Mon ami Elrik Fabre-Maigné m’a informé récemment qu’il donnera avec les Baladins d’Icarie une représentation de leur concert poétique en hommage à Don Antonio Machado, le dimanche 20 février à 15h au Centre culturel de Collioure.
L’évènement se tiendra dans le cadre des manifestations organisées comme chaque année à sa mémoire par la Fondation Machado.
en partenariat avec
LA FONDATION ANTONIO MACHADO
LE CENTRE CULTUREL ET LA MAIRIE DE COLLIOURE
présentent
HOMENAJE A (HOMMAGE A)
DON ANTONIO MACHADO « EL BUENO »
(1875-1939)
Concert poétique bilingue
par
Claire PRADAL, Elrik FABRE-MAIGNÉ : récitatifs
Gilbert CLAMENS : guitare
André TAILHADES : régie générale, création lumières
CONTACT-DIFFUSION
10 rue des Graves 31780 Castelginest
+33 (0) 687 020 692
courriel : lionel.berthon@free.fr
Cher Don Antonio,
Comme disaient les Romains, « Vita fugit velut umbra », la vie fuit comme une ombre. Pourtant, il y a bien longtemps que je voulais vous rendre hommage. Car vous m’êtes cher à double titre.
D’abord parce que la Poésie est ma grande richesse, et vous faites partie de mon anthologie personnelle, de ma Pléiade éblouissante, avec RONSARD, APOLLINAIRE ou ARAGON, Miguel HERNANDEZ, LORCA, NERUDA ou Nazîm HIKMET… et Léo FERRÉ.
Mais aussi parce que vous êtes de ceux qui en écrivant s’engagent corps et âme, comme le font les amoureux lorsqu’ils se parlent à l’oreille. De ceux qui manifestent leur objection de conscience, leur insoumission, quand des valeurs comme la l’Egalité, la Justice ou la Liberté sont en danger de mort.
Au risque de connaître la prison, l’exil, ou même la mort justement.
Votre exode tragique à travers les Pyrénées, au milieu de votre peuple exsangue, ne cesse de me bouleverser.
Mais j’entends souvent vos accents dans les chants des beaux artistes qui portent si haut les couleurs de l’Espagne poétique, en particulier mes amis Vicente PRADAL et Eric FRAJ.
Je veux vous « donner à entendre », dans votre belle langue, avec la voix de Claire PRADAL et la guitare de Gilbert CLAMENS, à ceux qui ne vous ont pas oublié, à ceux qui vous aiment toujours. Mais aussi à mes enfants, aux jeunes gens de leur génération, en leur disant avec vous : « N’oubliez jamais, n’oubliez jamais ! Ce monde n’est pas viable si la force brutale au front de taureau est investie des pleins pouvoirs! »
A Collioure, j’ai glissé mon petit poème dans votre boîte aux lettres. Pardonnez-moi s’il est naïf et maladroit, mais grâce à vous, qui êtes avant tout un Maître en ce domaine, j’ai aussi appris ceci : dans la République des Poètes, nul n’est interdit de séjour!
E. Fabre-Maigné
Ça donne envie ! A quand une tournée dans le sud de la France qui pousserait jusqu’à Nîmes ?
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