Samedi matin 10 h 30. Je traîne un peu, buvant mon 3e café en papotant avec Anna. Téléphone. Numéro inconnu. Hum… ça sent une demande de trappe à chats. En effet, une dame au bout du fil me dit qu’on lui a donné mon numéro pour que je lui prête un piège pour attraper un chat qui a trouvé refuge dans son jardin. Pendant qu’elle me raconte tout ça, j’entends un SMS arriver. Je sais que c’est Laure, la Présidente des Chats Libres de Nîmes Agglo, qui me prévient que je vais recevoir un appel. De fait, c’est bien elle.
Je demande à la dame quand est-ce qu’elle souhaite passer, sachant que je serai absente en début d’après-midi, car j’ai rendez-vous en ville. Elle aussi a des impératifs, les enfants, etc. difficile de trouver un créneau. Elle craint de ne pas savoir se servir du matériel et il faut que je sois là pour lui montrer comment ça fonctionne. Elle semble bien embêtée. Je lui demande plus de précisions. Pourquoi a-t-elle besoin de cette trappe ? Et là, elle me raconte.
La veille, alors qu’elle partait à son travail, elle a vu un petit chat prostré au pied d’un arbre de son jardin. En retard, elle part. Mais… le soir, Minou n’a pas bougé. Il est toujours là, au pied de l’arbre. Elle essaie de l’attraper pour le mettre dans une caisse de transport, mais n’y arrive pas. Minou semble avoir un problème à l’arrière-train. En désespoir de cause, elle lui apporte à boire et à manger et laisse la caisse de transport à proximité pour qu’il puisse éventuellement s’y abriter. Il mange.
Le lendemain matin, à la première heure, elle va voir ce qu’il est advenu de Minou, priant qu’il ne soit pas mort dans la nuit glaciale. Il est toujours là, il miaule. Que faire ? Elle appelle Les Chats Libres, Laure lui explique ce qu’il faut faire pour emmener d’urgence ce petit chat chez un vétérinaire. Et voilà comment j’ai cette dame au bout du fil.
Là, ni une ni deux, je lui demande son adresse. Nous sommes face à une véritable urgence. Je saute dans un pantalon, prend piège, pâtée alléchante, gants, tout le barda et fonce chez la dame qui habite tout près de chez moi. Elle est visiblement soulagée de me voir arriver. Elle me montre le petitou qui est une petitoute en fait, une magnifique isabelle. Elle est toute menue (de fait, quand elle sera pesée à la clinique, la balance n’affichera que 2,3 kg, elle n’a que la peau sur les os). Cette dernière me raconte sa vie en miaulant, avec un de ces regards que tous les bénévoles connaissent, celui de l’appel à l’aide qui vous vrille jusqu’aux tripes. Je sens le lien. Je lui parle et lui explique ce qui va se passer. Je vais l’attraper et l’emmener chez un docteur pour chats qui va soulager sa douleur.
Je pose la trappe tout près d’elle, avec à l’intérieur une pâtée à se damner et nous continuons à parler la dame et moi comme si de rien n’était. Et là, miracle ! Petite Chouquette se dirige vers son salut. En quelques minutes elle est dans la boîte et nous filons chez le vétérinaire. Évidemment, je n’ai pas rendez-vous, on me le rappelle bien, mais comment vous dire ? Il y a une heure encore j’étais pénarde en pyjama à boire un café chez moi et j’ignorais jusqu’à l’existence même de cette pauvre bête. Elle est prise en charge. Quand je repasse la chercher à 16 h, après avoir vaincu tous les embouteillages de l’Avent, verdict : fractures du bassin en deux endroits. Elle doit rester au repos pendant 3 semaines, le temps que les os se ressoudent, avec antidouleur quelques jours. Comme j’ai une super cage de compet’, elle va rester chez nous le temps de lui trouver une famille d’amour pour la vie, voire de retrouver sa famille, car une chose est sûre, elle connaît les humains et adore les câlins.
Chouquette a tout de suite pris ses aises chez nous, comme vous pouvez le voir sur les photos. Après s’être jetée sur la nourriture, elle s’est bien détendue 🙂 Elle est très bavarde aussi et limite exigeante. Elle sait très bien se faire comprendre quand elle veut sortir un peu de son studio. Quand elle veut une gâterie, quand elle veut un câlin, on le sait tout de suite ausi. Pour l’instant, elle n’aime pas voir d’autres chats, elle crache. M’enfin, on ne sait pas ce qu’elle a vécu la petiote.
Quand elle ira mieux, elle pourra être stérilisée et identifiée. Elle sera à l’adoption sous contrat association des Chats Libres de Nîmes Agglo.
Voilà. Une histoire qui finit bien pour cette minette.
Si vous aussi vous croisez un animal blessé et/ou en détresse, ne passez pas votre chemin. Intervenez. Appelez à l’aide. On peut TOUJOURS trouver une solution. Ne rien faire, n’est pas une option.
Mille mercis aux Chats Libres de Nîmes Agglo et à toutes les associations qui font un travail formidable sur le terrain. Merci à tous les bénévoles qui donnent de leur temps, de leur argent aussi, qui mettent leurs compétences au service d’autrui pour aider à faire reculer la souffrance et la misère animale.
Alors vous qui lisez, vous vous dites que c’est beau tout ça. C’est vrai. Mais pour pouvoir agir, il nous faut des moyens : des bénévoles et des sous, et vu qu’on ne peut pas payer les vétérinaires en pots de confitures, si vous voulez nous aider : plick ! un don, l’achat d’un calendrier, d’un livre ou de toute autre chose dans la boutique, nous permettra de sauver encore plein de Chouquette.
Merci à vous !
Excellente journée à toutes et à tous,
Anti
Une histoire comme il en arrive trop, et celle-ci finit bien. Oui, Chouquette est adorable, belle comme tout, câline, nous sommes très heureux de l’héberger pendant sa convalescence.
Bravo à tous les bénévoles et à tous ceux qui agissent pour sauver les animaux en détresse.
Oui bienvenue petite chouquette. Je pense que ton joli petit nom vient d’une envie de gâteaux de la part de ta maman d’adoption!
Elle est craquante et pile poil au bon endroit❤
Très beau sauvetage cette jolie minette est entre de bonnes mains et dans la bonne maison bon rétablissement à elle ❤️❤️❤️❤️❤️❤️❤️
Merci Corinne 🙂 C’est sûr, cette Chouquette a une bonne étoile !
Bon rétablissement à Chouquette et je lui souhaite de trouver une gentille famille.