Mon site internet, Les Éditions du Puits de Roulle, est maintenant en ligne depuis trois semaines.
Depuis le 1er février, vous avez été nombreux à vous promener dans ses couloirs si j’en crois Google Analytics, qui m’indique plus de 300 visites et un millier de pages vues.
Près d’un mois d’existence donc et j’ai le grand bonheur d’accompagner eMma MessanA dans la réalisation de son premier livre en auto-édition : « Le régime de Replète la sorcière », je travaille sur « Les voyageurs au Sang d’Or » de Kathy Dauthuille, j’espère aider très bientôt d’autres personnes dans cette belle aventure qu’est la publication d’un livre, de son livre, puisque d’autres devis sont en cours, et je continue de m’investir dans de nouveaux projets dont je vous tiendrai informés régulièrement sur le blog et sur le site.
Vos visites ont engendré des remarques, des corrections, des appréciations diverses et variées, de vraies critiques constructives et perçues comme telles, dont je vous remercie du fond du cœur.
Plusieurs personnes, dont Virginie Bégaudeau, m’ont fait remarquer qu’il serait bon de consacrer un article à expliquer la différence entre l’édition classique (à compte d’éditeur), et l’édition à compte d’auteur, appelée aussi édition à compte participatif, ce que je vais faire avec cette note après vous avoir présenté Virginie.
Virginie est une jeune auteure, dont j’ai lu un commentaire sur l’édition à la demande au détour d’un article. Aussi, je me suis permis de solliciter son avis sur mon site car elle a connu le parcours de tous les auteurs en quête d’éditeur, avis qu’elle m’a donné avec beaucoup de gentillesse.
Virginie a publié « Mademoiselle Elisabeth », un roman de 332 pages, à découvrir sur son site : ICI.
Au sens premier, le mot « éditer » a pour origine le mot latin editum (de edere) et signifie « faire paraître au public ». Il y a là toute l’idée que j’aime particulièrement de lien, de lier, relier les hommes entre eux grâce au livre, tout comme on relie entre elles les pages d’un ouvrage.
Cette activité est celle de l’édition et les personnes ou entreprises qui l’exercent sont des éditeurs.
Selon la nature de l’œuvre publiée (livres, périodiques, musique, logiciels, jeux vidéo), les éditeurs spécialisés sont désignés par des termes plus précis tels que : maison d’édition (livre), éditeur de presse (presse) ou éditeur de logiciel (logiciel).
L’autre sens du mot « éditer » est modifier, corriger, ce qui fait aussi partie intégrante du travail d’éditeur.
L’édition littéraire – Édition classique, à compte d’éditeur
L’éditeur choisit parmi des « tapuscrits » qui lui sont soumis, des ouvrages précédemment édités, des ouvrages édités en d’autres langues, ou encore des ouvrages de commande, les œuvres qui correspondent à la ligne éditoriale de sa (ou ses) collection. Après corrections, il communique le texte à un imprimeur, en convenant des caractéristiques techniques du livre et du nombre d’exemplaires à imprimer.
L’éditeur prend tout le risque financier de l’édition. Les bénéfices vont principalement au diffuseur et au distributeur du livre, qui sont chargés, pour le premier, de démarcher les libraires et de prendre leurs commandes, pour le second, d’acheminer les livres aux librairies, pour honorer les commandes prises par le premier. Ces opérations coûtent à l’éditeur entre 50 et 60% du chiffre d’affaires dégagé par le livre. Le reste du chiffre d’affaires va à l’auteur d’une part (environ 10%, ce chiffre part de beaucoup plus bas, aux alentours de 6% pour les illustrés, et peut atteindre 20% voire plus pour les meilleures ventes) et à l’éditeur d’autre part, qui peut ainsi rémunérer, outre ses salariés (assistants d’édition, attachés de presse, chargés de fabrication, maquettiste, etc.), toute la chaîne du travail du livre (imprimeurs, correcteurs, photographes freelance, éventuellement documentalistes, etc.)
C’est l’éditeur qui coordonne le parcours de la chaîne du livre et, souvent, qui établit également le programme financier intégrant les coûts prévus et les gains espérés, comme dans n’importe quelle entreprise.
Ensuite, l’éditeur confie le destin du livre au diffuseur et au distributeur qui, eux-mêmes, s’en remettent aux soins du libraire.
