plus m’attendre et de partir devant, on pouvait très bien se retrouver sur le stand.
J’ai mis trois-quarts d’heure. Ce qui nous fait une moyenne de 0,7 km/h environ. Quelqu’un qui marche tranquillement va plus de cinq à six fois plus vite.
Sur la fin, ça me semblait vraiment interminable. Non seulement je commençais à en avoir plein les bras mais surtout, je m’ennuyais. C’est fou comme c’est sans intérêt, un parcours banal, quand on le fait à la vitesse d’un escargot. On a l’impression que rien ne bouge et que le point d’arrivée, là-bas, loin, trop loin, ne se rapproche jamais.
J’ai enfin atteint le stand avec les tempes battantes et le t-shirt trempé de sueur. Les filles qui étaient là m’ont aussitôt proposé la meilleure chaise pliable, celle qui était rembourrée. Peine perdue, le haut de ma cuisse me faisait super mal. Du coup, j’ai préféré me remettre debout. Ça a fini par se tasser, j’ai même fait un petit tour à travers les stands (vous avez les photos sur ma note d’avant-hier) et c’était cool, probablement parce que j’avais les muscles bien chauds.
En rentrant, j’avais froid (il faisait pourtant chaud), j’ai mis un pull, pris deux ibuprofènes et somnolé sur le canapé devant la télé. Deux heures plus tard, c’était fini : plus aucune douleur, rien, la patate. Il me fallait toujours les béquilles pour marcher mais jamais ma jambe n’avait été aussi libre de mouvements depuis mon accident. Et j’ai super bien dormi.
Du coup, hier vers midi, j’ai dit à Anti que ce serait bien si je pouvais aller marcher à nouveau puisque cela me faisait un bien fou et me rapprochait bien plus vite de la guérison totale. On a décidé d’aller faire un tour chez Sylvana.
En dehors de la partie de glaces pour notre petit quatre-heures, j’ai fait des longueurs dans son jardin, au milieu des chats, c’était mille fois plus sympa que de remonter une rue interminable. Il y avait aussi Sylvie, des Chats Libres. On a pris des dizaines de photos de tous ces minous plus craquants les uns que les autres, on les a câlinés (pour ceux qui se laissaient approcher), on a papoté tranquillement.
Allez, cette fois, je le sens, je suis sur la dernière ligne droite pour achever mon rétablissement. Disons encore quatre ou cinq jours ? Je croise les doigts. Et d’ici ce soir, j’irai à nouveau faire une balade à béquilles.
Très belle journée à vous
Ça me rappelle quelque chose ton plan ! :+)
N’empêche que la ligne jaune aurait pu être un plus ramenée vers le bas ! :+)
Très contente que tu te portes mieux. Bientôt tu pourras cavaler !
« N’empêche que la ligne jaune aurait pu être un plus ramenée vers le bas ! »
Tu as tout à fait raison ! Là encore, on a raisonné au départ comme si j’étais valide et donc, on a pris un trajet habituel sans se demander s’il était le plus court. Cent mètres de plus ou de moins, ça ne nous semblait pas important… au début. Sauf qu’à la vitesse où j’allais, 100 mètres ça voulait dire 10 minutes de plus. Quand je pense qu’Usain Bolt parcourt la même distance en moins de 10 secondes… 🙂
« Ça me rappelle quelque chose ton plan ! :+) »
C’est exactement ce que je lui ai dit 😉 Contente de voir que tu es d’accord avec moi sur l’orientation qui de l’église qui n’est pas tout droit devant, mais bien à gauche, à environ 45° 😉
« Très contente que tu te portes mieux. Bientôt tu pourras cavaler ! »
Oui, vivement ! En attendant, contrôle médical demain !
Ah ! Et un grand merci à Sylvana pour son accueil chaleureux, comme toujours !
En voilà des bonnes nouvelles! N’en fait quand même pas trop heing! L’important étant que pour arriver au but final il faut ménager sa monture. Hugh, parole de sage 🙂