Les géophysiciens estiment que plus d’un cinquième des réserves d’hydrocarbures encore non découvertes dans le monde se situent au nord du cercle polaire. Localisées majoritairement en mer, elles représenteraient 13% des ressources planétaires de pétrole et 30% des réserves de gaz naturel.
Plusieurs compagnies pétrolières, dont Shell et d’autres moins connues, ont déjà commencé à forer au large du Groenland, avec la bénédiction du gouverneur local. En effet, le gouvernement groenlandais y voit l’occasion d’accéder à l’indépendance vis-à-vis du Danemark. Les Inuits vivent à l’heure actuelle essentiellement de la pêche et de subventions danoises. «Le pétrole représente le plus grand potentiel pour nous rendre indépendant économiquement», juge Ove Karl Berthelsen, ministre des Ressources minérales.
Les lobbies pétroliers ont été extrêmement actifs depuis quelques années pour tenter de discréditer le fait que le climat se déréglait en raison principalement des émissions de CO2 dues à la pollution. Là, changement de registre, non seulement ils en reconnaissent la réalité, mais ils pensent que le réchauffement climatique va «transformer cette région en un Eldorado», en réduisant suffisamment la banquise pour faciliter la logistique de leurs forages.
Greenpeace dénonce bien entendu ce raisonnement totalement suicidaire, puisque de tels forages ne vont faire qu’aggraver de façon dramatique un dérèglement qui menace à court terme la survie de toute la planète. Avec une myopie et un cynisme effarants, le chef du gouvernement répond que «Greenpeace, comme dans ses campagnes contre la chasse aux phoques, freine encore une fois les possibilités d’assurer un meilleur avenir» aux Inuits du Groenland.
Cette note est basée sur une dépêche de l’AFP. Photo Wikipedia
.. on va pas dépasser longtemps, à ce train là.
que faire, à notre échelle?