A noter que l’on qualifie d’éditeur la personne qui effectue le travail éditorial et dirige des collections (et pas seulement le directeur de la maison d’édition). Les éditeurs sont salariés d’une maison d’édition ou sous contrat avec elle.
(fabrication, publication et diffusion de l’ouvrage)
est un investissement propre de l’éditeur.
Celui-ci doit assumer entièrement le risque financier de l’opération.
A défaut, notamment si l’auteur est tenu de participer financièrement d’une quelconque façon,
le contrat d’édition n’en est plus un et la cession des droits est nulle. (1)
On en arrive ainsi à l’édition à compte d’auteur ou compte participatif.
L’édition à compte d’auteur ou compte participatif
Dans le cadre du contrat à compte d’auteur, il est demandé à l’auteur de participer très largement (si ce n’est intégralement, voire bien plus) au financement de l’édition et de la diffusion de l’œuvre.
Les auteurs qui voudraient choisir cette forme de contrat doivent faire preuve d’une grande vigilance. L’expérience montre en effet que les auteurs sont souvent déçus, notamment par la diffusion (pourtant promise) très restreinte de l’œuvre.
Un éditeur à compte d’auteur n’est pas un éditeur stricto sensu mais un prestataire de services. L’auteur devient un client. L’éditeur à compte d’auteur n’assume pas le risque éditorial. En contrepartie, l’auteur devrait ne pas lui céder ses droits, rester propriétaire du tirage et recevoir la majeure partie du produit des ventes, ce qui n’est pas le cas. J’ai à la maison des contrats de ces maisons dites d’édition qui sont hallucinants.
Je conseille vivement aux personnes qui seraient intéressées par ce genre de contrats de bien les lires et surtout de se renseigner avant de signer quoi que ce soit (voir à ce sujet l’excellent site de Marc Autret).
L’éditeur vous écrit pour vous exposer votre future édition, vous proposer des services qu’il mettra en place contre une rémunération. Cette lettre sera contractuelle au même titre que le futur contrat. Si dans cette lettre, des points sont obscurs (la diffusion reste vague, le lancement n’est pas évoqué, etc.), vous devez alors impérativement exiger des précisions par courrier, avant de demander l’envoi du contrat.
Toute « note de lecture » ou « avis favorable » sur votre manuscrit doit être considéré comme sans valeur puisque c’est d’abord votre capacité à financer votre publication qui intéresse cet éditeur. La note de lecture favorable doit être considérée comme un élément commercial destiné à vous inciter à signer le contrat… et celui-ci peut être trompeur.
Pensez à vous procurer chez l’éditeur – ou par le biais d’un libraire, s’il prétend diffuser en librairie – un ouvrage semblable à ce que sera votre futur livre. Pensez à surveiller votre contrat. Suivez pas à pas votre édition. En tant que maître d’ouvrage (c’est vous qui payez !), vous devez exiger du maître d’œuvre (l’entrepreneur de livres) qu’il justifie intégralement tous les services qu’il vous a proposés. (Source Centre National du Livre)
Dans le cadre de l’édition à compte d’auteur ou compte participatif, on trouve aussi l’impression à la demande.
L’impression à la demande présente l’avantage pour l’auteur de ne pas avoir à avancer d’argent. En revanche, elle présente de nombreux inconvénients :
– mauvaise qualité du livre : une impression faite en Espagne pour Lulu.com par exemple, car moins onéreuse mais de moins bonne qualité aussi. Papier moyen, colle non satisfaisante, pages mal massicotées, montage médiocre, photo de couverture mal cadrée, etc.
– aucune relecture. Pas de conseils.
– l’auteur doit se charger de tout lui-même. Nombreuses démarches, ce qui prend du temps.
– coût du livre final trop cher pour espérer toucher un large public.
– délais de livraison très longs, annoncés de 10 à 15 jours ouvrables.
Alors, quelle solution s’offre aux auteurs qui ne trouvent pas d’éditeur à compte d’éditeur ? À mes yeux, la seule envisageable sans risque est l’auto-édition.
L’auto-édition
L’auto-édition consiste pour un auteur à prendre lui-même en charge l’édition de ses ouvrages, sans passer par l’intermédiaire d’une maison d’édition et surtout pas par un compte d’auteur.
