Vendredi soir, près d’Arras, en clôture du Printemps des Poètes avec pour thème « Infinis paysages », avait lieu l’unique représentation de la pièce Gitans, tirée du livre Les voyageurs au sang d’or de Kathy Dauthuille, le premier édité par les Éditions du Puits de Roulle. Un évènement à plus d’un titre pour Kathy et pour nous, vous vous en doutez.
Il faudra qu’on vous reparle d’Arras, ville magnifique et pleine de vie. Pour le moment, je vous propose une petite sélection de photos du spectacle, qui a enchanté toutes les personnes ayant eu la chance d’être là. En effet, la pièce s’est joué à guichets fermés et l’organisateur a dû refuser du monde.
La troupe de théâtre amateur rassemblait une bonne cinquantaine de comédiens de tous âges, ainsi que des musiciens et une danseuse de flamenco professionnelle. La soirée était une totale réussite en plus d’être un hommage humaniste puissant à nos frères et sœurs les Roms.
Tout a été filmé et nous devrions avoir prochainement un DVD du spectacle.
Après la représentation, Kathy a dédicacé son livre. Le plus émouvant était de voir parmi les personnes qui faisaient la queue certains des plus jeunes comédiens, tout émus de rencontrer en vrai l’auteur du texte qu’ils venaient de porter si brillamment.
Très belle journée à vous
Je revois les photos avec un immense plaisir.
La mise en scène de Jean-Claude Vanfleteren était remarquable et les participants étaient dans le ton.
Le texte était parfaitement rendu.
Tout était très beau : musique, danse…
Surprenant aussi quand l’acteur vient se faire dédicacer un livre en disant : « Je suis Yerko », « Je suis Tara ». Le personnage qui vient voir son créateur ! on a l’impression de passer dans une autre dimension.
Le tout est absolument magnifique.
« Arras au cœur d’or, l’hommage aux Roms »
Le titre est très beau.
L’amusant clin d’œil est qu’il existe vraiment une spécialité de la ville « Les cœurs d’Arras » ; (pas en or mais en pain d’épice) :+)
Grand merci de m’avoir fait partager cette soirée émouvante et inoubliable tant tous les participants, amateurs comme professionnels, ont mis tout leur coeur au service de textes magnifiques.
« Surprenant aussi quand l’acteur vient se faire dédicacer un livre en disant : « Je suis Yerko », « Je suis Tara ». Le personnage qui vient voir son créateur ! on a l’impression de passer dans une autre dimension. »
C’était très beau à voir pour nous aussi, aussi bien leur joie de te rencontrer que la tienne à les voir défiler devant toi 🙂
Et c’était aussi un très grand plaisir de faire la connaissance de Régor ! Nous espérons qu’il aura bientôt l’occasion de venir nous voir à Nîmes.
« La mise en scène de Jean-Claude Vanfleteren était remarquable et les participants étaient dans le ton.
Le texte était parfaitement rendu.
Tout était très beau : musique, danse… »
Tout s’est déroulé comme dans un rêve. Les étoiles brillaient dans tous les yeux, ceux des comédiens, des danseurs, du metteur en scène, de l’auteur, des personnes qui s’occupaient de l’entrée, de tous !
Lorsque les premiers mots ont retenti, les larmes n’étaient pas loin tant l’émotion était dense. La mise en scène de Jean-Claude Vanfleteren était remarquable de poésie et d’intelligence, alternant récits, chants, danses, photographies, intermèdes musicaux… le jeux des comédiens était émouvant et rendait parfaitement l’atmosphère du roman de Kathy, les rencontres diverses ont été un baume enchanteur : une dame venue spécialement de Nîmes, Régor et son amie, les enfants de Kathy tous réunis pour l’occasion, là-bas, à Arras, ayant parfois parcouru un bon millier de kilomètres pour être présents…
Un immense merci à tous pour ce grand moment de partage, à l’image de ce fameux proverbe gitans « Tout ce qui n’est pas partagé est perdu ».
anti
Un grand merci pour cette belle et vivante adaptation du roman poétique de Kathy. J’ai beaucoup aimé le mélange des générations, l’enthousiasme et l’énergie des acteurs, danseuses et musiciens, et l’atmosphère chaleureuse de l’accueil.
Un hommage mérité au peuple du voyage…
C’est grandiose !
« Un hommage mérité au peuple du voyage… »
Absolument ! Et je suis heureuse de ce que ce spectacle a permis comme belles rencontres 😉
anti
Voici le compte-rendu personnel que j’ai fait de ces belles journées passées à Arras :
http://kathy.dauthuille.free.fr/Rencontres_Gitans.htm
La ville d’Arras est décidément très dynamique :
Dimanche 1er mai 2011 : remise du Prix Jean Amila-Meckert de littérature d’expression populaire et de critique sociale 2011 à midi, au réfectoire des moines au musée d’Arras (22 rue Paul Doumer).
Depuis 2005, le Conseil général du Pas-de-Calais et l’association Colères du présent organisent un prix littéraire, dans le cadre du Salon du livre d’expression populaire et de critique sociale du 1er mai à Arras. De plus en plus reconnu, le prix a pour objectif de faire connaître un type de littérature et de valoriser un ouvrage d’expression populaire et de critique sociale remarquable.
Doté de 4000 €, il récompense un livre paru l’année qui précède la remise du prix. Le jury est composé d’écrivains, de professionnels de la culture et de la création artistique, de représentants syndicaux et de représentants de collectivités. Il est présidé cette année par Florence Aubenas qui remettra le prix à son successeur.
Après une première délibération du jury, cinq ouvrages restent en compétition pour le prix 2011 :
– Patrick Bard, Orphelins de sang (Seuil) : un journaliste en herbe mène l’enquête dans une affaire de vol et de commerce d’enfants au Guatemala.
– Antoine Choplin, Cour Nord (Ed. du Rouergue) : des ouvriers mènent une lutte contre la fermeture de leur usine, dans le Nord, au début des années 80.
– Emmanuel Dongala, Photo de groupe au bord du fleuve (Actes Sud) : dans une carrière de pierre en Afrique, des femmes rêvent d’une vie meilleure et décident de se battre pour.
– François Marchand, Plan social (Cherche-Midi) : Emile Delcourt se demande comment il pourrait se débarrasser de son personnel superflu pour sauver son usine d’ancres de marine à Valenciennes.
– Flore Vasseur,Comment j’ai liquidé le siècle (Ed. des Equateurs) : la monnaie dirige la terre et Flore Vasseur décide de mettre de l’ordre dans tout cela. Une satire décapante de l’univers de la finance.
Figure de la classe ouvrière, Jean Amila-Meckert (1910-1995) est auteur de romans noirs, de romans d’expression populaire, de pièces de théâtre, d’essais et d’œuvres de science-fiction. Dès son premier roman, Les Coups, sorti en 1942, son écriture est marquée par la révolte, la critique des rapports sociaux de domination et la défense des opprimés.