Il y a quelques jours, nous avons acheté des larves de coccinelles à notre jardinerie habituelle. Je me demandais comment un tel « produit » pouvait bien être conditionné sur les rayons. En fait, les bestioles ne sont pas du tout sur les rayons. Un monsieur a pris notre commande et l’a transmise par fax à un éleveur spécialisé. C’est ce dernier qui met les larves dans une petite boîte et l’expédie par la poste.
Le vendeur nous a bien précisé qu’il ne fallait pas traîner, dès qu’on recevrait la boîte, à libérer les sympathiques bébêtes. Ce qui est une évidence puisqu’il s’agit de créatures vivantes, mais je suppose qu’il a dû en voir qui gardaient précieusement leur petite boîte pour plus tard, bien plus tard, et se plaignaient ensuite que toutes les larves étaient mortes.
Hier, nous avions notre livraison dans la boîte aux lettres. Nous avons aussitôt pris la direction de notre laurier infesté pour lâcher sur eux les terribles ogres à pucerons, comme on surnomme les coccinelles depuis qu’on sait qu’elles sont, de loin, le plus redoutable insecticide naturel qui soit.
Avec la petite boîte, il y avait un mini-pinceau censé être utilisé pour attraper les larves et les faire passer sur les branches de la plante. En fait, ces larves ne ressemblent pas à des larves, mais à de petites fourmis sans ailes. Sur elles, aucune trace des familières élytres rouges (en latin, « coccinus » veut dire « écarlate »).
Au bout de quelques secondes, les plus vives commençaient à courir sur nos doigts. On a vite laisser tomber le pinceau et on a pu les faire passer sans trop de difficulté de nos mains aux tiges ou feuilles les plus envahies.
Bien que les pucerons jaunes soient, pour le moment, bien plus gros que les plus petites des larves, ils devraient être rapidement éradiqués, de façon parfaitement sélective et idéalement écologique, sans aucun pesticide.
Très belle journée à vous