La lettre jamais envoyée

Alors que le groupe R.E.M. annonce sa séparation après plus de trente ans d’existence et que Patti Smith sera en tournée en France cet automne, une chanson me revient en mémoire. Je me souviens parfaitement de sa sortie, c’était en 1996, été 1996 ; je venais de devenir maman et je laissais souvent la TV allumée sur une chaîne musicale. Et puis, une fois, deux fois, trois fois… j’ai entendu cette voix que j’aime tant, que je ne peux pas confondre avec une autre, celle de Patti Smith. Laissant bébé, biberon et tout le toutim, j’arrivais systématiquement à la fin du clip et voyais sur l’écran « R.E.M. »… A l’époque, je n’avais pas internet mais, à force de patience et de persévérance, j’ai eu le fin mot de l’histoire :

Patti Smith était choriste sur l’un de leurs morceaux intitulé « E-bow the letter »… chanson sortie en tant que premier single de leur excellent dixième album studio New Adventures in Hi-Fi.

Pour la petite histoire, le titre de cette chanson est une référence à l’EBow, un appareil émettant un champ électromagnétique qui provoque des vibrations dans une corde de guitare électrique, créant un son ressemblant à celui que produirait un archet et à une « lettre jamais envoyée » de Michael Stipe. Le guitariste Peter Buck apparaît dans le clip utilisant l’EBow entre 1:27 et 1:30. La lettre jamais envoyée est probablement destinée à River Phoenix, elle exprimerait l’inquiétude de Michael Stipe pour son ami pris dans la spirale de la drogue, la lettre restant non envoyée à cause de la mort de River Phoenix ; les mots « For River » (« Pour River ») apparaissent dans le rétroviseur sur la jaquette du single.

R.E.M. a joué la chanson en live avec différents artistes comme Thom Yorke chantant les chœurs de Patti Smith. Chouette vidéo devant le drapeau tibétain 😉


Look up, what do you see ?
All of you and all of me
Fluorescent and starry
Some of them, they surprise

The bus ride, I went to write this, 4:00 a.m.
This letter
Fields of poppies, little pearls
All the boys and all the girls sweet-toothed
Each and every one a little scary
I said your name

I wore it like a badge of teenage film stars
Hash bars, cherry mash and tinfoil tiaras
Dreaming of Maria Callas
Whoever she is
This fame thing, I don’t get it
I wrap my hand in plastic to try to look through it
Maybelline eyes and girl-as-boy moves
I can take you far
This star thing, I don’t get it

I’ll take you over, there
I’ll take you over, there
Aluminum, tastes like fear
Adrenaline, it pulls us near

I’ll take you over
It tastes like fear, there
I’ll take you over

Will you live to 83 ?
Will you ever welcome me ?
Will you show me something that nobody else has seen ?
Smoke it, drink
Here comes the flood
Anything to thin the blood
These corrosives do their magic slowly and sweet
Phone, eat it, drink
Just another chink
Cuts and dents, they catch the light
Aluminum, the weakest link

I don’t want to disappoint you
I’m not here to anoint you
I would lick your feet
But is that sickest move?
I wear my own crown and sadness and sorrow
And who’d have thought tomorrow could be so strange ?
My loss, and here we go again

Look up, what do you see?
All of you and all of me
Fluorescent and starry
Some of them, they surprise

I can’t look it in the eyes
Seconal, spanish fly, absinthe, kerosene
Cherry-flavored neck and collar
I can smell the sorrow on your breath
The sweat, the victory and sorrow
The smell of fear, I got it

Pulls us near
Tastes like fear..

Nearer, nearer
over, over, over, over
Yeah, look over
I’ll take you there, oh, yeah
I’ll take you there
Oh, over
I’ll take you there
Over, let me
I’ll take you there..
There, there, baby, yeah

anti, have a nice day

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