La pastilla est une recette – une famille de recettes, plus précisément – typique du Maghreb. Son nom hispanisant rappelle qu’il y a quelques siècles une large partie de l’Espagne était sous domination musulmane et s’appelait Al Andalus – l’Andalousie, qui en a conservé le nom, n’en était qu’une toute petite partie. Lors de la Reconquista, les Maures s’enfuirent avec, dans leurs bagages, cette recette parmi d’autres, qu’ils nommaient bastela.
Ils se replièrent en premier sur la ville de Fès, qui est toujours aujourd’hui la capitale de ce plat. La pastilla est faite d’une pâte feuilletée roulée ou pliée en triangle, dans laquelle on glisse de l’oignon, de la viande (souvent du pigeon au Maroc), du persil, du coriandre, des amandes et plein d’autres choses.
Hier soir, Farida, la maman d’Houssam, nous avait préparé un repas entièrement marocain : des croquettes de pomme de terre, des sortes de grands chaussons plats garnis de viande et de poivron et des parts de pastilla. Avec tout ça, elle avait aussi mis une boîte pleine de gâteaux de ramadan, le tout fait maison.
Les mets étaient plus succulents les uns que les autres. Autour de la table, toute notre smalah était réunie – Enzo, Gwlad, Vito, Houssam, Anti et moi. Anghbor faisait plat à part, il avait un live en réseau avec ses amis gamers et, de toute façon, il préférait manger un bout de pizza – on est geek ou on ne l’est pas.
Nous avons poursuivi la soirée en plus petit comité une fois les ados repartis vers leurs pénates. Anti m’a fait découvrir un CD d’un chanteur au parcours impressionnant dont elle a souvent parlé sur le blog depuis 2008, Lokua Kanza.
Ce surdoué, né au Congo et formé musicalement par l’immense Ray Lema, a pris la tête à 19 ans du Ballet national de Kinshasa. Il vit en France depuis 1984 et a joué avec Manu Dibango, Angélique Kidjo, Myriam Makeba et quelques autres. Il chante en swahili, kinyarwanda (sa mère est Rwandaise), lingala, français et anglais.
Son quatrième opus, Toyebi Té, est une vraie merveille. Sa voix est absolument parfaite, riche, sensible, douce. Les chœurs sont fins, les rythmes à la fois légers et sophistiqués. Quant à la prise de son, elle est d’une précision et d’une pureté à tomber par terre.
Si vous n’avez pas ce CD, achetez-le tout de suite, vous ne le regretterez pas.
Très belle journée à vous
Avec toutes ces bonnes choses vous êtes lestés pour une descente tout schuss sur le Gardon 😉
Lokua Kanza, on est fan depuis toujours. La pochette du nouveau CD est très belle.
Je découvre….je découvre….(pas la cuisine marocaine…nous sommes du sud!!!), mais LOKUA KANZA; merci pour cette belle rencontre!!!!
Ce magnifique chanteur fait aussi partie des favoris de notre ami Colors 😉
Yes ! Voilà, vous m’avez encore fait découvrir quelque chose de super !
Très beau son, rythme qui me plait.
Sûr que Lokua Kanza va illustrer – gaiement – une prochaine note-collage chez moi…
Il nous tarde de voir ça 🙂