La villa Borghese est le nom d’un magnifique parc de 80 hectares où se trouvent plusieurs musées et institutions, dont la célèbre villa Médicis, qui est l’Académie de France à Rome, et la non moins célèbre galerie Borghese, une très belle résidence située à l’est du parc… que l’on appelle aussi villa Borghese, comme le parc.
Important : si l’entrée du parc est gratuite, celle de la galerie est payante mais surtout n’est accessible que sur réservation au moins deux jours à l’avance – sinon, vous resterez dehors.
Veillez donc à pré-acheter vos entrées dès que vous arrivez à Rome, soit en téléphonant à la galerie, soit en demandant à votre hôtel de s’en charger. Les visites se font toutes les deux heures (à 9h, 11h, etc.) et durent au maximum deux heures. Un peu contraignant mais l’avantage, c’est qu’il n’y a jamais de cohue dans les salles d’exposition.
Certains guides présentent la galerie Borghese comme le plus beau musée d’Italie, voire d’Europe. C’est très exagéré – rien qu’à Rome, les musées du Vatican sont mille fois plus impressionnants par leurs richesses, leur architecture et leur décoration.
Mais cela reste un très bel endroit où on peut admirer certains chefs-d’œuvre qui méritent la visite à eux seuls et, parmi eux, des tableaux renversants de beauté du Caravage et des sculptures de Bernini d’une légèreté à couper le souffle, ainsi que quelques toiles superbes de peintres moins connus comme la mystérieuse et fascinante Cleopatra de Jacopino del Conte.
L’essentiel des œuvres présentées a été rassemblé par le cardinal Scipione Borghese, neveu du pape de l’époque, ce qui aide. Malgré ce pedigree et ses talents de collectionneur de haut niveau, le monsieur était un filou sans scrupules qui recourait sans hésiter aux vols, aux confiscations promulguées par son tonton ou à l’extorsion pure et simple pour alimenter son musée.
Attention, les appareils photo sont strictement interdits et doivent être laissés à une consigne gratuite à l’entrée. En revanche, vous pouvez garder votre téléphone portable mais méfiez-vous : si les gardiens vous voient prendre une photo, ils peuvent vous mettre dehors (pensez aussi à repérer les caméras de surveillance près du plafond dans chaque pièce).
Après notre visite, nous avons poursuivi l’après-midi par une longue promenade dans le parc. Un grand étang abrite des canards fort sympathiques, des petites tortues ravissantes et d’énormes poissons que l’on devine à travers l’eau trouble.
Un peu plus loin, nous avons fait une pause glace bien méritée dans un joli troquet en plein air, c’était fort agréable.
Nous avons débouché ensuite sur l’immense piazza del Popolo, ornée en son centre d’un obélisque – Rome en est farcie. La place du Peuple (« popolo » en italien) était, en fait, initialement la place du Peuplier (« populus » en latin). Tout au bout de l’artère de près de deux kilomètres qui en part vers le sud, on peut distinguer le monument à Victor-Emmanuel II. En s’en approchant, on a bifurqué à nouveau vers la fontaine de Trevi, juste pour le plaisir, et on a trouvé une brasserie joliment décorée où nous avons dîné avant de rentrer.
Très belle journée à vous