Parce que, ces derniers jours, des évènements se sont accumulés autour de nous comme pour nous rappeler à quel point la vie est fragile, mon mot d’accueil d’aujourd’hui sera consacré à l’impermanence, avec ce très beau texte trouvé sur le net. Il est extrait d’un enseignement donné par un lama du centre de Dhagpo en Dordogne.
« La vie se déploie de mille façons différentes et ce qui est vrai aujourd’hui ne le sera plus demain. Tout change sans cesse et il nous est impossible de fabriquer une petite bulle stable.
En observant notre manière de fonctionner, à rejeter ou à séduire, à s’attirer les choses ou à les repousser, nous allons nous rendre compte qu’elle nous amène à quelque chose de très tendu. Nous nous trouvons finalement dans une situation qui n’est pas du tout du domaine de l’ouverture.
Pourquoi ? Parce que nous passons le plus clair de notre temps à rendre solide quelque chose qui ne l’est pas du tout. Nous créons ainsi déception et insatisfaction. [… ] Les circonstances changeant, les situations qui nous sont agréables ne pourront perdurer. Il nous serait agréable de stabiliser et de solidifier ces situations mais les choses font que cela est impossible.
Lorsque nous prenons conscience que tout est impermanent, la peur de perdre ce qui nous est familier peut nous attrister, car, nous pensons perdre une forme de sécurité. Ceci est une approche superficielle. Si l’on approfondit dans l’observation et la réflexion, refuser l’impermanence c’est refuser le changement.
S’il n’y a pas de changement, il n’y a pas de vie : s’ouvrir à l’impermanence c’est s’ouvrir à la vie. »
Lama Dordjé Dreulma
Dhagpo Kagyu Ling
Très belle journée à vous
« Pourquoi ? Parce que nous passons le plus clair de notre temps à rendre solide quelque chose qui ne l’est pas du tout. »
Le parallèle entre méditation est plongée me fascine vraiment. Là, encore une fois, je vois très bien que lutter, comme l’explique Lama Dordjé Dreulma, contre l’idée d’impermanence, c’est comme vouloir lutter contre un courant : c’est non seulement peine perdue, mais en plus c’est dangereux.
La photo montage des 4 saisons qui illustre la note est une merveille.
Ce matin, Olivier Föllmi cite Matthieu Ricard en Offrande : « Lorsque nous examinons le corps, la parole et l’esprit, nous essayons vainement d’y trouver quoi que ce soit de permanent. La notion de personne n’est valide et saine que si nous la considérons comme un aspect particulier de l’interdépendance globale ».
anti
Je suis complètement d’accord, mais en même temps, c’est plus facile à dire et à analyser qu’à vivre. Vouloir luter contre l’impermanence qui est un réflex humain, une obsession, c’est briser ce réflex, ça demande de faire des exercices sur soi-même, ça prend beaucoup de temps. L’exercice consisterait donc ici à ne s’accrocher à rien, autrement dit à s’exclure de la société, de sa famille, de son quotidien. Je pense donc que seul l’ermite ou l’animal sauvage peuvent parvenir à se satisfaire de leur vie.
Il ne faut pas pousser trop à l’extrême, sinon tu as raison seuls les ermites sont concernés. Prendre conscience de l’impermanence et en voir la réalité dans tout ce qui nous entoure ne doit pas plus nous pousser à nous exclure de tout que, par exemple, prendre conscience du fait qu’on va mourir un jour devrait nous pousser à nous suicider.
Dit plus simplement, il s’agit de mettre les choses en perspective et de rester conscient de ce qui peut durer ou pas.
Cela rejoint la philosophie des stoïciens qui dit : « Ne lutte pas contre ce que tu ne contrôles pas ». Le vrai sens de cette phrase n’est pas « Baisse les bras au premier problème venu » mais « N’essaie pas de vaincre une tempête ou la mort ou un évènement sur lequel tu n’as aucune prise, c’est de la perte d’énergie totalement inutile. »
xD non mais bien sûr, je m’amuse juste comme d’habitude. Néanmoins (c’était juste pour écrire néanmoins car je trouve qu’on ne le dit plus assez souvent) si on prend l’exemple d’une relation amoureuse qu’on voit s’effondrer, même si on sait pertinemment que c’est voué à l’échec, ne rien tenter pour réparer fait encore plus souffrir et nous éloigne du reste du monde.
