En marge du Salon de l’Agriculture à Paris, la fédération d’associations écologistes FNE (France Nature Environnement) vient de sortir six affiches-choc qui dénoncent les pesticides, les OGM et la pollution aux algues vertes causée par l’élevage intensif des porcs.
Plusieurs regroupements d’agriculteurs porcins et bovins ont saisi la justice pour interdire certaines de ces affiches en référé. Ils ont été déboutés. Pourtant, trois des six affiches n’ont toujours pas été posées sur un certain nombre de panneaux à Paris. FNE dénonce cette censure et précise que son intention n’est pas de s’attaquer aux agriculteurs, mais à un mode de production « intensif, extrême et déraisonnable ».
Il va sans dire que nous soutenons de toute cœur l’action de FNE.
Cette campagne est un «scandale» selon le ministre de l’agriculture «car elle oublie la détresse qui a conduit certains agriculteurs au suicide». Moi, ce que je trouve scandaleux, c’est d’autoriser l’utilisation en toute connaissance de cause des poisons ou des pratiques polluantes qui mettent en danger avéré la santé de tous ! Et les agriculteurs qui se plaignent de cette campagne devraient se rappeler qu’ils sont les premières victimes de maladies mortelles provoquées par les produits qu’ils épandent.
Voici le texte qui figure sur le site web de FNE :
A la veille du Salon de l’Agriculture, France Nature Environnement lance une campagne choc sur les dégâts provoqués par une agriculture intensive peu respectueuse de notre environnement. Pas seulement un coup de poing médiatique, mais aussi l’occasion de proposer des solutions et d’ouvrir un dialogue.
Notre agriculture est malade. Nous importons des OGM pour alimenter notre bétail alors que nous nous interdisons d’en cultiver et que le consommateur n’en veut pas. Des tonnes de lisier, issues des déjections des élevages industriels , provoquent, en augmentant le taux de nitrates dans l’eau, des marées d’algues vertes. L’emploi massif de pesticides dangereux contribue au déclin des abeilles et des autres pollinisateurs. La France est le 1er consommateur européen de produits phytosanitaires.
Nous avons souhaité alerter les Français sur les dégâts provoqués par cette agriculture intensive peu respectueuse de notre environnement. Depuis l’impulsion du Grenelle, la situation se dégrade. Il paraît que » l’environnement, ça commence à bien faire. » Notre rôle est d’alerter l’opinion.
Avec l’agence Mediaprism, nous avons choisi de communiquer de manière plus visible en élaborant , une campagne d’affichage aux visuels musclés, sur trois thèmes : les importations d’OGM, les pesticides et les algues vertes.
Nous lançons également une pétition pour l’interdiction des pesticides les plus dangereux et l’application pleine et entière du plan Ecophyto 2018. Pour la signer, cliquez sur ce lien !
Dernière nouvelle, qui ne manque pas d’air (vicié) :
« Selon la régie publicitaire de la RATP Métrobus, interrogée par Le Parisien, les affiches concernant les algues vertes ont un message «trop agressif et visent directement les éleveurs. Ces visuels très dénigrants sont contraires au principe de neutralité du service public». Un autre visuel reprenant l’affiche du film Kill Bill de Quentin Tarantino a également été recalé par Métrobus: «Notre service juridique a estimé qu’il manquait l’autorisation de Tarantino». » (Source : 20 Minutes)
Alors que la justice a rendu un jugement clair déclarant que les affiches n’avaient rien d’illégal, voilà que c’est la régie publicitaire de la RATP qui décide de ce qui l’est ou pas. Ben voyons…
En plus, ils sont un peu (très) ridicules, là, parce que grâce à leurs atermoiements, toute la presse et tout le Net parlent de ces affiches et les diffusent à bien plus grande échelle gratuitement que n’importe quelle campagne de pub payante.
Pétition signée évidemment et grande tristesse mêlée de colère alors que je viens de lire ceci :
On parle beaucoup en ce moment des vaches « hublot » expérimentées au centre Theix, de l’INRA.
Une pratique répugnante et peu divulguée consiste à aménager une ouverture sur le flanc de l’animal, comme accès direct au rumen (panse), afin de contrôler le synchronisme énergie-protéine, la digestibilité de différents aliments, notamment pour combattre l’acidose lente qui a des effets défavorables sur la valorisation de la ration. L’objectif est la performance laitière la plus efficace. Dans la foulée méritante du Grenelle, on nous dira peut-être que cela participe à la réduction du méthane éructé et qui contribue au réchauffement de la planète.
