Viard de peur

Hier soir, André Viard en mal d’admiration jouait l’animateur d’un dîner-débat à l’Imperator de Nîmes. Nous ne pouvions pas ne pas venir voir de près ce personnage obscène qui nous traite de nazis. Il ne s’agissait pas d’une manifestation ou d’une démonstration de quoi que ce soit, il est notoire que ce triste sire sur le déclin n’intéresse plus grand monde. Juste un comité d’accueil, histoire de nous rappeler au bon souvenir du monde finissant de l’aficion.

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Quelques jours auparavant, nous apprenions de sources proches des autorités que l’inquiétude était palpable chez les forces de l’ordre. Nous avions en effet décidé de ne donner publiquement aucune information sur le nombre de personnes qui seraient présentes.

De fait, une demi-heure avant l’horaire prévu de début du dîner, une fourgonnette et une voiture de policiers venaient stationner devant l’hôtel – environ une douzaine de flics, sans oublier les deux ou trois en civil qui faisaient semblant de regarder la pluie depuis une bonne heure en tentant d’écouter ce que nous disions. Bref, ils étaient à peu près aussi nombreux que nous. Il faut dire que nous étions vraiment effrayants avec nos parapluies et nos discussions rigolardes sur le trottoir devant l’entrée.

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Pourquoi nous nous marrions autant ? Pour des tas de raisons. La première était la disproportion ridicule de la mobilisation policière par rapport à nous, tout ça pour un vieux paranoïaque à la dérive. Ils s’en sont rendus compte aussi et sont restés presque tout le temps dans leurs véhicules.

La seconde était la gueule que tiraient les rares aficionados venus passer la soirée avec Viard – pourtant, nous n’avions rien de menaçant. Combien étaient-ils en tout ? Une quinzaine selon la police et une trentaine selon les organisateurs ? Et presque tous plus proches de la maison de retraite que du début de carrière. Pour une aussi grande ville taurine que Nîmes, on se serait pourtant attendu à une affluence autrement plus impressionnante et diversifiée. Mais ces temps-là sont fort heureusement révolus. La prestigieuse soirée-débat s’est transformée en baudruche dégonflée.

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La troisième était le Grand Absent. Qui ? Viard, bien sûr. Viard, le matamore, le flamboyant, se (retenez votre souffle) planquait loin des regards, de peur de croiser les nôtres. Il se terrait courageusement quelque part dans l’hôtel où il était arrivé plusieurs heures plus tôt pour ne prendre aucun risque. Peut-être même était-il passé par l’entrée de service qui donne sur le local à poubelles pour éviter de passer par la grande porte.

Remarquez, à force d’écrire depuis des mois sur son blog que nous sommes des violents (il a des photos où on touche un seul cheveu d’aficionado ?), des xénophobes (?) et même des nazis (!), il a peut-être fini par croire à sa propre propagande, allez savoir. Et du coup, n’écoutant que son courage, il crève de frousse dès qu’on approche à moins de cent mètres de lui et fait se déranger des escouades de flics pour rien. Il me tarde de lire son prochain édito où il se gargarisera de tartarinades pleines de mots dont il ignore le sens – honneur, bravoure, fierté, tout ça.

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Deux anecdotes pour finir. A un moment, le sinistre curé des arènes est sorti de l’hôtel. Didier l’a accompagné pendant quelques mètres pour lui rappeler que selon ses propres croyances, il irait rôtir en enfer pour s’être délecté de la souffrance des taureaux. Le curé s’est dirigé droit sur l’une des voitures de flics et a frappé à la fenêtre pour se plaindre qu’il était sauvagement agressé alors que Didier ne l’avait même pas effleuré. Le pandore lui a à peine adressé un regard incrédule et désabusé, sans même dénier baisser sa vitre. Dépité, le curé a filé sans demander son reste.

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Et puis, il y a eu l’arrivée du petit Corentin. Je ne dis pas petit en raison de sa taille, ce serait, hé bien… petit. Je dis petit parce que tout est petit chez lui. Tenez, sa page Facebook s’intitule « Anti anti corrida« . Il doit trouver ça d’une colossale finesse, ce titre digne de la maternelle, dans la veine « c’est celui qui le dit qui l’est » ou « bisque bisque rage« . Qu’est-ce que c’est neuneu… Heureusement que je ne vais quasiment jamais sur Facebook ; on y trouve certes des choses géniales mais à côté, que de bêtises et de fatuité…

Bon, reste de cette soirée la confirmation que Viard est un froussard. Le petit Corentin a pourtant dû lui dire que nous, les méchants violents incontrôlables terroristes sectaires, nous ne lui avions fait aucun mal lorsqu’il est arrivé alors que nous l’avions reconnu. Ou alors, il n’a pas osé en parler au pauvre André, qui flippait déjà suffisamment comme ça.