Nous sommes là dans le « non-agir », se laisser porter par la Vie, faire confiance, lâcher-prise…. oui…
Accepter l’impermanence des choses peut sembler dur au départ, mais ce peut être aussi une libération (arrêter de vouloir tout contrôler).
Une note un peu comme la pensée du jour : et ça fait du bien :+)
Nous avons en nous des ressources tout à fait insoupçonnées si nous acceptons l’impermanence des choses. Pourquoi lutter contre une évidence. C’est lorsque nous sommes confrontés aux dures réalités de la vie que l’on en prend conscience. Et si tout bouge, rien ne s’oppose, ce qui est plutôt rassurant.
Superbe photo illustrant bien le propos!
Et courage à vous face aux évènements qui vous touchent.
Comment puis je accepter l’impermanence dans mon cas J’ai un cancer du sein décelé en fin d’année avec un traitement radiothépique pendant 2 mois Comment puis je accepter que ce qui est vrai aujourd’hui sera faux demain
Ma maladie est bien là elle et je suis consciente qu’il faut me soigner et que je vais sûrement guérir mais le chemin est difficile
Bonjour Basaia,
J’ai mis ce texte en ligne le lendemain du jour où un ami très proche m’a appris qu’on venait de lui diagnostiquer une tumeur, heureusement encore très localisée et plutôt facile à retirer par chirurgie s’il n’attendait pas trop avant de se décider à agir. Sinon, tout deviendrait beaucoup plus compliqué, hasardeux, voire fatal.
Il a, bien sûr, décidé de ne pas attendre et de faire en temps et heure tous les examens nécessaires que lui recommandait le spécialiste qui le suivait pour que l’opération se passe dans les meilleures conditions possibles (échographie, biopsie, scintigraphie, IRM, cardiologue, etc.).
Il s’est fait opérer au début de l’été dernier. Aujourd’hui, il se porte parfaitement bien et les analyses de suivi qu’il réalise régulièrement depuis ne montrent plus aucune trace suspecte de quoi que ce soit.
J’espère que ce témoignage vous encouragera, vous aussi, à avancer résolument et avec confiance sur le chemin qui vous attend puisqu’il doit vous conduire, comme lui, à la guérison.
Je vous remercie pour ce message d’espoir
Je suis dans le même cas que votre ami
Cancer diagnostiqué trés tôt Opération faite dans les délais Tumeur entièrement enlevée avec des résultats plutôt positifs
J’essaie d’avancer avec confiance mais cette expérience me fait poser beaucoup de questions sur l’existence
Pour résumer j’ai toujours eu l’habitude de tout contrôler dans ma vie et là j’ai du mal ………
J’ose espérer qu’à la fin de ma radiothérapie tout rentrera dans l’ordre mais je ne sais pas comment je vais appréhender la vie après cette expérience
Le doute s’est emparé de moi Je n’ai pas l’habitude de lacher prise
Vous avez mis le doigt sur l’essentiel : lâcher prise. Vous avez déjà passé le plus dur puisque l’opération a été un succès.
Laisser s’écouler le temps, laisser agir les traitements qui vont vous rendre une vie normale. Faire confiance – à ceux qui vous soignent et à vous-même. Prendre dès à présent le parti de croire que tout ira bien ne peut qu’aider à y parvenir.
Plus vos pensées seront apaisées, plus vite votre corps redeviendra fort et mieux vous vous sentirez.
Je vous remercie
Je vais travailler dans ce sens Jusqu’à présent pour moi la médecine occidentale était une chose redoutable
Je n’ai jamais été malade de ma vie !!!
C’est peut être le signe de m’obliger à voir les choses « autrement »
J’ai dévouvert depuis peu le Rei Ki qui me parait bien adapté et qui me semble t il me fait plutôt du bien
Il faut juste que je fasse plus confiance en la médecine vous avez raison
Bonne journée
Marie
Bonjour
Je rencontre tous les jours pendant mon traitement en clinique des personnes qui suivent des soins plus ou moins difficile avec des personnes sérieusement malades
J’ai beau me dire que je suis sur le chemin de la guérison ce qui est vrai et essayer de lacher prise je ne peux pas ne pas écouter ces personnes qui pour certaines sont en vraie souffiance sans pouvoir rien faire pour elles
J’éprouve comme une grande injustice La vie est vraiement compliquée des fois
Je pourrais vivre mon expérience trés égoistement et me dire qu’après tout chacun a son destin en main mais c’est pas dans ma nature
Pourquoi les problèmes des autres me touchent autant
Bonne journée
Marie
Bonjour Marie,
Merci de vos passages ici et de votre témoignage. Il est humain d’éprouver de la compassion pour les autres, même si, bien sûr, cela peut vous plomber le moral parce que vous vous sentez impuissante pour les aider. Mais partager leur souffrance ne serait-ce que par l’attention et le respect que vous leur portez vaut mille fois mieux que s’enfermer derrière un mur d’indifférence en les ignorant.
