Depuis les années 70, les besoins annuels des hommes se sont mis à dépasser les ressources naturelles générées par la Terre sur la même période. Et depuis, cela s’est aggravé tous les ans. En 2000, la date du dépassement s’est produite début novembre. En 2011, elle aura lieu d’ici fin septembre.
La conséquence est que nous consommons « à découvert » de plus en plus tôt ce que notre planète peut nous fournir comme stock.
Cela signifie que pour terminer l’année, il va falloir que nous augmentions la sur-pêche ce qui va faire empirer la baisse des stocks de poissons dans les océans, que nous allons devoir couper plus d’arbres qu’il n’en est replanté et que nous allons rejeter plus de CO2 que ce que notre planète peut absorber.
«C’est comme avoir dépensé son salaire annuel trois mois avant la fin de l’année, et grignoter ses économies année après année», explique dans un communiqué le président de Global Footprint Network, Mathis Wackernagel.
La date exacte, cette année le 27 septembre, ne peut être en réalité calculée au jour près mais elle est indiquée de façon symbolique par un organisme nommé Global Footprint Network (un réseau basé aux US, en Belgique et en Suisse qui analyse notre empreinte écologique globale).
Suivant les techniques de calcul, on peut estimer qu’il nous faudrait entre 1,2 et 1,5 Terre pour assumer nos besoins sans tirer sur les réserves. Ce n’est qu’une moyenne, certains pays étant très largement au-dessus alors que d’autres sont bien en-dessous. L’an dernier, le WWF avait souligné que si tous les Terriens consommaient autant que les États-Unis ou les Émirats Arabes Unis, il nous faudrait 4,5 fois la Terre pour y faire face alors que si nous étions alignés sur l’Inde, moins de la moitié des ressources du globe suffirait largement.
«Alors que nous cherchons à reconstruire nos économies, c’est le moment de nous présenter avec des solutions qui resteront opérationnelles et pertinentes dans le futur», ajoute Mathis Wackernagel. «Une reconstruction à long terme ne peut réussir que si elle est conduite avec une réduction systématique à notre dépendance aux ressources.»
Un constat et une analyse qui rejoignent en tous points le point de vue de Pierre Rabhi, mis en ligne par Anti ce matin sur le blog.
Sources : Global Footprint Network, AFP
Illustration : AG, montage réalisé à partir de Google Earth (Terre) et de amagalerie.com (ceinture)
Encore une fois nous sommes sur la même longueur d’ondes Anna 😉 J’ai envie d’y croire à cette nouvelle économie si bien décrite dans le film de Coline Serreau :
http://www.annagaloreleblog.com/archive/2010/05/04/solutions-locales-pour-un-desordre-global.html
anti, j’y crois ! j’y crois !