Elle se distingue précisément de l’édition à compte d’éditeur ou à compte d’auteur. Dans le premier cas, l’éditeur se charge à ses frais de réaliser et diffuser l’ouvrage en rémunérant l’auteur selon les ventes. Dans le second, l’éditeur s’en charge aux frais de l’auteur.
Dans le cas de l’auto-édition, l’auteur se charge de toutes les étapes de la publication du livre :
– la saisie et la mise en page.
– les corrections : orthographe, grammaire, style, règles typographiques.
– l’impression : elle peut être éventuellement réalisée avec une imprimante personnelle pour un petit projet ; la reliure est toutefois un point délicat, car le résultat n’est pas toujours satisfaisant (reliure type spirale). Toutefois, l’impression est le plus souvent confiée à un professionnel.
– la réalisation de sa couverture en y intégrant un ISBN, un code-barre et en indiquant le prix de l’ouvrage.
– la conversion du manuscrit et la couverture en fichiers au format Portable Document Format si on veut avoir recours à un imprimeur.
– les formalités administratives et juridiques (ISBN, dépôts légaux).
– la publicité.
– la diffusion de son livre : c’est la phase sans doute la plus délicate de l’auto-édition mais pas plus que celle d’une édition à compte d’éditeur !
L’auto-édition ne permet certes pas de gagner beaucoup d’argent, mais elle permet de ne pas en perdre ! En effet, payer un compte d’auteur entre 2000 et 4000 €, même en espérant vendre des centaines d’ouvrages, ne permet pas de récupérer son investissement avec 10 % de droits d’auteur sur le prix de vente HT du livre.
Exemple :
Si votre livre est vendu 15 € et que vous touchez 1,5 € par vente (10 % en droits d’auteur), il vous faudra vendre 2000 livres pour simplement récupérer les 3000 € que vous aurez payé. Vendre 2 000 exemplaires d’un livre est une chose qui ne se fait pas facilement ,même pour un vrai éditeur ! Tandis que si vous vous auto-éditez, vous toucherez l’intégralité (100%) du prix de vente de votre livre et rentrerez probablement dans vos frais puisqu’il faudra en vendre dix fois moins pour y parvenir.
Les seuls inconvénients de l’auto-édition restent le temps que cela demande et les compétences requises pour aller au bout de votre projet. C’est pour cela que j’ai créé la prestation Antipode Éditions au sein des Éditions du Puits de Roulle, pour aider les personnes, les accompagner dans la réalisation de leur beau projet. Pourquoi ? Parce que j’ai déjà aidé beaucoup d’auteurs dans ce cas et que c’est une immense satisfaction, parce que j’aime les livres, parce que je suis scandalisée par certains contrats que j’ai eus entre les mains, et surtout parce que c’est une philosophie de vie : œuvrer pour le bien de tous. Il ne me suffit pas d’être heureuse, il faut aussi que les autres le soient.
Les articles consacrés aux Éditions du Puits de Roulle /// Antipode Éditions
Le site des Éditions du Puits de Roulle
150 questions sur l’édition, Marc Autret
anti
Sources Wikipédia, Centre National du Livre
Superbe article !
Une vraie référence à garder à portée de clic pour tout auteur qui se demande comment transformer son manuscrit en livre, en évitant les arnaques indécentes de certains contrats proposés par de prétendus « éditeurs » (ce qu’ils ne sont pas au regard de la loi) « à compte d’auteur » (ce qui veut dire que l’auteur paye tout grassement pour perdre tous ses droits).
Bravo aux Editions du Puits de Roulle pour proposer enfin une alternative honnête et au service des auteurs.
Bravo pour cette note très didactive et forcément utile pour tout auteur.
Il était effectivement nécessaire de refaire clairement la distinction entre le compte d’auteur et l’auto-édition.
Je suis également heureuse de constater autour de moi que l’auto-édition se développe de plus en plus, alors qu’il y a une quinzaine d’années on n’avait pas le choix si l’on voulait tenir un jour son livre entre ses mains. Une fois fait le tour des éditeurs et des refus, pas d’autre alternative que le compte d’auteur.
Aujourd’hui, grâce à Internet notamment, il devient possible de vendre ses ouvrages à un rythme raisonnable et de rentrer dans ses frais.
Grâce à l’auto-édition, j’ai ainsi découvert des auteurs formidables, qui ne rentraient pas forcément dans la ligne éditoriale des grandes maisons et qui ont ainsi pu partager leur talent, pour le plus grand plaisir des lecteurs curieux que nous sommes.