Bonne journée à vous
C’est évident mais n’empêche que la frustration est bien là
Le personnel médical est exceptionnel et fait ce qu’il faut pour remonter le moral à tout le monde tout en faisant les soins avec une conscience professionnelle hors pari mais chacun repart de son côté avec le sentiment que les choses n’évoluent pas pour certains d’entre nous
Chacun doit faire son propre chemin spirituel pour aller mieux
Et d’autres pour qui la vie est sans embuche !!! pourquoi cette inégalité ?
A bientôt
Marie
Parceque la vie est ainsi faite Marie, certains naissent avec une fleur aux dents comme le dit l’expression, ils vont avoir une vie sans embuche comme tu le dis si bien et d’autres vont porter leur croix et galèrer un maximum pour s’en sortir.
A nous de faire au mieux pour allèger un peu notre fardeau.
Bonjour Marie,
Tout ce que vous échangez ici Anna et vous me fait repenser à une autre note d’Anna sur le blog, La dame de Val d’Aurelle : http://www.annagaloreleblog.com/archive/2010/01/12/la-dame-de-val-d-aurelle.html
Pour ce qui est des questions que vous posez sur le sens de tout cela, je ne saurai répondre si ce n’est que je ne connais personne dont la vie est sans embûches. En revanche, en tant qu’éditeur, j’ai souvent des manuscrits de personnes ayant traversé l’épreuve de la maladie et toutes expriment ce sentiment d’injustice.
Au plaisir de vous lire.
Merci
Après cette longue lecture ces témoignages m’ont fait monter les larmes
J’y ai retrouvé certains épisodes de ma propre vie
C’est très douloureux et en même temps libérateur
La mort ne devrait pas faire si peur !!!
La société dans laquelle on vit ne nous y aide pas
Au plaisir de vous lire
Marie
Rebonjour
Me revoici 3 mois après mes séances de radiothérapie.
Le moral est bien meilleur car reprise du travail et plein de projets.
Par contre je supporte pas très bien le traitement d’hormonothérapie. J’essaie de me dire chaque fois que je prends ce cachet qu’il est là pour me faire du bien et que j’en ai pour 5 ans !!!
Même si parfois j’ai bien envie de tout arrêter pour reprendre une vie comme avant, sans traitement et sans contrainte mais bon il faut que j’apprenne à me soumettre aux aléas de la vie.
Vos conseils me seraient bénéfiques.
Au plaisir de vous lire
Marie
Bonjour Marie,
Vous avez franchi, en effet, un cap important puisque vous pouvez revenir à la vie active. Le simple fait que vous ayez plein de projets montre à quel point vous vous sentez de retour dans la vie tout court. Voilà qui fait vraiment plaisir.
Il y a cette nouvelle phase de traitement… Je ne sais pas trop ce que vous entendez spécifiquement par le fait que vous ne le supportez pas très bien mais s’il s’agit de ses effets secondaires désagréables, il n’est pas rare que leur intensité diminue avec le temps (le corps s’habitue, pour ainsi dire). Les choses devront donc aller en s’améliorant.
Reste la contrainte de prendre ce traitement pendant une longue période. Mais si c’est le seul prix qu’il reste à payer pour vivre à nouveau, il faut peut-être banaliser mentalement cette contrainte comme le sont celles de devoir manger, boire, dormir, etc. : ni bien, ni mal, juste une composante parmi d’autres de ce qui permet au corps de vivre.
Bonne journée à vous
Bonjour Marie et merci pour ces bonnes nouvelles ! Tenez bon et gardez le cap !
Merci encore pour vos conseils.
Il est vrai que j’ai encore beaucoup de mal à passer de mon ancienne vie à la nouvelle (celle après la maladie).
