Mardi soir, les moines du Ladakh dinaient chez nous, accompagnés de Dolma la traductrice, Aimé le président de Culture Tibétaine et le chauffeur de la tournée. Houssam s’était aussi joint à nous.
Leur arrivée à la maison était plutôt amusante. Le chauffeur avait noté une mauvaise adresse (la bonne rue mais pas le bon numéro) et c’est Yeshé, l’un des moines déjà présent il y a trois ans, qui l’a guidé : il lui a dit de continuer à rouler et il a reconnu notre maison sans hésiter. Savoir qu’elle est connue jusqu’au fin fond du Ladakh, avouez que ce n’est pas banal !
Avant de passer à table, la première chose qu’ils ont faite après nous avoir salués chaleureusement, ça a été de foncer s’assoir sur le canapé et d’allumer la télé. Face à la mire de Canalsat, Tondup a demandé s’il y avait du foot. Euh, non, il n’y en avait pas. Alors, ils ont zappé à travers des émissions de jeux, des infos, des documentaires, le tout avec force commentaires en tibétain. Je ne peux pas vous dire ce qu’ils en disaient, mais ils se marraient bien.
Puis, ils ont demandé si on pouvait leur remettre le DVD de Ce qu’il reste de nous – les trois qui étaient là lors de la première tournée se souvenaient très bien que nous l’avions regardé ensemble.
L’émotion était toujours aussi forte, devant ce film exceptionnel. Ils étaient – et c’est normal – captivés lors des séquences où les Tibétains restés à Lhassa et ses environs réagissaient, bouleversés par les mots de soutien et de paix du Dalaï Lama sur le petit lecteur vidéo portatif que la réalisatrice avait introduit clandestinement à cet effet.
Au menu, nous avions prévu du couscous, une recette qui présente deux avantages : j’ai pu lancer la cuisson des légumes à l’avance, puisque plus c’est réchauffé, meilleur c’est, et c’est un plat où il est facile de séparer la partie légumes de la partie carnée donc bien adapté à des convives qui sont soit végétariens soit omnivores.
D’ailleurs, nous leur avions fait le même plat il y a trois ans, la première fois qu’ils avaient mangé chez nous (mais bon, tous les trois ans, on a droit de refaire la même chose). En 2009, ils étaient venus une seconde fois et là, ils avaient eu droit à des pizzas maison dont ils pouvaient choisir les ingrédients en fonction de leurs goûts.
Le dîner lui-même était fort joyeux, comme toujours avec ses amoureux du bonheur que sont tous les moines et lamas tibétains. L’un des moines, fana de chats, a joué longuement avec Lulu qui était ravi et nous a fait beaucoup rire par ses cabrioles.
Après leur départ, Anti a eu une idée : nous avons commandé un second exemplaire de Ce qu’il reste de nous et nous leur offrirons avant leur départ pour le Ladakh. Nul doute qu’il sera souvent regardé par les enseignants et les enfants de l’institut Ngari.
Très belle journée à vous
Merci, merci de nous faire partager tous ces beaux moments! Même à travers l’écran de l’ordi, l’intensité est présente et fait un bien fou.
Nous serons en pensées avec vous lors de la dissolution du Mandala :-)))
Nous vous souhaitons à tous un très beau week-end.
La soirée était particulièrement œcuménique puisqu’autour de la table se sont retrouvées des représentants du christianisme, de l’islam, du judaïsme et du bouddhisme – sans parler de ceux qui se sentaient tout simplement athées. Le tout dans la joie et la bonne humeur ! 🙂