Voici le dernier courrier reçu, signé Francine Rousseau & Jean-Gabriel Foucaud que je suis heureuse de relayer ici. Vous pouvez aussi retrouver ces textes sur Parole des mondes anciens :
Ce courrier reprend l’évolution de l’énergie saisonnière en se servant des données issues des calendriers du Mexique ancien. Ainsi qu’un rappel des différentes activités proposées pour les mois à venir.
La fin de l’hiver : le « temps Vent » (12 au 31 janvier)
Calendrier de l’hiver :
Les saisons, jeu entre le ciel et la terre, sont des périodes invariables de l’année. Elles échappent aux humains. La treizaine est un calendrier décrivant le système des relations des humains entre eux, avec eux-mêmes et avec le monde. Il permet de s’adapter aux saisons.
On rappelle que tous ces courriers renouent avec une observation évidente. Modifier la présentation du cycle des saisons en les faisant démarrer un mois et demi plus tard que leur début réel est une aberration récente, datant des années 50, qui empêche de s’y adapter. Comment faire une description réaliste du mouvement de la vie en disant que l’hiver commence à Noël ? Et que le printemps débute fin mars ?
Dans le calendrier aztèque des saisons du Mexique antique, le Vent représente le dernier temps de l’hiver (monde du Nord). Il sert à décrire son Sud. Il est, si l’on peut dire, l’été de l’hiver, donc son excès, son feu passant au-dehors, sans matière pour l’accueillir. En fin d’hiver, la couleur « feu de l’été » va dominer du 12 au 31 janvier. Elle prépare l’ouverture du printemps.
Avec le Vent, figure aérienne de Quetzalcoatl, notre corps mental se dématérialise un peu plus. Apparaît alors un mouvement qui part du cœur même de notre être. Tout devient dangereusement ouvert… à tous les vents !
Ultime feu de l’hiver, le mouvement du vent est implacable. Il démarre comme une sarabande autour d’un mât, avance masqué telle une force irrésistible partant de notre centre. Le processus saisonnier nécessaire est en action, et ne le connaissant pas, on a du mal à suivre ce qu’il se passe. Le mental prime encore avec toutes les forces de séduction qu’il offre à qui veut se croire maître de la mouvante réalité. Difficile de rester fermement relié au sol dans ce moment, carrefour des saisons, où l’on s’intéresse moins aux actions qu’aux inactions.
Ne pas agir, trop vite, trop haut, trop fort, certes ! Mais le Vent nous pousse. Quand une direction est donnée on y va… pas question de virevolter dans tous les sens, le Vent a choisi une ligne, il se dirige vers qui, vers quoi, vers où ? Et il nous dirige aussi, mais… vers qui, vers quoi, vers où ? La difficulté sera de ne pas se mettre en péril en s’opposant à sa nature. Il est ardu de lui résister, car il agit tel un Maître invisible et indiscernable dans ses intentions. Son emprise : une influence d’origine indiscernable, pouvant donc agir sur tout et que l’on découvre, parfois trop tard…
Le Vent changeant parfois très brutalement sa direction, c’est alors l’ensemble qui vire de bord. Tout peut être chamboulé. Imprévisible et insaisissable, le Vent, souffle même de la vie, est d’origine inconnue. Une part de nous dépend de lui et nous pousse parfois, a contrario, à de bien coûteuses appartenances et dépendances.
Il est à l’image du souffle divin qui va partout et transforme tout. Il est porteur d’une force de mystère faisant de lui un grand transformateur : métamorphose et dédoublement. Il se faufile et pénètre la matière jusqu’à la rendre immatérielle, à rendre imprudents les humains dans son maniement et donc dans le maniement de leur propre vie.
Dans ce printemps, dans cet Est qu’il nous donne à percevoir et à espérer, il est bon fécondateur. Il permet d’imaginer, de percevoir les assemblages nécessaires à la naissance et à la création. Quand il est dans cet état d’esprit, il devient doux et chaleureux, permettant joies et réjouissances.
Le temps des émotions printanières est encore loin. Profitons de cette énergie guérisseuse. Accompagnant la renaissance de la fécondité, il ne connaît ni temps, ni espace. Grâce à lui, on sent la vie bouger et vibrer, valser limites et certitudes.
Il porte les sons et les semences : la matière de la vie devient légère et vole. Plus on s’élève et plus l’amplitude des mouvements devient grande. Ivresse des débuts à venir, du « tout est possible ». On se sent porté, mais qui porte ? Et où va-t-on ? Le but n’est pas vraiment défini au départ, mais où se trouve le départ, car d’où vient le vent ? Sans début ni fin, il paraît éternel, pas moins que certaines incertitudes…
Le monde du « Nord-Hiver » étant le monde de la renaissance dans l’obscurité, n’apercevoir que le début d’une toute petite chose devient très dur. Le masque du Vent sur le dessin du tarot rappelle que le mystère demeurera, même si l’on croit l’avoir élucidé.
Une certitude toutefois, maintenant tout semble tourné vers l’Est, la renaissance printanière… pour être mieux ramené vers l’Ouest de chaque action, vers l’automne du triage de ce que l’on vit, garde, partage comme récolte. Ah ! Comment choisir entre quitter le trop connu et confortable, quand même, et l’enivrant inconnu, peut-être une illusion de plus comme un vent qui simplement effleure et s’en va ?
Attention en cas de force yang du Vent qui risque de tout étouffer ou attiser. Il peut arriver en trombe (« en coup de vent ») et nous tomber dessus sans que l’on sache d’où « ça vient ». Attention aux feux de toutes sortes qui couvent encore (rancunes, projets mal ficelés, illusions maintenues) : le Vent les fait repartir avec encore plus de vigueur. Ces feux-là sont pour la plupart dévastateurs, sans cadres et sans axes.
