Je vous ai parlé il y a deux jours de la préparation de la nouvelle tournée des moines du Ladakh pour financer la poursuite de la construction de l’institut Ngari. Dans ce cadre, un livre édité par Anti va bientôt être mis en vente, racontant l’histoire de la création de l’institut grâce à la première tournée.
L’une des choses qu’il reste à faire sur le manuscrit du livre, c’est de le traduire en anglais afin de proposer une version bilingue et de toucher ainsi un public le plus large possible. Plusieurs noms ont été évoqués pour faire la traduction. Finalement, Anti m’a confié cette tâche et j’ai commencé à m’y mettre dès hier.
Même si j’ai une certaine aisance en anglais après plus de quarante ans à le parler dans de multiples circonstances, je ne suis pas anglophone de naissance. Ma version sera donc relue et peaufinée par un ou plusieurs natifs. Nous avons pensé par exemple à Annie, la globe-trotteuse londonienne croisée aux Saintes-Maries qui est venue passer une nuit chez nous.
Un second relecteur est apparu comme par magie dans la soirée. Nous avions invité Angela, son mari Paul et leur fils Eddy autour d’un barbecue, ceci pour remercier Angela de nous avoir apporté Padmé mais aussi parce qu’elle est l’une de mes ferventes lectrices. Elle a d’ailleurs nommé l’un des chats qu’elle a capturé Hiram en référence directe avec Le Septième Livre, mon roman qui a pour toile de fonds l’histoire de la franc-maçonnerie.
Et nous avons découvert hier soir que Paul était anglais. Comme il vit depuis un quart de siècle en France, il est quasiment impossible de le deviner à son accent – en fait, ça finit par ressortir quand la soirée s’avance, la fatigue et le vin aidant. Nous voici donc avec un correcteur parfait puisque, à la différence d’Annie, il habite tout près de chez nous.
Pendant que je traduisais les premières pages du livre qui racontent une histoire que je connais pourtant dans tous ses détails à force de l’avoir entendue, lue et relue, je me surprenais à la redécouvrir sous un jour plus intime par le seul fait que je me la racontais dans une autre langue. Il me semblait, pour la première fois, être un témoin direct des évènements petits et grands qui ont conduit à la réalisation de ce très beau projet humanitaire.
En anglais, le mot traduction se dit translation. C’était exactement ce que je ressentais : une translation très loin de mon petit bureau devant la fenêtre de chez moi, mon esprit planant quelque part sur un haut-plateau du Ladakh en compagnie des lamas, moines et laïcs présents là-bas pour créer au milieu de ce lieu désertique une oasis culturelle et humaine à destination des plus démunis.
Lucie, allongée à côté de moi, rêvait elle aussi. Peut-être était-elle à mes côtés, très loin, en pleine translation.
Très belle journée à vous
Et hop, j’ai terminé la trad dans l’après-midi.
Ensuite, j’ai commencé à regarder un documentaire sur les Celtes en caressant Djinn. Au bout de dix minutes, on dormait profondément. Moi je dis : un bon documentaire, ça requinque.
Un grand merci à toi. J’attends maintenant les retours des anglophones 😉
Comme le dit (presque) la célèbre chanson de Téléphone :
Parlez
Parlez dans l’anglophone
T’as pas besoin d’sonner
Demande à l’anglophone
Si t’as envie de quelqu’un
Décroche ton anglophone anglophone anglophone
🙂
Mdrrr ! Il est grand temps d’aller au lit !