Des chiens spécialement entraînés arrivent à détecter certains cancers rien qu’avec leur flair.

Le sens de l’odorat chez le chien est des dizaines de fois fois plus développé que chez l’être humain. Plus important peut-être, ce sens est discriminant. Cela veut dire que le chien est capable de déceler et de suivre une odeur précise, même infime, parmi une multitude d’autres odeurs. C’est ainsi que des chiens sont couramment utilisés pour détecter la présence d’explosifs, de drogues et de personnes disparues.

Ces dernières années, des scientifiques aidés de dresseurs et, bien entendu, de chiens, ont pu ainsi démontrer que ces derniers savaient repérer des débuts de cancer du sein, de la peau, du côlon et de la prostate, parfois bien avant que les analyses classiques connues ne puissent en faire autant.

Une nouvelle étude en ce domaine a été réalisée en Allemagne sur des personnes atteintes de cancer du poumon ou d’autres pathologies pulmonaires. Quatre chiens ont été mis à contribution : deux bergers allemands, un berger australien et un labrador retriever.

C’est en reniflant des échantillons de leur haleine que les chiens ont montré qu’ils faisaient la différence entre patients atteints et personnes saines (le groupe de gens utilisés pour cette étude était constitué de 110 personnes atteintes et 110 sans pathologie pulmonaire).

Les patients atteints de cancer du poumon ont été détecté à 71% en moyenne et le « diagnostic » des chiens était juste dans 93% des cas.

Les chercheurs vont maintenant essayer de déterminer quel peut être le composé présent dans l’haleine des patients qui est à ce point caractéristique de la présence d’un cancer. S’ils y parviennent, il sera alors possible de mettre au point un test de diagnostic approprié qui pourra être mis à la disposition des médecins et cliniciens à large échelle.

Le même genre de recherche d’identification est aussi en cours sur les marqueurs clés détectés par les chiens dans les autres cas de cancer que j’ai mentionné au début de cette note.

Le but est de pouvoir se doter de moyens de diagnostic aussi précoces que possibles, la plupart de ces types de cancers étant définitivement curables s’ils sont identifiés à leur tout début.

Source : Canine scent detection in the diagnosis of lung cancer (European Respiratory Journal)
Photo : un labrador retriever (Wikipedia)