Nous étions dimanche après-midi en balade dans un lieu magnifique et peu connu aux abords de Collias. C’est Kathy qui nous l’a fait découvrir. Fin août, elle écrivait sur ce blog :
« Ce qu’il ne faut surtout pas rater à Collias c’est l’ermitage.
Il y a un petit chemin qui monte dans la colline et là on trouve un vaste espace près des rochers, une chapelle et une grotte où un ermite vivait encore il n’y a pas très longtemps.
Il y a même encore une fresque d’ange sur l’un des murs de la maison troglodyte. Sur le côté extérieur se dresse un autel champêtre jouxtant la masse rocheuse et de l’autre côté de cet aire, se trouve un bassin naturel qui reçoit l’eau coulant de la colline. L’espace est arboré et l’on s’y sent très bien.
C’est véritablement un lieu merveilleux où j’aime aller. »
Nous avons donc garé la voiture dans Collias, traversé le pont au-dessus du Gardon en direction du nord, pris la première petite route à gauche qui descend vers la rivière et longé la berge pendant quelques centaines de mètres, l’asphalte laissant rapidement la place à un chemin de terre.
Il faut continuer ainsi jusqu’à atteindre un croisement avec un chemin à droite appelé le chemin de l’Ermitage. A partir de là, il reste 1,7 km de montée en pente douce, que l’on parcourt en une trentaine de minutes si on ne s’arrête pas en route.
Mais comme le chemin grimpe au creux d’une gorge magnifique au milieu des chênes et autres plantes de garrigue, des arrêts on en a fait plein. On suit le lit d’un ruisseau, à sec en ce moment. Et c’est à sa présence que l’on doit celle de l’ermitage.
En fait, sur l’emplacement exact de la chapelle construite au XIIe siècle s’est toujours tenu un lieu de culte, probablement dès la préhistoire.
Un temple païen se dressait là à l’époque des Celtes et des Gaulois. En 50 avant notre ère, avec l’occupation des Romains, il accueille des cérémonies en hommage à Jupiter, Mars, Minerve et Aramon. Autour de l’an 700, un ermite chrétien occupe les lieux. Il s’agit de Saint Vérédème, qui sera évêque d’Avignon.
La chapelle jouxte une petite grotte transformée en habitation troglodyte, qui a visiblement abrité un foyer, avec un conduit pour l’évacuation de la fumée à travers la falaise qui le surplombe.
Selon le panneau posé sur place, elle a accueilli des ermites jusqu’à la fin du XIXe siècle. En contrebas de l’édifice se trouvent des bandes de terre remblayées par des murets de pierre sèche. Les ermites devaient y cultiver l’essentiel de leur subsistance, l’eau étant apportée par le ruisseau.
La source se situe encore plus haut, trois kilomètres plus loin. Il faudra qu’on y aille un jour. Dimanche, il était un peu tard pour que nous puissions le faire, le trajet additionnel nécessitant deux heures de plus aller-retour.
Le site est tout simplement magnifique et une sensation de paix intemporelle en émane.
Très belle journée à vous
Que ça me fait plaisir de voir ces photos et de retrouver ce lieu privilégié enfoui au coeur de la colline !
De l’autre côté, on voit l’eau qui sort de la roche et qui est retenue dans des bassins. Mais comme vous dites que le ruisseau était à sec, évidemment, il n’y avait pas d’écoulement à partir du rocher.
C’est une aire de contemplation ; et juste avant de passer le pont, on passe une autre porte que l’on ressent dans le subtil.
Sur l’une des terrasses aménagées, il y a aussi un cimetière d’indiqué. J’ai vu sur le net que des randos nocturnes y sont parfois organisées ! Ça doit être vraiment particulier ! Pour accéder à l’ermitage, j’ai ôté mes chaussures, j’ai parcouru le chemin pieds nus écoutant le cœur de Gaïa battre en résonance avec me pas, attentive au murmure des arbres et des oiseaux.
Un article intéressant à lire :
http://lieuxsacres.canalblog.com/archives/2006/09/25/2755980.html
et surtout : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_2007_num_40_1_1175
Je suis impatiente de pousser le voyage un peu plus loin.
anti
PS : très belles photos. J’ai hâte de les voir toutes !
Le second article que tu donnes en lien a l’air super intéressant. Je viens juste de le survoler rapidement, il est bourré d’infos historiques. A la page 25, on voit la stèle à Jupiter (que tu avais d’ailleurs identifiée comme telle). Il y a aussi des explications sur les lettres gravées qu’on distingue sur le mur de la partie troglodyte.
Et la photo de la source (p. 16) donne très très envie d’aller la voir en vrai !
Et l’autre article (le premier) ne manque pas d’intérêt non plus 😉
Merci Anti pour cette mine d’informations ! je me régale !
Avec plaisir madame 😉
Très intéressant! Un lieu magnifiquement ressourçant à parcourir pieds nus, comme tu as raison Anti et le coeur à l’écoute des champs vibratoires qui se dégagent de ce lieu pour qui sait « entendre ».
Récemment, j’ai mis le main sur un livre passionnant de Joëlle Chautems, géobiologiste, qui a répertorié les hauts lieux vibratoires de Suisse Romande. Un peu tard dans la saison pour me lancer à travers champs, forêts et autres mais dès le printemps prochain, je ne saurai manquer le rendez-vous avec ces lieux magiques et une bonne carte topographique.
Terre Vive, je te salue au passage 😉
Magnifiques photos, un lieu calme, une vraie ivresse sans doute d’écouter et regarder cette belle nature et les vestiges du passé.
Bonjour Valentine,
Aussi sur le chemin de la vouivre !!!
Je te souhaite de belles découvertes.
« une vraie ivresse sans doute d’écouter et regarder cette belle nature et les vestiges du passé. »
Joliment dit Zaza 😉 et tout plein de beaux rendez-vous à toi Valentinette des prés.
anti, sur le chemingue de la routeuh