Je ne sais pas où est passé ce lundi. Je n’ai pourtant pas fait grand chose de la journée. Des parties de domino effrénées avec Enzo, du fignolage d’un tableur de calcul de prévisionnel que j’ai conçu pour Anti, du bricolage dehors sur le portail et le portillon, du furetage sur internet, une nouveauté à ajouter sur Livres Érotiques Gratuits, quelques cafés pour Anti qui, elle, bossait dur, une sieste, des bons repas… ah ben si, quand même, c’est fou tout ce qu’on fait quand on ne fait rien.

L’ambiance vacances s’est imposée d’elle-même, comme d’hab. Se sentir en vacances, c’est une question d’état d’esprit. Et là, j’ai des prédispositions certaines.

J’expliquais justement cela à Anti, alors que nous allions d’un coup de voiture récupérer des cours loupés par Dorian pendant sa semaine de grippe. Il y en a qui, lorsqu’ils débutent leurs congés un vendredi soir, ne se sentent en vacances qu’à partir du lundi matin parce que, disent-ils, le weekend « ça ne compte pas ». Moi, pas du tout. Tout compte. Je me mets en mode vacances quasi instantanément.

L’avantage, c’est que, du coup, je l’applique tout le temps. Je prends une pause dèj entre midi et deux avec ma chérie ? Vacances. Je reviens à la maison le soir après le boulot ? Vacances jusqu’au lendemain matin. Alors, je peux vous dire que j’en ai un paquet, de vacances. Rien qu’en une semaine « normale », j’en prends déjà cinq jours et demi. Recomptez-vous même : du lundi au vendredi, 35 heures à bosser, ça laisse 85 heures de temps libre, auxquelles s’ajoutent les 48 heures du weekend. Total = 133 heures de vacances par semaine, ce qui fait bien un peu plus de cinq jours et demi. Dont un tiers à dormir et le reste à faire ce qu’on veut. Royal.

Certes, il faut savoir se déconnecter des pensées du boulot aussitôt qu’on n’y est plus pour bien en profiter, mais c’est mon cas. Comme dans une méditation qui s’appuie sur des images convenues par avance pour basculer d’un état mental à un autre, j’ai mes interrupteurs on-off toujours prêts dans mon cerveau. Ils peuvent se matérialiser par le moment où je passe la porte de mon lieu de travail ou, éventuellement, la barrière du parking. Quand elle se referme derrière moi le soir, le boulot reste derrière. Pas question qu’il ait accès à ma télécommande. Bon, il y a parfois des exceptions mais elles sont rares.

Tiens, justement, aujourd’hui, je retourne bosser pour la matinée – une réunion importante. Là, je serai en mode boulot avec toute la concentration qui s’impose. Mais je peux vous assurer que tout ce qu’on y dira restera bien rangé sur place, là-bas, pendant tout le reste de mes vacances. Parce que dès la porte franchie pour repartir, j’aurai bien d’autres choses à penser. Les vacances, c’est les vacances.

Très belle journée à vous