Tout a commencé par un ciel incertain et des prédictions météo d’orages épars sur l’Hérault. Juste le jour où on devait aller à Sète voir Salif Keita au théâtre de la Mer, c’était vraiment pas le moment.
Sur la route de Nîmes à Sète, une énorme formation nuageuse surplombait la moitié ouest du ciel. Le soleil en faisait un spectacle sublime qui nous aurait sans doute suffi pour terminer la journée en beauté, même sans concert.
Petit coup de fil à Michel, que nous devions rejoindre dans un troquet. Il nous dit que chez lui, il pleut un peu. Mais une fois à Sète, la question ne s’est plus posée. Le ciel était de plus en plus dégagé. On a mis un petit moment à trouver le Café Social, après avoir longé des canaux, monté et descendu des marches. Michel nous y attendait tranquillement. Ce petit bistrot loin des restaus à touristes sert des brochettes et des tapas, accompagnées de bons vins du pays. Celui que nous avons choisi se nomme « Rêve de gosse », le nom nous a fait flasher.
Dorian a appelé Anti pendant que nous attendions notre commande. Il était 20h30 et il nous disait qu’il pleuvait des cordes sur Nîmes. Par contre, au-dessus de nos têtes, le ciel était bleu.
Le théâtre de la Mer était à quelques centaines de mètres, nous y sommes arrivés alors que Ballaké Sissoko avait largement commencé sa partie. C’est un joueur de kora, à la technique et à la musicalité époustouflantes. Dans son dos, la mer et sur les flots, un bateau illuminé qui passait lentement. Les gradins étaient bondés. Nous avons profité de l’entracte pour descendre jusqu’à la fosse, à moins d’un mètre de la scène, impossible d’être plus près.
Quand Salif Keita et ses musiciens ont commencé à jouer, tout le monde s’est levé et a dansé jusqu’au tout dernier morceau. Le griot merveilleux qui dit de lui-même « Je suis Noir, j’ai la peau blanche » dans sa chanson La différence nous a enchantés, transportés, ravis. Les sourires étaient sur toutes les bouches, des musiciens au public.
Pas mal de gens sont montés sur scène lors des dernières chansons, alors que l’un des percussionnistes enflammait un peu plus la salle avec son djembé porté en bandoulière.
Au retour, la Lune dans son dernier quartier semblait plus proche que d’habitude.
Très belle journée à tous
Photo des nuages d’Anti, les autres de moi
Mmmmmmmmmm qu’est-ce que j’aime….
pour le plaisir, à écouter sur you tube Salif Keita parler de la vie, de lui, de la musique et de « La différence ». Ne pas rater les 2 dernières minutes avec cette chanson superbement émouvante « Papa ». Quant à moi, je vais de ce pas m’acheter l’album
http://www.youtube.com/watch?v=Apf3DXpuiwY
Ah oui, très belle la chanson pour son père ! Je l’ai entendue sur France-Info hier avant le concert, lors d’une interview.
J’ai commencé à regarder le lien que tu indiques. Quel document génial !
Très belle soirée en musique au théâtre de la mer avec mes amis . Un régal d’été. On en voudrait d’autres de ces moments où seul le plaisir que la musique nous procure, importe.
Oui Valentine, « Papa » m’a aussi donné des frissons dès sa première écoute.
Un peu, j’espérais qu’il la chante hier soir …
Les premières notes du lien indiqué par Valentine résonnent à peine que c’est déjà un grand bonheur !
Hier soir, la soirée fut délicieuse à tous les points de vues : météorologique, gastronomique, musical et amical. Assister à ce concert en compagnie de Colors qui nous avait offert l’un des CD de Salif Keita était un bel écho à cet évènement passé.
Un être différent qui parle de la beauté de la différence, c’est… tellement beau.
Plaisir des mots :
Je suis un noir
Ma peau est blanche
Et moi j’aime bien ça
C’est La Différence qui est jolie
Je suis un blanc
Mon sang est noir
Et moi j’adore ça
C’est La Différence qui est jolie
Je voudrais
Que nous nous entendions dans l’amour
Que nous nous comprenions dans l’amour et dans la paix
Refrain x 2 :
La vie sera belle
La vie sera belle
La vie sera belle
Chacun à son tour aura son amour
La vie sera belle
La vie sera belle
La vie sera belle
Chacun dans l’honneur
Aura son bonheur
La vie sera belle
Dô finai bai
Dô djélè
Dô kagni
Dô magni
O bai yé couleur kaon ka gnyoro dafa
(Refrain)
Ny y bai né fai
Y yé né ka fima fai
Fima bai né fai
Né finé dô
Ny y bai né fai
Y yé né ka djémai fai
Djémain bai né fai
Né djélè do
Ny fina
A li yérè kai é bachi yé
Allah yé fima dai
Djéma dai kan ka gnorota kan ka gnoro dafa
La prestation de Ballaké Sissoko juste avant Salif Keita, alors là ! une grande et belle découverte. Comme Anna le disait, nous sommes arrivés sur la fin et n’avons entendu que 3 compositions de kora dans ce cadre si particulier qu’est le théâtre de la Mer à Sète. Un homme, une musique, la mer, la caresse du vent, un moment d’une sérénité collective partagée comme une méditation qu’on souhaiterait éternelle…
On peut écouter sur son Myspace ici Ballaké Sissoko : http://www.myspace.com/ballakesissoko
anti, qui va finir de regarder la vidéo « de » Valentine 😉
Bel hommage, merci Miss d’avoir mis le lien ici. Assitôt dit, aussitôt fait, j’ai acheté l’album « La Différence » hier et je l’écoute en boucle tant il est magnifique. La Différence, Folon et Papa: trois bijoux qui font vibrer.