Hier en fin d’après-midi, l’euphorie allait bon train. Faute de déboucher le champagne qu’on garde pour dimanche soir, on a décidé de se faire un petit apéro beaucoup plus prolo et on a décapsulé une paire de canettes de bière, avant de les boire en haut des marches face au soleil couchant (oui, il a fait encore beau, on commence à y re-croire).

Il n’en fallait pas beaucoup pour nous faire marrer, même avec un aussi faible degré d’alcool. C’est notre carillon qui a servi de déclencheur. Vous savez, c’est un de ces bidules sans fil avec une sonnette sur la rue qui émet un signal vers un petit récepteur posé dans la maison. Anti a soupçonné aux alentours de midi qu’il ne sonnait plus, le facteur ayant laissé un avis de passage dans la boîte aux lettres alors que d’habitude, il sonne pour nous prévenir. Elle voulait donc tester la bête.

Elle m’a mis le récepteur dans la main – de l’autre, je tenais ma bière – pendant qu’elle allait au portail pour faire un essai en sonnant. J’ai pu lui confirmer qu’en effet, l’engin restait silencieux. Elle est revenue à côté de moi, m’a repris le boîtier et a appuyé sur un petit bouton qui permet de tester les différentes sonneries.

Au lieu d’un vigoureux ding-dang, ça a fait diiiuuunngg daaoooooooounnnnnnmmmfffff.

Le fou-rire…

Elle a voulu recommencer, bien sûr.

Diiiuuunnmmmmhhhhh… et puis plus rien. On en hoquetait.

Un peu plus bas sur les marches, les chats nous regardaient d’un air atterré.

Bon, aujourd’hui, je rachète des piles. Ce serait cool s’ils en vendaient des pas tout-à-fait chargées, la sonnerie serait plus… enfin, ce que j’en dis, hein…

Très belle journée à vous