Agatha, la première tempête tropicale de la saison cyclonique en Amérique Centrale, vient de faire des centaines de morts et des milliers de sinistrés sur son passage. Les dégâts les plus spectaculaires se sont produits à Guatemala City. Un cratère énorme s’est formé en pleine ville après un affaissement du terrain sur 20 mètres de diamètre et 30 de profondeur. Un immeuble de trois étages se trouvait à cet endroit et a été totalement englouti mais il était heureusement vide au moment de l’éboulement.

Selon les géologues qui se sont demandés ce qui avait pu causer la formation du cratère, la raison est probablement la présence à cet endroit d’une intersection de tuyaux de distribution d’eau. L’association des habitants du quartier pense, elle, que le trou a été provoqué par les vibrations dues à la circulation incessante de camions-poubelle dont le dépôt central se situe à proximité. Il peut s’agit, bien sûr, d’une conjonction de ces deux facteurs fragilisants.

Une saison d’ouragans qui promet d’être exceptionnelle

De son côté, la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) a annoncé qu’elle prévoyait une saison 2010 d’ouragans très supérieure à la moyenne. Il s’agit d’une estimation globale, qui ne préjuge d’aucun région du globe en particulier. Elle est basée sur l’observation de signaux climatiques connus et de conditions atmosphériques et océaniques en cours d’évolution.

En particulier, la NOAA relève que les températures de surface des océans atteint des records de chaleur (+1,5°C) dans la plupart des régions où ils ont tendance à se développer, ce qui est un facteur aggravant de déclenchement des cyclones.

La probabilité que les ouragans à venir soient plus intenses que les années précédentes est de 85%. Le surplus d’intensité d’énergie cyclonique pourrait être compris entre 155% et 270% de la médiane actuelle.

Photo : Reuters
Graphique : NOAA