C’est aujourd’hui. Tous les regards vont converger vers ce village minuscule dont le nom est devenu connu pour le pire il y a deux ans. Rodilhan, lieu d’infamie, de sauvagerie déchaînée, de masques qui tombent. Commune où vivent aussi des gens tranquilles, qui ne supportent plus leur maire dictatorial, qui détestent la corrida et qui subissent la honte attachée à ce lieu.
Aujourd’hui, nous allons tout faire pour empêcher un nouveau massacre et tout faire pour que le plus de monde possible le sache.
Nos amis Américains viennent soudain de découvrir l’existence de la corrida et de son horreur et vont mettre tout leur poids et leur talent d’organisation pour faire pression là où ça fait mal : sur nos entrées en devises, si leur appel au boycott de la France prend suffisamment d’ampleur. Notre pays est, en effet, la première destination touristique pour nos voisins d’outre-Atlantique, trois millions de touristes par an.
Nos voisins anglais se sont lancés, eux aussi, à nos côtés en allant protester devant l’ambassade de France à Londres et ce n’est qu’un début. Pareil en Allemagne. Ne parlons même pas des Belges et des Italiens qui sont depuis longtemps parmi les plus actifs de la cause animale en Europe.
Rodilhan, la bêtise de ton maire et sa provocation de trop ont réussi à mobiliser largement hors de nos frontières contre la barbarie tauromachique. Des millions de citoyens de multiples nationalités, jusque-là indifférents ou ignorants, découvrent éberlués que de telles tortures d’un autre âge existent encore dans un pays comme le nôtre. Pire, ces tortures ne se font pas clandestinement mais sont données en spectacle. Pire, cela n’est possible que grâce à une incroyable exception juridique créant une zone de non-droit où les sévices sur des animaux sont applaudis par une bande de dégénérés alors qu’ils sont réprimés sur 90% de notre territoire. Pire, les aficionados appellent cela un art.
Rodilhan, nous revenons. Rodilhan, nous arrivons. Rodilhan, nous vaincrons.
Corrida abolition.
Votre victoire est toute proche, c’est obligé. Comment peut-il en être autrement. Nous sommes en pensées avec vous tous et souhaitons que tout se passe bien.
Que toutes les Forces soient avec vous, soyez bénis