Tableau clair et précis. Les Editions du Puits du Roulle offrent une alternative intéressante pour les auteurs.
Je ne saisis pas exactement ce que recouvrent les termes « Livraison » (charge éditeur) et « Diffusion/Distribution » (charge auteur). Une petite explication, Anti ? Merci !
« BRAVO, un très beau début !! Et, aucun doute, ça va aller crescendo. »
Il paraît oui, j’ai du mal à y croire même si je le sais… C’est dingue le cerveau !
« Bravo aux Éditions du Puits de Roulle pour proposer enfin une alternative honnête et au service des auteurs. »
Merci, c’est la motivation première en effet.
« Bravo pour cette note très didactique et forcément utile pour tout auteur. »
Absolument, comme me l’ont justement fait remarquer plusieurs personnes, il est très difficile de s’y retrouver dans la jungle qu’est internet et les très bons commerciaux qui sont payer pour vous faire signer des contrats de toutes sortes…
« Grâce à l’auto-édition, j’ai ainsi découvert des auteurs formidables, qui ne rentraient pas forcément dans la ligne éditoriale des grandes maisons et qui ont ainsi pu partager leur talent, pour le plus grand plaisir des lecteurs curieux que nous sommes. »
Absolument (bis repetita). Ça me semble être une excellente alternative pour que vive une véritable effervescence culturelle à l’heure des grands regroupements d’éditeurs qui visent le chiffre, toujours le chiffre au détriment parfois de la qualité. Mais je consacrerai une note complète à l’auto-édition ultérieurement.
« Je ne saisis pas exactement ce que recouvrent les termes « Livraison » (charge éditeur) et « Diffusion/Distribution » (charge auteur). Une petite explication, Anti ? Merci ! »
Le terme de « livraison » ne s’applique qu’à l’auto-édition. Quand on se fait imprimer ses livres, il faut se les faire livrer. Dans les autres cas, l’auteur n’a pas ses livres, on lui en offre gracieusement une dizaine, voire un peu plus, et s’il désire en obtenir d’autres, il doit les acheter, qu’il ait payé (compte d’auteur) ou non (compte d’éditeur).
Dans le cas de ma prestation, l’auteur reçoit ses livres à son domicile, je m’occupe de tout.
La diffusion, c’est tout ce qui relève de la promotion, c’est faire connaître un livre auprès des distributeurs et donc des clients qui achèteront le livre.
La distribution, c’est la gestion logistique c’est à dire l’approvisionnement (transports, aménagements,
mouvement de stocks), centralisation et traitement des commandes, gestion des comptes clients et gestion des retours…
anti
Je comprends que tu envoies la quantité prévue de livres à l’auteur, qui se charge ensuite de les diffuser et de les expédier à chaque lecteur qui en fait la demande, c’est bien ça ?
Oui, c’est bien ça 😉 Je propose aussi aux auteurs qui le souhaitent de me charger des expéditions.
juste un petit coucou très amical
Juste un merci très amical tambien ! Merci de ton passage Bali 😉
anti
Voilà quelque chose de clair !
L’auto-édition va enfin permettre à de nombreuses personnes qui écrivent de trouver la façon d’atteindre le public de façon HONNETE; bravo Anti pour cette magnifique initiative.
Merci Kathy 😉
Chez EHO (Héloïse d’Ormesson) les droits d’auteur iraient d 8-10-12 (en foncion des ventes), 9 11-13 à, dans des cas exceptionnels, 11-13-15.
Bonjour
Merci pour cette article qui récapitule avec exactitude les différents type d’éditions possible.
Je vous souhaite beaucoup de réussite dans votre démarche en tant que Antipode Éditions.
Le travail d’édition est long – difficile – chronophage – mais au final quel bonheur d’être édité – peut importe la manière.
Frédéric
Merci pour vos encouragements Frédéric. D’après les échos que j’ai reçu, cet article est effectivement très utile pour les auteurs qui souhaitent s’y retrouver et surtout qui souhaitent réaliser un de leur rêve qui est de publier leur ouvrage.
anti
Bonjour anti
C’est bien normal anti – connaissant bien les difficultés pour un auteur d’être édité – quelques encouragements sont toujours les bienvenus.
Quand on travaille 1 an – 2 ans parfois sur un livre – c’est toujours avec une certaine amertume que l’on voit les refus arrivées.
