Nous vous en avions parlé sur le blog, nous étions avec le CRAC à Alès le 20 mai dernier pour demander l’annulation de la venue de Rui Fernandes, un torero à cheval qui avait laissé sa monture éventrée se vider de ses entrailles quelques semaines auparavant à Séville, en ayant pour unique réaction de sauter aussitôt sur un autre cheval pour finir de torturer à mort un taureau qui n’avait pas demandé à être là. Un orage providentiel nous avait fait atteindre notre but.
Mais le maire, Max Roustan, n’avait vraiment pas apprécié notre action, après avoir prétendu quelques jours auparavant dans la presse qu’il nous comprenait… avec une hypocrisie rare. Il faut dire qu’il déteste cordialement le CRAC en général et son vice-président Jean-Pierre Garrigues en particulier. Un facteur aggravant est que, justement, Jean-Pierre vit à Alès. Des administrés comme lui, le maire afficionado s’en passerait bien.
En août 2012, le CRAC Europe a commandé un sondage à l’Institut CSA pour simuler un référendum : en cas de vote, 55 % des Alésiens voteraient pour l’abolition, 40 % contre et 5 % s’abstiendraient. La simple application de la démocratie serait de mettre fin à la tauromachie dans la capitale des Cévennes. Au lieu de cela, la Mairie poursuit sa procédure d’appel d’offres pour choisir le prestataire qui organisera les prochaines corridas sur les trois ans à venir. De plus, le maire n’a jamais répondu aux demandes réitérées de rendez-vous du CRAC. C’est pourquoi le CRAC a appelé à voter contre lui lors des élections législatives. Il a perdu son siège de député et on espère y avoir contribué.
Cette crispation du maire n’est pas nouvelle. Depuis neuf ans, le maire et son équipe refusent l’entrée du CRAC dans la Fédération des associations alésiennes, « Alès 1901 », qui regroupe la quasi-intégralité des associations de la ville. L’association a fait une nouvelle demande, et, en cas de refus non argumenté, remettra ce dossier entre les mains de ses avocats.
Samedi 8 septembre, la presse est conviée à partir de 14 heure à un happening sur les marches de la mairie d’Alès : des militants seront couchés au sol, couverts de sang, tels les taureaux innocents massacrés pour le plaisir sadique de quelques-uns.
Chaque mois, une action aura lieu à Alès. M. Roustan doit comprendre que cette opposition abolitionniste qui représente 55 % des Alésiens ne fait que commencer, avec comme point d’orgue notre manifestation unitaire des 11 et 12 mai 2013 ayant pour objectif de dépasser les 5 000 manifestants. Pour qu’enfin, Alès ne soit plus une ville de la honte.
… à moins que, d’ici-là, la corrida soit purement et simplement abolie par le Conseil constitutionnel partout en France, ce que nous espérons par-dessus tout ! Et là, je pense qu’on sera un certain nombre à se retrouver à Alès autour de Jean-Pierre et des autres amis du CRAC, mais cette fois pour faire une fête mémorable comme il y en aura dans bien d’autres villes de France.
Les photos de cette note ont été prises le 20 mai dernier à Alès
Dommage que je sois déjà prise samedi après midi parce que j’aurais volontiers participé à cette nouvelle action.
Corrida basta et p’is c’est tout !