En ce beau dimanche ensoleillé, nous avons décidé à l’unanimité que le changement, c’était maintenant. Non, je ne parle pas des élections mais du lancement du grand ménage de printemps de notre jardin.

Trop de choses hétéroclites s’étaient empilées à droite à gauche (voire même au centre, mais sûrement pas aux extrêmes) : des fagots de petit bois jetés en vrac, une piscine à bout de souffle quichée sous une table de ping-pong brinquebalante, elle-même recouverte de bidules divers, des feuilles mortes en tas qui s’écroulaient sur la pelouse, des départs de branches erratiques, vous voyez le tableau.

Anti a pris la crise à bras le corps. En reine incontestée du Tétris, elle a déplacé et surtout jeté, dans la joie et la bonne humeur. Il faut dire qu’au soleil s’ajoutaient des infos strictement interdites en France avant 20h mais que, bien avant, tout le monde commentait abondamment en Suisse, en Belgique et en français sur l’identité de notre prochain président de la République et que cela nous enchantait.

Rangés bien à l’abri, les fagots ! Balancée à la rue, la piscine ! Posée, la moquette imputrescible à la place du tapis pourri sur notre terrasse en rez-de-jardin !

Et ensuite, détente sur le hamac, jeux avec les chats, plaisir de regarder la végétation gorgée des dernières pluies et enchantée par le ciel bleu, dégustation de café en écoutant Enzo dire sa poésie de Robert Desnos, coups de fil détendus à nos mamans, préparation du repas de fête et, enfin, champagne rosé à partir des 20h fatidiques.

Sur les choses qui se sont dites à la télé, nous avons aimé l’ambiance de respect souvent mutuel sur les plateaux (malgré quelques piques bien naturelles), l’émotion, le parler vrai, la gravité sans triomphalisme et enfin, la simplicité sans affectation de notre nouveau président.

Voilà, tout est à sa place.

Très belle journée à vous