Le feu a démarré en pleine garrigue, dans l’Hérault, vers 16h30, pas très loin de Sommières. Une demi-heure plus tard, depuis mon lieu de travail à Nîmes, le panache de fumée aux reflets rougeoyants était déjà impressionnant. Pourtant, ce n’était que le début.
On est sorti faire des courses vers 19h. Tout l’horizon au sud était barré d’un long trait ocre étiré par un mistral violent. Nous avons décidé d’aller faire un tour au bois des Espeisses au soleil couchant.
La totalité du dôme céleste était dégagée, rendant la griffure sombre de l’incendie encore plus menaçante.
Refroidi par le vent, l’air nous faisait frissonner. Quelque part, là-bas, c’était la terre qui réchauffait le ciel.
On a appris dans la soirée que plus de deux mille hectares avaient brûlé. Ce matin, les huit cents pompiers n’avaient toujours pas repris le contrôle de la situation. Des témoins ont dit avoir vu trois départs de feu simultanés. L’autoroute a été fermée hier pendant un bon moment, la visibilité étant devenue presque nulle. Quelques maisons, des voitures, un restaurant et une usine ont brûlé. Pas de victime chez les humains. Par contre, la faune locale a dû payer le prix fort.
Dans quelques semaines, ce sera l’équinoxe, seuil de la glissade vers l’hiver. A mi-chemin entre les jours les plus chauds et ceux les plus froids, hier était une drôle de parenthèse, commencée dans une abondance d’eau et terminée dans les flammes, puis en fumée.
La soirée a été fraîche, préfigurant l’automne. Nous avons ressorti les vestes, fermé les portes et les fenêtres. C’était plutôt agréable après des semaines de grande chaleur.
Juste au-dessus du soleil couchant, trois petits nuages en points de suspension semblaient dire « à suivre… »
Très belle journée à vous
Il semblerait alors que ce soit des incendies volontaires ! De la démence !
Ma plus grande perte photographique c’était des photos que j’avais fait pas loin d’un incendie de forêt. Le ciel était devenu doré-beige-orangé en plein jour.. la lumière était irréelle.. plus de vent, plus un bruit, une impression bizarre d’attente constante… comme si la nature écoutait et attendait quelque chose. Mes photos avaient bien ces couleurs très inhabituelles à la fois sombres et lumineuses… malheureusement elles ont disparu après un crash irrécupérable d’un de mes anciens ordinateurs. 🙁
Le jour où on trouvera un animal capable d’une telle connerie on pourra mépriser nos frères les bêtes. Pour l’instant, y’a pas photo.. C’est nous qui les exterminons.
Les pompiers les assurances, les médias, les soins nécessaires à ces abrutis qui mettent le feu ou les sous nécessaires à leurs procès.. tout çà à un prix. Ce prix, c’est la terre qui le paye.
Elle nous a porté, élevés et maintenant, elle nous demande de nous tourner un peu vers elle.
Et voici que que les hommes répondent: « je ce soir.. je te mets.. le feuuuuuuuuuuu.. »
« Je voudrais être une feuille » me dit le chamane en ramassant une vieille branche pourrie pour la brûler dans son feu, métaphore de la conscience.
Brûler nos conneries en conscience pour permettre aux jeunes pousses de grandir, droites.
Ah ! L’impermanence de l’informatique… 😉 Pour ma part, l’incendie qui m’a le plus marquée est celui du parlement de Bretagne, à Rennes, en février 1994 (raconté ici par un pompier : http://www.civismemoria.fr/contribution/?module=contrib&contrib=915)
Aujourd’hui ciel bleu limpide, à suivre… 😉
anti
14h50, ça brûle à nouveau et cette fois, tout près de Nîmes. On voit de nos fenêtres des Canadair faire des rotations et passer en rase-motte au dessus d’un nuage de fumée blanche, à deux ou trois kilomètres vers l’ouest.
J’ai vu à la télévision, la région est particulièrement touchée ; c’est terrible!!!!
Et ça recommence!!! Franchement, il y a des gens qui ont un désastre dans la tête !
« Le jour où on trouvera un animal capable d’une telle connerie on pourra mépriser nos frères les bêtes. »
On a dû poster en même temps jeune pousse 😉 Je te suis.
« 14h50, ça brûle à nouveau et cette fois, tout près de Nîmes. »
D’ici, à la maison, on ne voit rien.
anti