Les chercheurs de l’Institut National de la Recherche Agronomique se servent de nouveaux arguments pour conforter l’idée que l’expérimentation animale est un mal nécessaire. Il y avait (et il y a toujours) la recherche pour faire « progresser » la médecine humaine, désormais la carotte est de parler menaces environnementales comme avec les vaches « hublots » qui aideraient à mieux comprendre le phénomène de digestion des bovins pour, à terme, limiter l’émission de méthane (cela dit, depuis le temps que cette expérimentation existe il est surprenant qu’aucun résultat n’ait été encore publié !)
La manifestation du 18 février, si elle mobilise, sera là pour montrer que nous ne sommes pas dupes et que nous n’acceptons plus l’inacceptable.
VISIONNER L’EXPERIMENTATION TELLE QU’ELLE SE PRATIQUE:
http://www.youtube.com/watch?v=dY4QkhwQMRA&feature=player_embedded#at=85
REJOIGNEZ LE GROUPE FACEBOOK !
http://www.facebook.com/pages/Le-Scandale-Des-Vaches-a-Hublot/174359139275201
anti, scandalisée, révulsée !
Inacceptable, injustifiable, écœurant et barbare !
Pour revenir au sujet de la note, c’est maintenant au tour de certains élus (UMP) de Bretagne de porter plainte contre FNE sous le motif que leurs affiches sur les algues vertes vont porter un coup un tourisme dans cette région. Les associations écologistes locales ont rétorqué aussitôt :
– Dans un communiqué de presse, André Ollivro, président de l’association Sauvegarde du Penthièvre, « prend fait et cause pour la campagne » de France Nature Environnement, « au nom du respect de la vie humaine et de la sauvegarde des territoires, (…) dans sa campagne d’explication des conséquences de l’agriculture intensive ».
– Eau et Rivières réagit vigoureusement aux commentaires du député Marc Le Fur sur la campagne de France Nature Environnement. L’association souligne que le député se dit « scandalisé » et conteste le financement de cette fédération par des aides publiques : « Les contribuables costarmoricains apprécieront. Ils n’ont jamais entendu M. Le Fur protester contre le gaspillage d’argent public que représentent les 5,4 millions d’euros, somme dépensée depuis 40 ans par le conseil général, pour ramasser et stocker les algues vertes ».
Eau & Rivières estime que l’émoi du député est d’autant plus malvenu « qu’il est directement à l’origine du recul réglementaire adopté en juillet 2009 dans la loi de modernisation agricole. Recul qui permet d’aggraver la concentration des élevages à l’amont des baies à algues vertes, sans étude d’impact sur l’environnement, sans enquête publique, sans avis des conseils municipaux ».
(source : Le Télégramme.com)
Si l’expérimentation animale est nécessaire dans certains cas, la citation de Rabelais » Science sans conscience n’est que ruine de l’âme « , s’applique bien à celle-ci ! On peut se réjouir de cette mobilisation en faveur de la nature en générale, je crois qu’elle n’ a jamais été aussi criante ! Le bons sens l’emportera (c’est ce que je veux croire), cela fait partie de l’évolution spirituelle de l’humanité, même si cela prendra beaucoup de temps !
Dans la série, on le sait mais on continue droit dans le mur en klaxonnant :
« Manger peut-il nuire à la santé ? » Enquête dans nos assiettes sur France 3
http://www.france24.com/fr/20110215-manger-peut-il-nuire-a-sante-enquete-nos-assiettes-france-3
AFP – Arsenic, plomb, mercure, dioxine, furane, PCB, pesticides, les substances toxiques pénètrent allègrement dans notre organisme par le biais d’aliments ordinaires tels que le porc, le saumon, la pomme ou le pain, selon une enquête diffusée mercredi par France 3.
Pour ce documentaire d’Eric Guéret, intitulé « Manger peut-il nuire à la santé? », Isabelle Saporta -et d’autres enquêteurs- ont sillonné les vergers, porcheries et fermes de France et, pour le saumon, les pêcheries industrielles de Norvège. Les résultats de l’enquête, commentés par des spécialistes, font froid dans le dos.
La pomme d’abord, le fruit de prédilection des Français. Avec quelque 76.000 tonnes de pesticides utilisées par an, la France est le plus gros utilisateur en Europe. Conséquence : la moitié des fruits et légumes comportent des résidus. Mais, comme le dit un exploitant, « s’il n’y a pas de traitement, les pommes ne sont pas rentables ».
« L’enfant y est particulièrement sensible », relève Annie Sasco, épidémiologiste. Directement au contact de ces produits, les agriculteurs sont les plus menacés. Mais « personne n’ose en parler », dit l’un d’entre eux, qui souffre de myopathie.
Pour le blé, le mal vient surtout des pesticides ajoutés pour la conservation des grains. Attention aux pains complets ou autres : en Europe, 200 additifs sont autorisés pour les pains dits spéciaux.