C’est la superficie qui sera touchée en premier, et à l’inverse du Silex qui tombe droit au but (voir courriers précédents), le Vent, lui, procédera d’une manière erratique, marquant par-ci, par-là, faisant bouger ce que l’on croit connaître ou ce qui semble établi « à jamais ». En ce sens, il annonce l’arrivée du printemps et la saison du Foie. Ce dernier étant très sensible au vent, il peut à tout moment faire monter son feu et entraîner des migraines, des nausées, des douleurs articulaires, des rougeurs et des démangeaisons qui vont et viennent et des colères…
Avec le Vent, l’objet fixe du désir disparaît, on ne sait plus ce que l’on voulait. Toutes les frontières de notre identité intime vont s’évanouir. Impatiences et peurs deviennent alors nos plus grandes ennemies.
Après le cœur de l’hiver, relié à l’intime, à l’interne, on sent s’activer un désir de retour de contact avec les autres humains. Mais l’univers mystérieux et insaisissable engendré par le vent chamboule parfois les processus engagés (les feuilles mortes balayées les jours précédents peuvent être rapportées par le Vent, si elles n’ont pas été jetées).
Mettons à profit ce dernier temps de l’hiver avant de passer au corps énergétique qui primera au printemps comme axe organisateur de la vie végétale et humaine. Le Vent nous aide à donner un grand coup de balai. De poison (il tourmente les êtres et la nature, il peut être cassant, dur, froid, sec, rude, violent), il devient remède si on sait s’en servir !
Avec son fort potentiel de croissance, il réveille et stimule : c’est le temps du nettoyage. Donnant un « coup de rangement », il permet aux choses de s’empiler les unes dans les autres avec noblesse et de poser les prémices d’un axe (la treizaine Roseau, du 18 au 30 janvier, va nous y aider). Nous entraînant dans son mouvement et sa direction, tri et rangement se font avec souplesse. Attention : si nos bases sont « vaseuses », l’axe ne tiendra pas (double vigilance, car le Roseau a toujours les pieds dans l’eau et bien souvent la vase !!!). Si elles sont sûres, il fera face au vent et évoluera sans raideur. Ce sera le bon moment pour prendre en main ce dont on a hérité, l’assainir, revoir ce qui ne fonctionne pas correctement et lui redonner de la vigueur (le Crocodile arrive le 1er février).
Temps fort donc, pour nettoyer, balayer, travailler sur le corrompu (hexagramme 18 du Yi jing). Tout ce qui est stagnation est traqué par le Vent, lui résister entraîne du feu ! Travailler son assise pour ne pas être embarqué ! Travailler ses racines pour que la sève alimente les jeunes pousses à venir.
Le Vent est ce feu de nettoyage pour une future forme à venir au printemps. Un feu qui revient toujours, avec une ardeur qui paraît ne jamais se tarir.
Cette période peut être très riche, car la connaissance est au cœur du processus. Le Vent va au-delà du monde que nous connaissons. Sous son masque, il nous montre des vérités. À nous d’en tirer des enseignements. Il inaugure de grands moments de nettoyage, si on sait retirer son masque et se tenir sur ses gardes, ne pas être vantard et parler pour ne rien dire.
Pour que tout fonctionne au mieux, il faut rétablir le contact, recréer l’association avec des alliés. Rien ne sert de résister seul face au Vent. Si l’on veut créer et éviter le chaos, il importe d’avancer dans la création avec autrui.
Attention à ses racines pour que l’axe demeure souple et ne casse pas (s’aider du Roseau). Le printemps peut parfois être trompeur et nous plonger dans l’illusion (voir les bougeons naissants des arbres). Il importe de bien terminer le travail entamé avant de passer au renouveau. La création passe par le tri, le nettoyage et la transformation.
Francine Rousseau et Jean-Gabriel Foucaud.
Rappels de quelques dates
Prochaine conférence au « temps du corps » le vendredi 27 janvier à 19 h 30 : « expérience chamanique et connaissance des formes du temps ».
Le vendredi 24 février, ce sera : « rencontrer 2012 »
Prochaine cérémonie Inipi (sweat lodge) 24 et 25 mars à côté de Paris. Inscriptions à partir du 1er mars.
Et dans les Vosges, 3 jours de Loge et de travail énergétique pour se relier au cours du temps de 2012 : 28, 29,30 avril et 1er mai.
Cette année, notre traditionnelle Quête de vision se déroulera du 14 au 21 juillet, dans les Vosges
Tarot mexicain : Dates de la 2e session – groupe 1 : 6/2, 5/3, 19/3, 2/4 et 14/5) – groupe 2 : 13/2, 12/3, 26/3, 9/4 et 21/5
Le but de ces ateliers est d’augmenter la clairvoyance des participants quant à l’usage de leurs forces et capacités, et de devenir plus lucides dans leurs différents engagements. En particulier pour 2012 et lors ce cette 2e session qui débutera en février, on se consacrera à sentir quelles forces se déploieront cette année et comment s’y relier pour bien vivre. Identifier comment relier notre « nature personnelle » et celle des activités, des institutions dans lesquelles on est impliqué sera au programme, ainsi que de découvrir comment aider ceux avec lesquels on est relié et qui, eux, réagiront différemment.
Tarot encore : Deux jours d’approfondissement de la connaissance du tarot, (carte par carte et découverte des liens entre elles) : samedi 4 février et samedi 3 mars à mon bureau (9h30-17h) , 8, rue J.J.Rousseau 75001 Paris.
Pour ceux qui voudraient connaître les particularités de ce tarot, m’écrire à jgquetzalcoalt@yahoo.fr pour en recevoir une présentation détaillée de ses caractéristiques.
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Photos St Marc sur Mer décembre 2011