N’empêche, on va pouvoir employer une nouvelle expression : être Viard de peur.

10 Replies to “Viard de peur”

  1. chryssie ECONOMIDES

    de toute façon pour torturer et tuer un taureau déjà à moitié mort il faut le pire des lâches, par contre, nous craindre, c’est normal, nous avons plus de c…es »qu’eux et la force est avec nous! <3 <3 <3

  2. Alberich

    Ainsi donc, le prêtre aurait été de la soirée ? Dans ce cas, ce n’est plus seulement le curé des toreros, c’est aussi le curé des hôtels 4 étoiles luxe.

    D’après ce que j’avais consulté sur Internet, il s’agissait d’un dîner-débat avec un menu à 38 euros. Une jolie somme, pas très conforme à une éthique chrétienne, même si l’on n’est qu’invité. Suite à une visite médiatisée en Inde, on a eu l’occasion de voir qu’à Bombay, les enfants des bidonvilles ne mangent pas tous les jours et que leur survie est très dépendante de l’aide humanitaire :

    http://www.canalplus.fr/c-divertissement/c-le-petit-journal/pid6381-les-extraits.html?vid=1010386

    (le sort des enfants n’est pas meilleur dans beaucoup d’autres pays)
    Toute personne charitable devrait donc dire : non, surtout, ne déboursez pas 38 euros pour un repas dans un hôtel de luxe. Faites plutôt un don à « Action Contre la Faim » ou une organisation analogue. Avec les déductions fiscales, cela correspond à un don d’environ 120 euros. Sur le marché des céréales en Inde, cela correspond à une quantité considérable de nourriture. Je préfère que les enfants des rues puissent s’alimenter, plutôt que des aficionados se tapent la cloche dans un hôtel somptueux.

    Voilà ce que devrait être une véritable éthique, même anthropocentrée.

  3. Valenza mario

    Bravo les amis! C’est vrai que vous êtes impressionnants avec vos parapluies et votre vocabulaire. Alors cette réunion de vieux croûtons rassis s’est bien passée? Si vous voyez le NDJ Corentin, passez-lui le bonjour de ma part et rendez-vous au procès!!!!
    Quelle bande de ringards! C’en est drôle tellement c’est pathétique.Même le titre de sa conférence est à se tordre de rire: »De l’âge d’or à l’âge de plomb ». Un peu que la corrida des égouts à du plomb dans l’aile! Sacré Dédé, tu me feras toujours rire, même quand je n’en ai pas envie.
    Surtout ne change pas, tu es un porte-drapeau parfait pour ta culture des chiottes.

    A++ l’enclume!

  4. SamAnti

    Bravo à ma maman et à tout le monde, je suis fière de vous… Mais j’aurais bien aimé y être au lieu de regarder « The Voice » lol 😉 <3

  5. idéous

    Je viens à l’instant de lire les commentaires des anti anti sur l’opération Impérator et je suis mort de rire. Y à pas à dire après avoir lu l’article d’Anna et les ridicules petits commentaires en réponse, cela vaut largement tous les gags comiques. Il est tard et je sens que j’aurai des difficultés pour m’endormir, je n’arrête pas de rire. Ils sont pathétiques en plus d’être idiots.

  6. Anna Galore Post author

    Je viens d’aller voir : en effet, ce sont des crétins et des crétins désemparés, qui plus est 🙂
    Ils découvrent avec effarement que quelqu’un peut écrire des livres sous pseudonyme (c’est pourtant fréquent depuis l’invention de l’écriture) et ils n’arrivent pas à concevoir que mes articles anticorrida puissent être repris sur la page du CRAC et de plein d’autres personnes sans que je sois moi-même sur Facebook (incroyable…).
    Si je n’avais pas le plus grand respect pour les huîtres, je dirais que leur QI s’en approche, mais vraiment, non, ce serait trop méchant pour les huîtres.
    Puisqu’ils aiment les pourcentages, je leur rappelle que les aficionados venus à cette belle soirée consacrée au déclin irrémédiable de la corrida (quel visionnaire, ce Dédé) n’étaient qu’une quinzaine de personnes aussi. Par rapport aux 130000 habitants de la plus célèbre des villes taurines de France, ça fait beaucoup ?
    Allez, on est d’accord sur un point dont ils devraient se réjouir : Viard attire désormais autant d’aficionados que d’anticorridas.
    Quel succès ! Mdrrrrr 🙂

  7. Elsa

    Je viens d’aller voir aussi leur page FB…même pas envie de rentrer dans le débat un peu trop « bas »…
    C’est drôle mais avec le recul en me repassant le film de nous autres sous la pluie, sur le trottoir et eux de l’autre côté, derrière la « vitrine », bien au chaud…champagne et luxe…on aurait dit la cour des grands face aux « petits ».
    Reste à savoir qui sont vraiment les petits…
    J’ai adoré
    Merci à tous

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