Le constat est particulièrement inquiétant pour le porc, une bête élevée en batterie et privée de ses défenses naturelles. « C’est une Formule 1 » qu’il faut sans arrêt surveiller, dit un éleveur. La moitié des antibiotiques de France seraient consommés par des porcs.
Ne mangeant pas d’herbe, le porc manque en outre des acides gras oméga 3 essentiels pour la santé. Comme les poules : un œuf en 1960 contenait autant d’omégas 3 que d’omégas 6 (l’idéal), un œuf de 2000 en contient 20 fois moins.
Autre problème, le saumon de Norvège : la France, avec 136.200 tonnes consommées en 2010, est le plus gros marché d’exportation de ces poissons engraissés aux farines de poisson et huiles végétales. « On fait évoluer le poisson en fonction de ce que veut le marché », note une responsable de Marine Harvest, le plus gros producteur au monde. Pour la couleur, les acheteurs choisissent dans un nuancier de teintes variant en fonction des substances chimiques ajoutées à la nourriture. Les Français préfèrent le saumon pas trop foncé.
Alors qu’avant la deuxième guerre mondiale on mangeait naturellement bio, « l’industrie agro-alimentaire nous vend des produits déséquilibrés », avec risques d’obésité et de cancers à la clé, mais « rien n’est irrémédiable », conclut l’enquête.
Elle fournit quelques pistes : manger bio (mais tout n’est pas idéal), donner du lin (riche en omégas 3) aux animaux, réduire la consommation de viande, utiliser l’huile de colza, préférer le pain enrichi en lin… Et manger des poissons petits, moins riches en toxines.
En parallèle, Isabelle Saporta publie chez Fayard un ouvrage approfondissant les grands thèmes de l’émission, « Le livre noir de l’agriculture », sous-titré « Comment on assassine nos paysans, notre santé et l’environnement ».
Pour continuer dans ce sens, j’ai entendu il y a un ou deux jours je ne sais plus où que des ministres de l’agriculture de divers pays européens avaient accepté qu’on leur fasse une prise de sang pour doser les différents produits toxiques qui sont présents dans la nourriture qu’ils consomment comme tout le monde.
Le résultat est, parait-il effarant : pesticides, métaux lourds, poisons divers, tout est là à s’accumuler dans nos cellules et à circuler dans notre sang. Et pourtant, on peut supposer que la nourriture des ministres est sensiblement de meilleure qualité que celle du tout venant comme vous et moi.
Plus que jamais, il faut manger BIO ! Ça ne protège pas de tout (certains produits toxiques sont tellement partout dans l’atmosphère qu’on ne peut plus y échapper) mais au moins, ça réduit considérablement les doses d’horreurs diverses qui se trouvent dans les produits alimentaires industriels.
L’équipe de Kleen’up est scandalisée par les propos du Président Sarkozy au sujet de cette campagne.
Nous nous sommes engagé dans une campagne de soutien à France Nature Environnement.
http://www.kleenup.me/blog/pollution/147-agriculture-nicolas-sarkozi-commet-un-deni-de-realite
Je viens de suivre le lien que vous indiquez et je vois que nous avons des points de vue tout à fait convergents sur le sujet !
«D’importants échouages d’algues vertes ont eu lieu ces tout derniers jours sur certaines plages, notamment dans le Finistère. Il est fortement probable que d’autres échouages auront lieu ces prochains jours également dans les Côtes d’Armor», a indiqué la préfecture dans un communiqué.
La Région Bretagne a renoncé mercredi à poursuivre en justice la fédération écologiste France Nature Environnement (FNE), qu’elle avait assignée pour «atteinte à son image» après une campagne d’affichage de la FNE présentant une plage recouverte d’algues vertes.
Après des ramassages record en 2009, année de la prise de conscience nationale du phénomène, l’été 2010 avait été marqué par un net recul des échouages en raison de conditions climatiques plus favorables. Mais ce printemps, «les conditions climatiques observées depuis quelques semaines sont (…) très favorables au développement des algues: fort ensoleillement, chaleur, peu d’agitation liée au vent et à la houle», a relevé la préfecture, soulignant qu’avril avait été le plus chaud depuis un siècle.
Source : http://www.20minutes.fr/article/718884/nouveaux-importants-echouages-algues-vertes-bretagne
A lire aussi sur le blog : http://www.annagaloreleblog.com/archive/2011/05/05/un-avril-tres-chaud.html
Quand les politiques et les institutionnels vont-ils enfin comprendre que les écologistes n’ont pas pour but d’embêter les gens, à commencer par les agriculteurs, mais de leur sauver la peau à tous ?