Je suis plutôt quelqu’un d’optimiste mais il m’est assez difficile d’accepter le changement de mon être (le vieillissement de l’être dans son ensemble). J’aime tellement la vie et j’aime tellement profiter des choses.
Mon prochain projet est de partir à Bali pour réaliser ma collection de vêtements pour enfants dont je suis la créatrice
C’est la première fois que je réalise ce voyage Il ne m’a pas été possible de m’y rendre l’année dernière à cause de mon cancer. Le voyage est prévu en décembre 2012 et il me tarde de m’y rendre. Je sais que ce voyage est important pour moi.
J’espère que la vie me réserve encore plein de bonnes choses, mais j’ai toujours un peu d’appréhension après avoir vécu ce petit accident de santé, que les choses puissent ne pas se réaliser.
En fait j’ai du mal à accepter que les choses ne se passent pas comme on le désire.
En tout cas j’ai bien noté votre conseil de me familiariser avec mon traitement tout simplement en gardant l’objectif de « vivre mieux’ (j’aime assez cette expression).
Si je pouvais avoir trois vies en une… j’ai tellement de chose à faire et tant de gens à aimer encore.
Bonne soirée
Marie
« j’ai tellement de chose à faire et tant de gens à aimer encore »
Voilà une attitude pleine de vie, qui fait plaisir à lire !
Bonne soirée à vous
Bonsoir Marie,
J’écoute Jean Ferrat : http://www.youtube.com/watch?v=GP5dfyHjKbw en lisant vos mots… Parfaite harmonie 🙂
Merci
Ah ! Jean Ferrat quelle belle chanson en effet c’est toujours un plaisir de l’entendre
Je vais vous écouter pour la prise de mon cachet C’est effectivement pour aller mieux et non pour me faire du mal
Les effets secondaires devraient disparaitre avec le temps Je me fais aider aussi par l’homéopathie et le rei Ki
Il faut que j’accepte le changement des choses et de mon individu c’est ainsi on n’y peut rien mais je ne veux pas non plus être fataliste J’ai trop de choses à faire encore
J’ai 3 enfants dont la dernière a 18 ans et 4 petits enfants à 50 ans et j’ai bien l’intention d’en profiter
Je vous remercie encore de votre écoute
Bonne journée
Marie
Bonjour
Je viens de lire le dernier livre de Frédéric Lenoir « L’âme du monde »
L’essentiel est dit dans ce livre…….. Le chemin de l’humanisme
L’avez vous lu ? Il faudrait que les écoles le fasse lire à leurs élèves on éviterait bien des déboires
Je vous souhaite une bonne journée
Marie
Bonjour Marie,
J’ai lu plusieurs livres de Frédéric Lenoir mais pas celui-ci.
Bonne journée à vous
Bonsoir
Je viens d’apprendre ces derniers jours qu’un de mes amis est atteint d’un cancer du pancréas et d’un cancer des poumons
Il attaque de front la chimio suivie bien évidemment d’une énorme fatigue et un gros découragement et une grosse incompréhension car il n’a jamais fumé et a toujours fait attention à tout
Les médecins ne sont pas optimistes du tout
Je suis à nouveau confrontée à cette maladie à travers un ami
Que puis je faire ? que lui dire ? les mots me manquent
Son épouse est exemplaire mais jusqu’à quand va t elle supporter ?
Moi qui aime tant la vie je voudrais tant l’aider………………..
Dois je rester silencieuse ? et laisser faire le destin ? c’est décidément trop injuste et compliqué
A bientôt de vous lire
Marie
Il y a malheureusement de multiples formes de cancer dont personne ne peut dire ce qui les déclenche ou pas. Même celui des poumons (si tant est que cela soit celui dit « du fumeur » car il y en a plusieurs genres différents), s’il est en effet fortement favorisé par le tabagisme, frappe également un certain nombre de non-fumeurs sans qu’on ne sache comment l’éviter.
Les médecins de votre ami savent à quel point les chances sont ténues de surmonter l’un et l’autre de ces deux cancers.
Personne d’autre que vous-même ne peut décider de ce que vous allez faire depuis la place qui est la vôtre. Je me dis cependant, en toute humilité et sans prétendre à rien, que la seule chose à faire est de laisser parler votre cœur pour accompagner cet ami autant que vous le pourrez. Je pense que rien ne serait pire pour lui, dans la situation où il se trouve, que de voir ses proches s’éloigner de lui au moment où il a le plus besoin de sentir leur affection. Il n’y a qu’ainsi que vous pourrez l’aider, par votre présence, vos mots.
