« Visa pour l’image », le rendez-vous du photojournalisme fête ses 20 ans
PARIS (AFP) – Le festival international de photojournalisme, « Visa pour l’image », entame samedi sa vingtième édition à Perpignan (sud), avec au programme des expositions de grands noms de la profession mais aussi toute une réflexion sur les bouleversements que celle-ci a pu connaître.
Une trentaine d’expositions seront accessibles gratuitement jusqu’au 14 septembre, dans divers lieux historiques, églises et couvents, de Perpignan.
L’Américain David Douglas Duncan, qui compte parmi les plus grands photographes du XXème siècle, présentera ses travaux sur la guerre de Corée (1950-53). Il y aura également les photos de Göksin Sipahioglu: avant de fonder l’agence Sipa en 1973, il avait été l’un des grands photographes de mai 68, avec son regard d’étranger (Göksin Sipahioglu est d’origine turque) sur les événements parisiens.
Autre grand nom du photojournalisme: Horst Faas, qui a travaillé de 1956 à 2004 pour l’agence américaine AP. Quelques unes de ses plus fortes photos en 50 ans de carrière, notamment celles prises au Vietnam, seront présentées.
Dans l’exposition « Retour sur 20 ans d’actualité », l’Agence France-Presse présente les travaux de plusieurs de ses photographes, en France et ailleurs dans le monde depuis 1989.
Un hommage est en outre rendu à la reporter Alexandra Boulat, décédée en octobre à 45 ans. Ses proches présentent ses clichés préférés.
Plus près de l’actualité, Jan Grarup exposera ses travaux sur le Darfour et le Tchad; Stanley Greene, sur la route de la soie devenue un lieu de prédilection pour le trafic de l’opium; Yuri Kozyrev et Paolo Pellegrin sur l’Irak… L’Afghanistan, la République démocratique du Congo, le Tibet seront également au centre d’expositions.
Trois grands prix, les Visa d’or news, magazine et presse quotidienne, seront attribués au cours de la semaine professionnelle, du 1er au 7 septembre. Des colloques seront en outre organisés, les 4 et 5 septembre, sur la crise que traverse le photojournalisme.
Une crise qui n’empêche pas le festival de connaître un grand succès: en 20 ans, plus d’un million de personnes ont visité quelque 600 expositions.
Le fondateur et organisateur de « Visa pour l’image », Jean-François Leroy, se souvient de ses motivations pour créer ce rendez-vous: « Nous étions fatigués de voir les festivals de photo qui existaient et qui traitaient toujours le photojournalisme comme un accessoire », explique-t-il sur le site de « Visa ».
Aujourd’hui, il déplore que les photographies soient « de plus en plus uniformisées ». « Tout est pipolisé, tout est aseptisé, on nous dit +Il ne faut plus montrer de violence, mais du people+ », assure Jean-François Leroy. « Pendant des années, on nous a parlé du devoir d’histoire, puis du devoir de mémoire, parlons aujourd’hui du devoir de voir et de regarder », ajoute-t-il.
Devoir de voir et de regarder… et de donner à voir aux autres : Oh! oui… Ce que vous faites vraiment très bien dans votre blog que je suis en train d’explorer… avec grand intérêt. Merci et merci aussi de votre passage sur notre blog voisin. Bonne rentrée !
Votre blog lui aussi promet bien des explorations !
Au plaisir de continuer à vous lire
Ah ! the Visa ! Daashy m’en a beaucoup parlé. D’après lui, je vais adorer.
Donc, on a 15 jours pour en profiter si je comprends bien.
The lien ici :
http://www.visapourlimage.com/index.do
anti, une vie pour l’e-mage.
SUPERBE