Alors que le soleil semblait décidé à tenir toute la journée hier pour la première fois depuis une éternité, Anti s’est lancée dans un grand ménage de la maison. Mais auparavant, elle a choisi avec une concentration extrême quelle serait la musique qui l’accompagnerait. Elle voulait que ce soit à la fois groovy, joyeux, bref que ça donne envie de bouger. Alors, qui ? Santana pour le côté latino débridé ? AC-DC pour la patate joyeuse à fond les manettes ? Les Stones avec leur rythme en blouse relevé aux herbes exotiques ?

Non. Que nenni. Rien de tout ça.

Barry White. Plus précisément son album Greatest Hits intitulé à juste titre Let the music play. Ah, cette voix incroyable… Quel fan de la série Ally McBeal peut l’oublier ?

Oui, je sais, les fans de Barry White aussi la vénèrent même sans avoir vu la série des années 1997 à 2002. Mais beaucoup, en France au moins, ne sont vraiment tombés sous le charme de ce chanteur à la fois puissant, débonnaire et fou d’amour qu’à l’occasion de séquences-cultes des non moins cultes aventures de la plus célèbre avocate du monde et de son chef au nez qui siffle, John Cage.

Les premières mesures ont retenti, la voix de Barry a empli tout le volume de l’étage et Anti a fait les poussières en improvisant une danse qui a fini de mettre le feu à toutes mes terminaisons nerveuses. Histoire de garder le contrôle de la situation et de ne pas perdre de vue l’objectif – d’abord avoir une maison propre, ensuite en profiter – elle m’a chargé de faire la cuisine pendant qu’elle s’occupait du reste.

I’m gonna love you just a little bit more, baby.

Très belle journée à vous