C’est avec grand plaisir que j’accueille Saint-Marin parmi les pays qui ont téléchargé au moins l’un de mes livres. Il s’agit du 169e. Voilà un endroit sympathique à plus d’un titre.

La Sérénissime République de Saint-Marin est la plus ancienne des républiques toujours en vigueur. Il s’agit du troisième plus petit État d’Europe après le Vatican (qui n’a jamais téléchargé un seul de mes livres) et Monaco (qui le fait depuis novembre 2006) et le cinquième au monde après ces deux mêmes États, plus Nauru (pas encore dans ma liste) et Tuvalu (le 148e, arrivé en février 2010).

Vers l’an 300, un modeste tailleur de pierres nommé Marinus aurait quitté son île natale de Rab, en Dalmatie, pour s’installer dans la ville de Rimini en tant que maçon. Avant même que la grande vague de persécution contre les chrétiens lancée par l’empereur Dioclétien en 303 n’ait commencé, le pieux Marinus prit la fuite et se réfugia sur le mont Titano, situé à proximité. Un nombre grandissant de persécutés vinrent le rejoindre, et établirent ainsi sur le Titano une communauté chrétienne. La date officielle de naissance de cette communauté est conventionnellement fixée au 3 septembre 301.

En 313, à la suite de l’édit de tolérance de Constantin et à la fin des persécutions, Marinus fut ordonné diacre par l’évêque de Rimini. Une patricienne romaine convertie au christianisme, du nom de Donna Felicissima, lui fit par ailleurs don du mont Titano, dont elle détenait jusque-là la propriété. L’établissement définitif de la communauté de Saint-Marin est symbolisé par la mort de son fondateur à l’automne de l’an 366, et surtout par ses derniers mots : « Relinquo vos liberos ab utroque homine. » (« Je vous laisse libres des autres hommes »).

Vers l’an 1200, Saint-Marin devient une cité-république, dotée de son propre code juridique. Le plus ancien des codes ayant pu être conservés date de l’an 1295. Le sixième et dernier code, publié le 21 septembre 1600, est constitué de pas moins de six tomes et de 314 rubriques, ce qui témoigne du degré de sophistication atteint par la société.

Bonaparte était un grand admirateur de ce pays qui, malgré sa taille minuscule, n’avait jamais fait acte de soumission à qui que ce soit. Il voulut offrir à Saint-Marin deux canons, plusieurs chariots de céréales et surtout une expansion territoriale jusqu’à la mer. Mais les Saint-Marinais refusèrent, ayant conscience qu’il leur aurait été par la suite impossible de vivre en paix avec leurs voisins. Seuls les chariots de victuailles furent acceptés.

Saint-Marin est devenu en 1988 un membre du Conseil de l’Europe et a adhéré en 1992 à l’Organisation des Nations unies.

Saint-Marin ne possède aucune ressource naturelle. Jusqu’aux années 1960, les Saint-Marinais vivaient principalement de l’agriculture, de l’élevage et de l’exploitation de quelques carrières de pierre. Depuis, les activités du petit pays se sont diversifiées grâce au tourisme qui représente aujourd’hui plus de 60% des revenus de l’État.

Il faut aussi citer les timbres, qui assurent environ 10% du PIB du pays grâce aux philatélistes du monde entier. Aucun impôt ou presque n’est exigé des habitants.

Saint-Marin compte une équipe nationale de football depuis 1986. Elle a connu en tout 67 défaites et pour l’instant une seule victoire, en 2004, quand les Saint-marinais vainquirent le Liechtenstein 1 à 0 lors d’un match amical.

Très belle journée à vous

Source des infos et des photos : Wikipedia