Après les premiers tests réalisés par Virgin Atlantic en 2008 et par KLM en juin dernier, les compagnies aériennes américaines se mettent au biocarburant, motivées notamment par l’intégration du transport aérien au système européen d’échange de quotas d’émissions de CO2 dès 2012.
C’est ainsi qu’un vol United reliant Houston à Chicago a utilisé en début de semaine un mélange composé de 60% de fioul traditionnel et 40% de carburant à base d’algues, produit par l’entreprise californienne Solazyme dont je vous avais parlé de façon détaillée il y a un an.
La compagnie Alaska Airlines va, elle, utiliser sur certains de ses vols moyens-courriers un mélange utilisant 20% d’huile de cuisson usagée. «Nous pouvons utiliser de l’huile végétale ou de l’huile de cuisson, a expliqué Robert Ames, vice-président de la société Dynamic Fuels, qui produira le carburant pour Alaska Airlines. Une bonne image à donner est la graisse de friture produite par McDonald’s.»
Les émissions de gaz à effet de serre des avions devraient être réduites de 10% sur ces trajets. Seul inconvénient : le bio-carburant coûte six fois plus cher que le kérosène. Mais la quantité d’huile pouvant être exploitée laisse espérer une baisse des coûts
L’armée américaine devrait faire voler quarante de ses avions avec un mélange à base de bio-carburants d’ici à 2013. Solazyme espère pour sa part produire 90 millions de litres de carburant à base d’algues par an dès 2014.
Le système de quotas d’émissions européen va contraindre toutes les compagnies aériennes entrant ou sortant de l’Union européenne à racheter l’équivalent de 15% de leurs émissions de CO2 (moyennées sur la période 2004-2006) et devrait leur coûter 380 millions d’euros en 2012.
Cette note reprend de larges extraits d’un article d’Audrey Chauvet (20 Minutes)