Que le livre soit bon ou mauvais – l’essentiel est avant tous de se faire publier – de se faire plaisir.
Bonne continuation pour votre blog et votre activité d’éditeur.
Frédéric
« Que le livre soit bon ou mauvais – l’essentiel est avant tous de se faire publier – de se faire plaisir. »
Je ne partage pas ce point de vue et ce, pour plusieurs raisons.
– La première c’est qu’il ne faut pas confondre se faire publier et se faire imprimer. Si un auteur est publié par un éditeur (à compte d’éditeur s’entend, bien sûr), c’est que le livre à ses chances et partant, qu’il doit être bon. S’il est édité à compte d’auteur, ce qui intéresse l’auto-proclamé éditeur c’est de facturer une prestation quelle que soit la teneur du livre quoi qu’on en dise. RAPPEL à ce sujet : Toute « note de lecture » ou « avis favorable » sur votre manuscrit doit être considéré comme sans valeur puisque c’est d’abord votre capacité à financer votre publication qui intéresse cet éditeur. La note de lecture favorable doit être considérée comme un pur élément commercial destiné à vous inciter à signer le contrat… et celui-ci peut être trompeur.
Pensez à vous procurer chez l’éditeur – ou par le biais d’un libraire, s’il prétend diffuser en librairie – un ouvrage semblable à ce que sera votre futur livre pour vous rendre compte de sa qualité réelle. Pensez à surveiller votre contrat. Suivez pas à pas votre édition. En tant que maître d’ouvrage (c’est vous qui payez !), vous devez exiger du maître d’œuvre (l’entrepreneur de livres) qu’il justifie intégralement tous les services qu’il vous a proposés. (Source Centre National du Livre))
Enfin, si l’on fait seulement imprimer son livre, l’imprimeur n’a aucun regard sur la qualité du livre.
– Deuxièmement, en tant que lectrice, je ne supporte pas qu’on se moque du monde c’est-à-dire d’acheter un livre mal fait, mal écrit, en un mot mauvais. Je trouve que c’est un manque de respect total pour tout le monde que d’agir ainsi.
– Troisièmement, je pense que l’auto-édition est une bonne chose mais qu’elle doit être de bonne qualité, c’est bien là tout l’intérêt de faire son auto-édition avec l’aide d’un éditeur, tel que je le propose.
=== Rappel WIKIPEDIA : De l’éditeur à l’imprimeur. ===
L’auteur remet son manuscrit définitif à l’éditeur. L’éditeur procède à une première lecture. Il peut demander à l’auteur de réécrire tout ou partie de son œuvre. Il peut aussi effectuer des changements lui-même et les soumettre à l’auteur pour approbation. Il peut déléguer tout ou partie du travail à un assistant d’édition. Il s’agit à ce stade de préparer la copie.
Puis le texte part à la correction. Un correcteur pointe les erreurs de grammaire, de syntaxe, d’orthographe du texte.
Ensuite intervient un maquettiste, qui effectue la mise en page et intègre si nécessaire les éléments fournis par l’éditeur (bibliographie, index, sommaire, notes,…), en respectant la feuille de style de la maison d’édition ou de la collection dans laquelle le livre est publié (grosseur des caractères, police, foliotage, etc.). En général, l’éditeur a fourni au maquettiste un « chemin de fer », c’est-à-dire un plan page à page de l’ouvrage. Une fois prêt, le livre est à nouveau relu (la lecture sur épreuve) par l’éditeur et l’auteur. L’auteur signe ensuite un bon à tirer qui valide la version finale.
En parallèle, l’éditeur a travaillé sur le projet de couverture, avec un photographe ou un illustrateur, et un graphiste. Il a aussi rédigé la quatrième de couverture (le texte qui apparaît au dos du livre).
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Un livre doit être fini pour être publié et/ou imprimé, surtout si vous recherchez un lectorat et pensez le vendre et même quand c’est simplement pour vous faire plaisir. Et toute ces étapes sont indispensables.
Je vois passer tellement de livres mal faits, pas relus, avec des marges catastrophiques, sans parler des fautes de typographie et des feuilles qui se décollent qu’ils me répugnent avant même d’aborder le contenu qui se doit d’être à la hauteur de l’estime que l’on a pour autrui en général et si l’on n’en n’a pas (c’est triste, mais ça arrive) au moins de l’estime que l’on a pour soi-même.
