Langue de chat

P6270694.JPGParlez-vous le chat ? Nous, oui.

Depuis que Santiago a été opéré, nous vivons quasiment 24 heures sur 24 tout près de lui. Non seulement il faut veiller à le nourrir, le faire boire et le préserver de tout risque de se faire mal mais il faut également pallier au fait que les autres chats restent éloignés de lui, voire l’évitent, depuis son retour à la maison. Ils sont visiblement troublés par l’odeur de ses pansements et aussi, à ce qu’il nous semble, par son handicap important en raison de ses deux pattes arrière inopérantes.

Lui-même d’ailleurs a l’air d’en souffrir. Il ne doit pas bien comprendre pourquoi il a perdu (provisoirement, mais il ne le sait pas) l’usage de ses jambes. Lorsqu’un autre chat passe par là, Santiago ne recherche pas le contact, voire essaie de se cacher comme il peut. Une chose certaine, qui n’a rien de surprenant, c’est que cela le frustre énormément, même s’il commence à savoir se déplacer de mieux en mieux, en rampant grâce à ses pattes avant.

Tout cela a donné naissance à un lien encore plus fort entre lui et nous. Nous en sommes au point où nous comprenons chacun de ses miaulements du premier coup. Comme des parents avec un bébé, en fait.

Il y a le miaou qui veut dire « j’ai faim », celui qui veut dire « j’ai soif », celui qui veut dire « je voudrais sortir », son inverse pour nous dire « remonte-moi à la maison », celui qui signifie « pipi », la série plaintive de plusieurs miaulements pour demander un câlin et celle très caractéristique où il appelle Anti pour pouvoir faire les pattounes dans ses cheveux (son plaisir favori de très loin).

P6270705.JPGAlors qu’il a un mal fou à se déplacer, nous avons pu observer, une fois de plus, un phénomène curieux sur le terrain gazonné que nous avons à l’arrière de la maison. Il y a un endroit très précis de la pelouse où chacun des chats qui en a l’occasion vient s’installer à tout bout de champ. Hier, Santiago s’est traîné jusqu’à ce point focal mystérieux, alors que je l’avais posé sur l’herbe à plusieurs mètres de là. Une fois dessus, il s’est allongé et est resté un long moment, l’air totalement détendu alors qu’il est particulièrement vulnérable et qu’il se trouve dans un lieu très dégagé (photo ci-contre).

Nous n’avons aucune idée de ce qui explique pourquoi les chats se mettent là mais une chose est sûre, ils adorent. Quand ils sont à trois ou quatre sur la pelouse, il est arrivé plusieurs fois qu’on les voit s’y relayer l’un après l’autre, s’asseyant ou se couchant quelques minutes avant de céder la place au suivant. Quoi que ce soit, si cela agit sur le moral de notre petit convalescent, c’est tant mieux.

Nous avons remis notre matelas dans notre chambre, après avoir posé le lit contre le mur pour pouvoir rester à même le sol. Car, bien entendu, nous continuerons à le garder avec nous la nuit jusqu’à ce que ses pansements soient retirés – d’ici une semaine – et qu’il récupère l’usage de ses quatre pattes.

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Aujourd’hui, c’est le retour à la maison de notre autre convalescent, Dorian. Hier, Anti est allée le voir deux fois longuement. Il va tout à fait bien, même si sa cicatrice lui fait encore mal, et il lui tarde de rentrer.

Très belle journée à vous

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6 Replies to “Langue de chat”

  1. anti Post author

    « Tout cela a donné naissance à un lien encore plus fort entre lui et nous. Nous en sommes au point où nous comprenons chacun de ses miaulements du premier coup. Comme des parents avec un bébé, en fait. »

    Absolument. C’est exactement comme avec un nouveau-né, la communication se fait à un niveau qui dépasse l’entendement classique.

    « Aujourd’hui, c’est le retour à la maison de notre autre convalescent, Dorian. » Je pars dans quelques dizaines de minutes à la clinique. C’est vrai qu’il a hâte de rentrer. Depuis qu’il est hospitalisé, je lui ai proposé de noter sur un papier tout ce qu’il aimerait manger quand il sera rétabli. La liste de repas dont il rêve s’allonge chaque jour. On est à l’abri de la panne d’inspiration pour au moins un mois.

    « Hier, Santiago s’est traîné jusqu’à ce point focal mystérieux »
    C’est le point de communication avec l’arbre qui est lui même en contact étroit avec la Terre et le Ciel. Gwladys m’a dit que je regardais trop Avatar… m’en fiche 😉

    anti, élément Terre.

  2. Kathy Dauthuille Post author

    En fait en géobiologie, on sait que les chats vont à des endroits précis. Ces endroits sont négatifs pour nous, mais eux pompent l’énergie et s’en nourissent, ce sont des points telluriques qu’ils détectent eux-mêmes et ils y vont donc pour leur bien être. On nous avait dit : ces points sont faciles à repérer, regardez où vont se mettre les chats.

  3. sapotille Post author

    ah? je ne savais pas qu’il pouvaient être « négatifs » pour nous?
    .. Chez nous c’est très clair, le point focal préféré de Lune est celui où repose le fondement de Rimpotché quand il vient nous enseigner et entraîner à méditer.. (j’envoie les photos à Anti..) 😉

  4. anti Post author

    Voilà un avis que je ne partage pas. En tout cas, je ne le ressens pas du tout ainsi, au contraire. Pour les photos, Sapo, je vais voir ça dans les heures à venir car je viens tout juste d’ouvrir ma boîte mails et j’ai plus de 50 messages à lire 😉

    Bises les filles !

    anti

  5. sapotille Post author

    justement la photo susdite pose question..
    à propos de photos.. je vais t’en envoyer encore.. mais il n’y a pas le feu au lac!
    😉

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