Notre samedi était placé sous le signe de l’Oiseau. Rien de plus normal en Camargue, où nous étions dès le début de l’après-midi. Pour commencer, à peine arrivés aux Saintes-Maries, direction le bord de la mer avec Gwlad et Houssam. Ils ont décidé de faire plage à part, une digue de pierre nous séparant d’eux. C’est vrai, quoi, chacun chez soi.
Pendant qu’Anti lisait un manuscrit, je parcourais un cadeau qu’elle m’a fait jeudi, un livre de récits tsiganes intitulé La prière des Loups, écrit en romani et en français. Il est de Vania de Gila, un Rom au parcours remarquable auquel il faudra que nous consacrions une note un de ces jours.
Vers 17h, nous avons repris le chemin du centre-ville pour retrouver Félix Monget. Sur notre parcours, des goélands nous rejouaient une scène du film Les oiseaux d’Hitchcock, en beaucoup moins angoissant et même en carrément drôle à chaque fois que l’un voulait se poser ou redécoller.
Nous avons passé un grand moment avec Félix, qui était en compagnie d’Annie, une photographe anglaise adorable que nous croisons chaque année aux Saintes, et d’une autre grande habituée des lieux puisqu’elle vient là depuis plus de quarante ans.
Ensuite, en revenant vers Nîmes, nous avons fait une pause pour admirer les taureaux dans leur habitat naturel, loin de leur caricature de bêtes sauvages promue par les pro-corridas. Dans les champs, ils étaient de simples herbivores à la vie paisible.
Une fois à la maison, Anti a eu une envie irrépressible d’acras de morue, à cause de notre restau favori aux Saintes chez qui nous en prenons à chaque fois qu’on s’y attable.
Elle m’a dit qu’il y en aurait peut-être au réunionnais ? Un coup de fil au Paille-en-queue pour confirmer. Oui, ils en avaient. On est ressorti. Les forains étaient partout au centre-ville, le côté sympa de la féria.
Et elle a eu ses acras. Nous avons aussi pris des samoussas, des bonbons piment, du rougail saucisse, du poulet massalé et des ti-punch. Le tout, délicieux comme à chaque fois.
Très belle journée à vous