Je reviens vers vous pour des questions plus terre à terre
Après avoir vécu des difficultés de santé qui m’ont fair réfléchir sur ma vie en général
Je me trouve confrontée au jourd’hui à un problème de conscience
J’ai 54 ans j’ai travaillé dur et j’ai pu investir dans l’immobilier l’équivalent de 3 appartements et une villa pour pouvoir assurer à mes enfants un avenir convenable
Aujourd’hui je ne suis pas sûre que tout ceci soit une bonne chose
J’envisage de vendre tous ses biens y compris ma résidence principale et vivre avec mon mari une vie plus paisible dans un appartement correct mais sans fioriture et aider mes enfants pour leurs études et les aider à s’installer au coup par coup
J’avoue avoir depuis peu un détachement pour toute cette abondance financière qui au bout du compte vous fait plus de soucis qu’autre chose
J’aspire à une vie plus simple et sereine
Dois je faire le pas ? l’immobilier aujourd’hui est plus qu’incertain Ne vaut il pas mieux faire circuler cet argent en faisant du bien aux siens ?
J’essaie de convaincre mon mari de faire le pas
Quelle est la meilleure solution ? on est en pleine réflexion
Aujourd’hui je me soigne pour un cancer du sein (tout va bien) et je me rends compte que j’ai la chance d’avoir autour de moi des enfants qui s’entendent entre eux et qui sont trés proches de nous Tout le reste ne serait donc qu’illusion ?
A bientôt de vous lire
Marie
Il est bon de voir que vous vous posez ces questions car le simple fait que vous le fassiez montre que vous êtes de retour à 100% dans le quotidien le plus normal qui soit.
Quant à votre question, je ne pense pas que qui que ce soit d’autre que vous ait à y répondre, même si je comprends votre cheminement.
Le seul argument qui compte n’est pas que l’immobilier soit incertain ou pas, mais votre propre rapport avec ce que vous possédez. Est-il préférable d’accumuler des biens matériels ou de jouir de la vie et d’embellir celle des autres ?
Qu’est-ce qui fait que vous irez vers plus de bonheur, plus de joie de vivre ? Cette question-là est la seule qui importe.
Chacun a sa réponse. Je lis dans vos mots que vous avez déjà la vôtre.
Je vous remercie
Je fais effectivement un travail de détachement de tout ce qui est matériel car ce n’est pas le plus important
Ce travail est récent et il m’est parfois difficile de me détacher de tout Cependant effectivement je vais vers quelque chose de plus cohérent
Comme vous dites l’important dans la vie est il de s’enrichir financièrement ou de s’enrichir en embeliisant la vie des proches
Je crois que je vais doucement vers la deuxième solution mais il faut que ce chemin se fasse à deux avec mon mari et que l’on soit en complète cohérence pour que le bonheur soit entier
Merci encore pour votre écoute
Marie
Bonjour
Ma belle mère qui a 86 ans a été hospitalisée récemment et doit entrer à nouveau chez elle avec sa fille mais les médecins ne peuvent plus rien faire pour sa santé Ses intestins ne fonctionnent plus et on s’attend du jour au lendemain à recevoir le coup de fil fatal
Toute la famille est accablée et pense déjà au jour où il faudra penser aux funérailles
Personne n’est croyant dans la famille de mon mari mais ils pensent tout de même faire un enterrement religieux
J’ai beaucoup de mal avec ça mais respecte tout de même leur choix même si je trouve ça inadapté
Ma belle mère ne témoigne pas de désir particulier à ce sujet
L »essentiel pour moi est qu’elle parte en paix et ne peut on pas faire ces choses simplement ?
au plaisir de vous lire
Marie
Loin de moi l’envie d’ironiser dans une telle situation mais c’est le bon vieux pari pascalien : ils ne sont pas croyants mais on ne sait jamais… Ou alors, le poids de « ce qui se fait » ? Comme ces personnes qui se disent absolument athées mais font quand même baptiser leurs enfants ou souhaitent quand même se marier à l’église. Et pourquoi pas, si cela leur plait et renforce leur bonheur…
Quoi qu’il en soit, comme vous le soulignez vous-même, leur choix est respectable. Des funérailles religieuses aideront probablement certains des proches à mieux passer le cap du deuil et rien que cela est une bonne chose.