Un livre doit être bon autant qu’il peut l’être : relu par l’auteur, relu par au moins une tierce personne, retravaillé à partir des critiques et suggestions émises et surtout corrigé.
anti
Excellente mise au point ! J’ai eu l’occasion, moi aussi, de voir passer tout et n »importe quoi – et je ne parle pas de l’intérêt des livres proprement dits mais bien du soin avec lequel ils ont été réalisés.
Certains auteurs auto-édités prennent pour des attaques personnelles le fait de se voir signaler des fautes orthographiques ou typographiques et décident de n’en tenir aucun compte mais par contre n’hésitent pas à proposer leur livre bourré de fautes pour 20 euros. C’est, en effet, un manque de respect total pour les lecteurs.
En ce qui concerne mon expérience personnelle de l’auto-édition, j’ai toujours voulu que mes manuscrits soient relus par plusieurs personnes tant pour en corriger les fautes (y compris de style) que les éventuelles incohérences et j’ai aussi pris le plus grand soin à choisir des imprimeurs de haute qualité. Anti a été l’une de ces personnes bien avant de devenir éditrice et au fur et à mesure, sa contribution est devenue primordiale.
Bonjour Anti
Merci de votre réponse. Vous savez – je partage globalement votre avis.
Nous divergeons sur quelques points – mais rien de fondamentale.
Qui sont pour moi.
Relecture du livre – mise en page… Il est vrai que la confusion est vite fait sur le fait d’être publier et imprimer son livre.
D’où mon commentaire : « Que le livre soit bon ou mauvais – l’essentiel est avant tous de se faire publier – de se faire plaisir ».
Un livre avec un tirage de quelques exemplaires n’aura pas la même attention – que celui imprimé a des milliers.
Car l’un est fait par des passionné qu’il veulent imprimer leurs livres et le vendre ou même l’offrir. L’autre sera fait par des professionnels. Le cœur du problème étant le prix.
Un livre demande tellement de travail – qu’il ne doit pas (à mon sens ne pas être imprimer ou publier).
Un livre bon ou mauvais – cela reste très subjectif suivant les yeux qui le lisent…
Merci en tous cas pour cette échange.
Frédéric
Bonjour Frédéric,
Même si l’on veut offrir un livre à quelques exemplaires seulement ; autant offrir quelque chose de beau, de correct au niveau de la langue plutôt que quelque chose de négligé. C’est comme si on offrait un objet à quelqu’un et qu’on le donne tout sale. Le respect du lecteur, que ce soit pour quelques exemplaires ou pour des milliers est le même, offrir quelque chose qui est un don de soi demande une présentation soignée.
Un an ou deux ans de travail ne sont rien ; quand on souhaite la qualité, le nombre d’années est bien supérieur (et j’en parle en connaissance de cause).
Il faut avoir une certaine exigence envers soi-même car il faut penser au lecteur (qui doit même passer en premier quand on arrive au bout du parcours).
Bon courage Frédéric et mes cordiales pensées dans l’écriture qui est un plaisir mais un travail aussi.
Bonjour Mme Dauthuille.
Encore une fois – je partage – votre point de vue et votre analyse sur le fait que l’écriture est aussi un travail.
Et je dirais même plus un énorme travail – qui vient du cœur – des tripes et de son âme.
Mais doit-on pour autant – exclure les livres qui comportent des fautes ou qui ont une couverture simple – faite automatiquement.
Je pense sincèrement que non. Mais aussi que les lecteurs eux – décident du succès d’un livre ou pas.
Même si les exceptions marketing sont nombreuses.
Je vous souhaite en tous cas beaucoup de succès pour « Les voyageurs au sang d’or ».
Frédéric
Frédéric, si je comprends bien, vous trouvez normal de prendre des manuscrits dans l’état où ils sont, même s’ils sont blindés de fautes, pourvu que leur auteur soit prêt à payer pour les faire imprimer.
C’est votre droit, bien sûr. Ici, nous sommes beaucoup ici à penser que, quel que soit l’intérêt littéraire d’un livre (ça, c’est le lecteur qui décide, effectivement), sa forme doit être aussi proche du zéro-faute que possible. Kathy l’exprime parfaitement.
L’auteur doit être le premier à y veiller, ne serait-ce qu’en utilisant le correcteur orthographique de son logiciel ET en demandant à deux ou trois proches de relire son manuscrit à cet effet.
