Mardi, en sortant de son travail, Anti a vu un jeune goéland qui restait immobile au milieu d’une avenue en plein quartier d’entrepôts où circulent de nombreux poids lourds. Voyant qu’il ne bougeait pas de sa position plus que dangereuse, elle a fait demi-tour au premier rond-point et elle l’a récupéré dans un grand carton fourni par la boutique Le Troc de l’Île toute proche.
Blessé ? Ou juste juvénile tombé de son nid et encore incapable de voler ? Quoi qu’il en soit, la seule chose à faire était de le mettre en sécurité et de prendre conseil auprès de l’hôpital de la Faune sauvage de Ganges. On lui a répondu de le garder à l’abri pour la nuit afin d’observer son évolution. Nous l’avons installé dans notre salle de bains avec un gros bol d’eau et un de croquettes mouillées. Et nous sommes allés récupérer une grande cage pour le transporter, chez des amis qui habitent près de chez nous.
Au matin, il semblait en pleine forme, on l’a même vu faire sa toilette. Pas question cependant de le ramener dans le même quartier, où aucun lieu n’aurait pu l’accueillir avec un minimum de chances de survie.
Je l’ai donc conduit à Ganges, pour qu’il soit pris en charge par l’hôpital de la Faune sauvage. La personne à l’accueil m’a confirmé qu’il allait très bien et m’a dit qu’il serait transféré rapidement vers un refuge de la LPO situé à quelques dizaines de kilomètres, où le goéland sera suivi jusqu’au moment où il pourra être relâché dans un lieu favorable à la poursuite de sa vie.
Sur la route du retour à la maison, je pensais à cette chaîne magique de bienveillance qui s’est formée dans le seul but de sauver cet oiseau : Anti qui l’a recueilli, la personne qui lui a passé le carton où Anti a pu le mettre, nos amis qui nous ont prêté une cage, moi qui l’ai conduit à l’hôpital, les bénévoles de l’hôpital qui vont s’occuper de lui, ceux de la LPO… Les êtres humains peuvent être merveilleux quand ils se mobilisent pour des causes aussi simples, belles et désintéressées.
Très belle journée à vous
Oui, l’humanité a de belles ressources. Je m’étais fait cette même réflexion un jour, il y a très longtemps, où je regardais le sauvetage d’une tortue marine à la TV. Je m’en réjouis !