Je vous disais dans un précédent courrier que nous étions mon mari et moi même en train de faire le pas sur la vente de notre patrimoine immobilier et de nous détacher petit à petit de pas mal de choses matérielles
Nous avons bien avancé sur ce point et tout se passe plutôt bien car l’esprit plus tranquille
Cependant j’ai du mal à me séparer de ma résidence principale car mon coeur y est attaché (mes enfants y sont nés) j’ai des souvenirs même si celle si a brulé il y a 3 ans le lendemain de la mort de mon père
Il y a plein de choses autour de cette maison qui me fait encore être attachée matériellement à cette maison
Ma fille aussi y est attachée
On en discute ensemble en lui expliquant que si nous vendons c’est pour être mieux ailleurs et ne plus avoir les contraintes de l’entretien du jardin etc … on essaie d’insister sur les inconvénients qui vont être de plus en plus lourds en vieillissant
J’avoue que c’est moi qui est le plus de mal J’ai l’impression que j’ai bien assimilé le fait de me détacher (l’essentiel pour moi étant d’avoir des relations privilégiées avec mes enfants) et en même temps c’est le lieu où la famille se réunit
Pouvons nous récréer cette ambiance ailleurs ? dans un autre lieu ? une autre âme ?
Pourquoi suis je à ce point attaché à cet endroit ?
Mon mari comprend et me laisse le temps qu’il faut
Il me faudrait peut être commencé à envisager de visiter d’autres biens pour que je puisse faire le pas
J’ai encore beaucoup de travail à faire sur le détachement semble t il …………………………………….
Voilà qui est ironique (et certainement révélateur) : dans votre message précédent à ce sujet, c’était vous qui disiez vouloir vendre et votre mari qui hésitait. Aujourd’hui c’est vous qui avez du mal à franchir le pas.
« Pourquoi suis je à ce point attaché à cet endroit ? »
Vous répondez vous-même à cette question. Je vous cite : » j’ai du mal à me séparer de ma résidence principale car mon coeur y est attaché (mes enfants y sont nés) j’ai des souvenirs même si celle si a brulé il y a 3 ans le lendemain de la mort de mon père. Il y a plein de choses autour de cette maison qui me fait encore être attaché »
Pour finir, vous précisez : « Mon mari comprend et me laisse le temps qu’il faut » … ou alors peut-être espère-t-il que vous renoncerez au projet de vendre puisqu’en juillet dernier vous écriviez « J’essaie de convaincre mon mari de faire le pas ».
Sans vouloir interférer avec vos réflexions et votre décision, ne pensez-vous qu’il serait utile de tout remettre à plat sur cette question en en reparlant de façon sereine et posée avec votre mari ?
Vous avez raison
En fait nous essayons mutuellement de nous convaincre de vendre ce bien
La raison serait d’attaquer une nouvelle tranche de vie dans un autre environnement
Mais lui comme moi avons du mal à faire le pas
Nous allons donc nous poser et réfléchir à la question plus sereinement Un voyage professionnel en fin d’année est prévu nous allons remettre ce projet en 2013 pour ne pas faire des choix trop précipités
Les choses sont pas si simples
La décision est prise nous vendons la maison
Nous avons déjà un contact sérieux Curieusement ils ont des enfants qui ont les mêmes prénoms que les nôtres
Nous sommes encore en négociation
Nous avons parlé longuement de cette vente avec notre fille qui a 18 ans et qui a un peu de mal à faire le pas
Je pense qu’elle a du mal à se projeter ailleurs que dans cette maison Dès que l’on aura trouvé autre chose pour se reloger elle n’y pensera plus
Elle nous a simplement avoué qu’elle avait peur de ne pas se plaire à l’endroit que l’on aura choisi
On lui a répondu qu’elle choisirait l’endroit avec nous et que de toute manière ce serait aussi bien sinon mieux que là ou nous sommes et que nous aurions plus de liberté
C’est l’année de son Bac on voudrait pas que ça la perturbe
Mon fils lui (24 ans) qui est agent immobilier et qui a trouvé lui même le client qui nous achèterait la maison voudrait que l’on signe l’acte de vente tous ensemble Est ce une bonne idée ?
Tout le monde est d’accord pour la vente mais avec un petit pincement au coeur
La décision que nous avons prise n’est pas forcément la leur même s’ils respectent notre choix