L’éditeur digne de ce nom doit tout scruter à nouveau, tant au niveau des fautes résiduelles (il y en a toujours) que du style et des incohérences du récit. S’il ne se sent pas tenu de le faire, je ne vois pas en quoi il peut se targuer du nom d’éditeur.
Quant aux entreprises qui proposent de simplement faire imprimer un manuscrit en l’état en y ajoutant éventuellement une couverture minimale préformatée, je ne vois pas très bien à quoi elles servent à part envoyer le PDF à un imprimeur, en prenant une marge au passage en échange de zéro service rendu à l’auteur.
Merci Frédéric.
Au sujet de votre phrase : « Mais doit-on pour autant – exclure les livres qui comportent des fautes ou qui ont une couverture simple – faite automatiquement.
Je pense sincèrement que non. »
Personnellement je dirais qu’un écrivain ne devrait même pas oser le faire. C’est une question d’honnêteté. En plus il n’a pas intérêt à le faire car il se porterait préjudice à lui-même. Alors !
Bonsoir Mesdames.
Vous êtes sans nul doute deux passionnés – dans votre écriture cela se ressent.
Mais bon je ne cherche pas à imposer un point de vue. Chacun le sien.
Comme je vous l’ai déjà dit – je suis de votre avis sur un livre.
Mais dans la réalité – tous le monde n’a pas la plume d’un grand écrivain.
Mais ce n’est pas pour autant que la passion – la flamme – et l’envie d’écrire ne sont pas là.
Je ne pense que nous ne tomberons pas d’accord sur ce sujet.
Mais c’est tous l’intérêt d’avoir ce type de débat.
Frédéric
Bonsoir Frédéric,
Je suis tout à fait d’accord avec votre phrase : « Mais ce n’est pas pour autant que la passion – la flamme – et l’envie d’écrire ne sont pas là. »
Il faut écrire parce que l’on aime écrire et je vous souhaite une excellente suite dans vos projets.
Oui, sur l’essentiel, nous sommes d’accord.
Merci pour cette discussion.
Le XXIème siècle sera celui du succès de l’auto-édition et des écrivain libres et indépendants ! J’ai publié mes deux livres : un roman autobiographique intitulé Année 2043 : Autopsie D’une Mémoire et une monographie culturelle et historique de l’espace insulaire de Nosy-Bé intitulé Nosy-Bé : Âme malgache, Coeur français chez the bookedition et j’en suis même très ravi et satisfait par leur efficacité et leur honnêteté. J’incite fortement tous ceux qui écrivent à mettre en avant l’auto-édition qui j’y crois fortement sera le futur et le XXIème siècle des livres… le XXIème siècle en Littérature se jouera sur le WEB et non dans les rayons des librairies…Moi aussi, je crois fortement en l’avenir de l’auto-édition en France… car la vague a déjà fait ses preuves ailleurs au USA par exemple ! En effet, tout le monde écrit ou aimerait le faire. Le monde évolue à grande vitesse et le nombre des livres auto-édités a dépassé en 2009, le nombre de livres édités…! et si le XXIème siècle littéraire se jouait sur le web ? et si l’auto-édition était la voie la plus intéressante à long terme ? car il ne faut pas oublier que c’est une vrai démocratisation de l’écriture ! justement, des personnes qui écrivent, il y en a beaucoup…et les maisons d’éditions qui ont pignon sur rue et qui croient avoir le monopole des publications, depuis 150 ans préfèrent parfois publier des auteurs connus pour ne pas couler ! tout est basé sur le business ! Nous les petits écrivains de l’ombre, on n’a du mal encore à se faire connaître mais je crois que le XXIème siècle va marquer ce tournant, cette révolution comme cela s’est déroulée pour la musique ! les maisons d’éditions classiques peuvent très bien publier des navets, ça peut arriver car tout est relatif, tout jugement à l’instant T aussi est à relativiser ! et puisque nous discutons enfin objectivement, ….. il se peut qu’en auto-édition, il existe aussi des livres magnifiques ! Non ? d’après vous ce n’est pas possible ? Rien n’est impossible ! et puis un succès c’est tellement aléatoire, tu peux avoir du succès aujourd’hui et être oublier demain…. l’inverse est aussi vrai…. car tout évolue… rien n’est figé…Voilà ! j’ai sciemment fait le choix de me faire publier par thebookedition.com… pour le moment c’est le plus avantageux et très moderne : C’est écologique (les livres ne sont publiés qu’à la commande), pas de contraintes d’achat (il n’y a pas de stockage de livres, ni d’obligation d’achat pour l’auteur), et intéressant (tu peux avoir jusqu’à 20 à 25 pour 100 du prix de vente au lieu de 1 à 3 pour 100 chez les éditeurs classiques). par ailleurs, le livre devient visible et accessible via le net….et sur Googlebooks et cela permet de faire une diffusion internationale qui dépasse les frontières.de tous pays…
