« Je pourrais comparer ma musique à une lumière blanche dans laquelle sont contenues toutes les lumières. Seul un prisme peut dissocier ces couleurs et les rendre visibles : ce prisme pourrait être l’esprit de l’auditeur »
Hier soir, je savourais la quiétude de notre foyer quand j’ai entendu trois petites notes de musique… divines… ça venait de chez eMma…
Jamais je ne les avais entendues. Une sensation de fraîcheur intérieure m’a envahie, et de « propre », c’était comme si les notes nettoyaient toutes les peines, les doutes, les tristesses communs à tout un chacun que je gardais en moi.
Cette musique, c’est Spiegel im spiegel d’Arvo Pärt, un compositeur estonien de musique contemporaine dont j’ignorais l’existence et pourtant, la liste de ses œuvres est impressionnante tant elles sont nombreuses !
Sur Wiki, on peut lire : Elle [son inspiration] se caractérise par l’écriture minimaliste de Pärt, cette musique épurée dont il était question plus tôt et qui donne une impression de simplicité. C’est pourquoi certains musicologues, détracteurs de la musique de Pärt, l’ont qualifié de compositeur « simpliste ».
Le premier élément est l’utilisation de rythmes simples tels que « noire, blanche, noire, blanche » ou « blanche, noire, blanche, noire ». Le second élément est le fameux style tintinnabulum. Chez Pärt, cette écriture formelle s’inspire donc du son de la clochette. C’est lorsqu’un instrument quel qu’il soit, articule son jeu entre trois notes principales, celle de l’accord parfait d’une gamme. Cette simplicité se retrouve également dans l’utilisation de notes récurrentes et d’une certaine stabilité de la gamme. Pärt, contrairement à beaucoup de compositeurs des époques baroque, classique et romantique, n’utilise donc pratiquement jamais de modulations.
Sa musique a été utilisée sur plusieurs bandes originales de films, comme : Les Amants du Pont-Neuf (Cantus Firmus in memoriam Benjamin Britten), Little Odessa (Silouans Song Berliner Messe), La Chambre des officiers (Für Alina), Heaven (For Alina, Spiegel im Spiegel), Gerry (Spiegel im Spiegel), Dans le noir du temps (épisode du film Ten Minutes Older : The Cello), Dead Man’s Shoes (De Profundis), Raisons d’État (Silouans Song), Le Bannissement (Kanon Pokajanen), There Will Be Blood (Fratres).
Plus d’informations sur ce compositeur : Arvo Pärt.
anti
« La voix humaine est le plus parfait des instruments »
Une opinion que partagent bien des musiciens (à juste titre, selon moi). Je repasse un peu plus tard, dès que j’aurai eu la possibilité d’écouter (jamais au boulot !)
C’est beau, mais moi ça me fout le bourdon.
J’ai découvert Arvo Part il y a une vingtaine d’années, à une époque où j’engrangeais beaucoup de CD de musique sacrée… Les 2 que j’ai de lui sont « Fratres » (d’où est tiré « Spiegel im Spiegel » – (la traversée du miroir ?) et « de Profundis »… Je vais me les ré-écouter avec plaisir…
eMmA choisit toujours avec soin la musique qui illustrera sa note, c’est particulièrement frappant pour celle-ci.
Très agréable, en effet… La vidéo dans laquelle Arvo Part explique sa façon de combiner deux thèmes « neutres » pour en créer un qui est plus que la somme de ses parties est fascinante.
Oh quelle surprise, Anti, de découvrir ta note si complète qui met à l’honneur le merveilleux Arvo Pärt !
Je suis très heureuse de te l’avoir fait découvrir.
Je ne connais que Spiegel im Spiegel, Für Alina (que j’ai passé en boucle des centaines de fois) et plus récemment De Profundis.
Cette musique divine m’évoque des moments de paix et de profonde réflexion, un retour et un recentrage sur l’essentiel.
C’est amusant cette coïncidence, car dès que j’ai eu terminé ma note du jour (dont la musique d’accompagnement est comme celle d’hier, d’Arvo Pärt), je suis venue chez vous, comme poussée par un aimant…
Merci.
eMmA
« Une douce sérénité après avoir écouté tous ces extraits. »
Pareil. Vraiment, un sentiment de Paix profondément encrée en écoutant ces œuvres.
« C’est beau, mais moi ça me fout le bourdon. »
Syl ? Ca ne m’étonne pas, c’est comme Pink Floyd quoi 😉
« eMmA choisit toujours avec soin la musique qui illustrera sa note »
Absolument ! Et c’est un régal de la découvrir à chaque fois. Une surprise, une vraie, tu sais, comme fouiller dans les sacs quand la maman rentre des courses 😉
« Je suis très heureuse de te l’avoir fait découvrir. »
Oui ! Merci encore eMma pour cette découverte. C’est fou ce sentiment de Paix que nous sommes plusieurs à ressentir !
Voici les mots d’Ilona, mon professeur de piano préféré :
« Un grand merci de m’avoir fait retrouver Arvo Pärt, je connais son musique déjà car les estoniens sont nos voisins en Finlande, et lui il est particulièrement connu. Je trouve sa musique éthérée et particulièrement « Te Deum » dont la fin est sublime ! Peut-être tu l’as déjà entendu mais voici un lien, je n’ai pas trouvé tout l’œuvre entier, mais la fin est là :
http://www.youtube.com/watch?v=RFQ2joN1hJw&feature=related »
anti, sereine.
Mais comment se fait-il que je n’aie pas encore parlé d’Arvo Pärt chez moi ? Sans doute parce qu’il m’as parfois déçu … certains musiciens se méritent et je ne suis pas toujours prêt à faire l’effort nécessaire … il n’a pas toujours écrit des musiques aussi limpides que Spiegel im spiegel …. merci de ce moment de sérénité anti
Une phrase que je retiens et qui pourrait compléter mon billet du jour : http://www.antiochus.org/article-l-art-du-chant-la-voix-44923190.html
« La voix humaine est le plus parfait des instruments »
Antiochus
« Une phrase que je retiens et qui pourrait compléter mon billet du jour.
« La voix humaine est le plus parfait des instruments » »
Sourire parce que j’ai pensé à cette phrase en lisant ta note 😉
anti & Antiochus même combat 😉