Signe porteur du Sud / Été (12 au 31 juillet), le Lapin est synonyme d’abondance et de toutes sortes de variations. Dernier temps de l’été il marque le passage au Yin, à la terre, au sombre.

Avec lui le Yang décline et l’ouverture au grand jour, vécue avec l’Aigle dans la treizaine précédente, se referme. Mais le mouvement est toujours présent. Avec le Lapin ça bouge encore ! La légende dit que les dieux désireux de faire bouger le monde, jetèrent un lapin dans l’un des deux soleils. Ce dernier s’éteint et devint la lune où parfois on peut apercevoir la silhouette du lapin. L’alternance du jour et de la nuit peut enfin exister.

Une saison (ici Jaguar) s’impose à toutes les formes de vie, donc aux humains, nous facilitant ou contrariant nos plans physique, émotionnel, énergétique ou mental. La saison oblige. Elle est l’interaction de la Terre et des autres composants de l’univers.

La treizaine (ici le Lapin) va aider les humains à s’adapter à la saison, à bien la vivre.

Pendant cette treizaine les limites posées par le Jaguar (symbole de la saison présente) peuvent sembler trop étroites.

Grâce au lapin, et de par sa prolifération illimitée, on agrandit notre espace. Attention à ne pas dépasser les bornes tout de même !!! Rapidement on risque de partir dans l’ivresse et le vertige. Prudence… Le Lapin, avec ses bonds, de droite et de gauche, chamboule tout et mène à tous les excès.

On peut utiliser cette vitalité dans la régénération, le renouvellement, un nouveau départ, une naissance. Intuitivement il sait être aux aguets (grâce à ses grandes oreilles) et voir dans les ténèbres (il est lié à la nuit, à la lune). Profitons-en. Sa grande fécondité nous fait tout transformer et nous donne l’envie de tout faire éclater en mille petites choses. Il nous pousse à aller vers le nouveau, ou bien le créer à partir de l’ancien. Avec lui ça remue !!!

Prudence encore, car quand le Lapin n’est pas dans sa saison il peut partir à l’inverse des énergies. C’est facile pour lui de nous pousser à faire tout et n’importe quoi. Ne tenant pas en place, il peut contrer le Yang en s’enfonçant dans les ténèbres, nous entrainant dans une descente et une fermeture aux autres. À l’inverse, il peut s’envoler avec le Yang et s’y vautrer avec ivresse.
Ces transformations subites risquent bien de paraître ambiguës pour autrui.

C’est en reprenant une attitude digne et noble que les côtés positifs du lapin nous aideront. On fait proliférer, certes, mais on ne s’éparpille pas. On capte cette chance sans faire d’excès ni partir dans des actions irréfléchies. On écoute ses alliés, on échange avec eux (le lapin a besoin de professeur).

On dose nos actions pour ne pas tomber dans la stagnation (le lapin aime parfois se terrer), ou l’agitation en tous sens. Plus que jamais la recherche de l’équilibre devient importante avec l’entrée dans l’hiver.

La lune étant son domaine, il suffit peut-être de s’y connecter et de plonger dans les rêves, source de réponses aux questions que l’on se pose. Cette treizaine est une chance si on ne s’éparpille pas, si on accueille le Yin prépondérant en hiver, tout en réservant au Yang la place permettant l’équilibre nécessaire. Il se peut que parfois on ait besoin de prendre un peu de hauteur pour réorganiser ce qui doit l’être. Cela ne sera possible que si nos bases sont solides.

En hiver ce sont les reins qui dominent et le squelette soutenant le tout. Il est important de réchauffer le bas du dos, de masser la plante des pieds, activant ainsi le premier point du méridien du Rein que l’on nomme la fontaine jaillissante.

Francine Rousseau

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