Je crois foncièrement en l’avenir de l’auto-édition en France ! le seul problème c’est que les gens ne sont pas tous encore prêts et synchronisés pour acheter les choses via le web ! Moi je préfère largement l’auto-édition et ne compte pas changer d’avis ! j’incite même tous ceux qui écrivent à se renseigner et à se faire connaître…Je crois que les lecteurs humanistes et ouverts savent où se situent les vrais talents ! L’auto-édition est la voie royale ! Elle présente de nombreux avantages ! j’ai publié un roman Année 2043 :Autopsie D’une Mémoire et un livre d’histoire culturel : Nosy-Bé : Âme malgache, Coeur français chez thebookedition et je suis très ravi… J’ai un exemple à donner à ceux qui haïssent les auteurs et surtout les petits auteurs qui essayent de garder leurs indépendances d’esprit et d’écriture. Au XVIIème siècle, Colbert, Lully et Louis XIV se sont tous acharnés sur la Fontaine et ils se sont tous trompés ! car par la suite l’auteur des fables a été immortalisé par l’École de la République 2 siècles plus tard ! J’essaye en tant qu’auteur moi aussi de me faire connaître dans la jungle des publications. C’est vrai que Internet reste un bon moyen moderne pour le faire car la preuve c’est que ce soit en bien ou en mal, le livre fait parler de lui ! Nos livres,nous les petits qui sommes encore à l’ombre, nous les avions écrits avec passion, avec imagination et patience…je comprends que cela puisse irriter quelques crittiquaillons… d’ailleurs je ne sais pas pourquoi..ça t’irrite…..;je suis conscient qu’un écrivain n’est pas ou n’a pas été tellement reconnu de son vivant…Nous connaissons les cas de Stendhal qui avait prédit qu’il ne sera connu qu’à partir de 1935 (après sa mort) , Victor Hugo qui a dû essayer les raye-rieset les critiques négatives de Sainte-Beuve, le grand Honoré de Balzac qui a avait ses détracteurs au XIXème siècle ou la Fontaine, ou encore Musset, les peintres comme Van Gogh ou Monnet, Cézanne, Courbet et Manet..et bien d’autres encore qui ont lutté à contre-courant, et dont les talents n’ont été reconnus justement qu’à titre posthume par des générations qui ont eu un regard plus objectif, Tout est tellement aléatoire ! tout est tellement relatif ! et aucune vérité est universelle !
Le XVIème siècle était celui de l’humanisme, le XVIIème siècle celui de la dramaturgie, le XVIIIème siècle celui de la Liberté, le triomphe de la raison et de la philosophie, le XIXème, celui des romans et de la poésie, le XXème celui du progrès exponentiel, le XXIème siècle sera celui de l’autoédition, de la liberté et l’indépendance des écrivains…
Pour moi le livre va toujours rester l’emblème du savoir. Ce sont les supports qui changent. Les lecteurs liront toujours….et le monde est en train de passer du matériel au virtuel. C’est nouveau pour nous, mais comme chaque génération est transitoire.. Ce ne sera que du passé pour les descendants du XXIème siècle… et XXIIème siècle…L’homme a d’abord écrit sur les parois des grottes, sur des obélisques, sur des tablettes de pierre ou d’argile, sur des os, sur des papyrus et pour finir sur du papier. Le livre est né lorsque le support de l’écriture est devenu léger et portatif…. un peu comme les ordinateurs aujourd’hui….Les ancêtres des livres sont des tablettes en argile. Les parchemins, les feuilles, les bambous, partout dans le monde à travers les différents continents, les différents supports changent mais le savoir est toujours là, il circule et se confond avec d’autres savoirs…et à l’heure de l’autoédition libre et du numérique, nous sommes une génération charnière qui vivons une longue révolution culturelle grâce à Internet !