Il s’est passé quelque chose d’étrange hier soir. Une sorte de malédiction qui doit frapper certaines personnes fragiles. Peut-être un alignement cosmique entre des astres maléfiques, ou alors des gens qui ont été maraboutés par le mauvais œil, bref un truc comme ça.
Je vous raconte.
En début de soirée, on va faire un saut à Inter avec Anti pour acheter des petites courses de complément, oubliées lors de notre grande séance shopping du weekend. On attend tranquillement notre tour à une caisse. Des éclats de voix nous parviennent de celle d’à côté.
Une dame très énervée en engueule une autre devant elle parce qu’elle prend trop de temps à finir de remplir son chariot et à payer. On comprend assez vite que la dame énervée avait pris juste un sac de croquettes, alors que celle qui la précède a acheté une quantité impressionnante de choses et que sans doute cette dernière n’a pas voulu laisser passer devant la première.
Manque de chance, la dame énervée est vraiment très énervée, très vulgaire et très agressive. Des noms qu’on ne donnerait pas à des oiseaux fusent. Un monsieur de la sécurité arrive. Il n’est pas très grand, pas très musclé, mais il y a écrit « Sécurité » sur son uniforme et c’est bien suffisant. Il s’interpose entre les deux dames, d’un calme parfait et ne dit pas un mot ou presque.
Madame Ralbol lance encore quelques insultes en « asse », puis se barre en promettant de démonter la tronche de Madame Lapremière si elle la recroise. Fin de l’incident.
On va papoter avec Monsieur Sécurité, un mec gentil comme tout qui nous raconte en souriant que ça arrive de temps en temps, ce genre d’accrochage. Quand on va sur le parking, on le voit y venir également et il nous lance : « On ne sait jamais, hein » avant de vérifier que les deux dames ont bien disparu et n’ont plus aucune chance de se tarter entre deux bagnoles.
On rentre, plutôt hilares parce que tout ça est dérisoire et que ça s’est terminé en douceur grâce au sang-froid de Monsieur Sécurité. En rangeant nos courses dans la cuisine, à un moment, Anti ouvre la porte qui donne sur la terrasse.
Des éclats de voix nous parviennent de la maison d’à côté. Une madame très énervée engueule on ne sait qui. Bon, bien sûr, ça nous fait rire à nouveau. Ce n’est pas la pleine lune, pourtant. Remarque, la dame en question est peut-être madame Ralbol qui vient d’arriver chez elle et qui raconte comment l’autre dame lui a ruiné sa soirée. Allez savoir. Sinon, c’est que vraiment il y a un truc dans l’air.
D’ailleurs, moi aussi, une dame m’a fondu un plomb dans un mail reçu un peu avant qu’on sorte. Là, c’est par rapport à mon boulot. Quand j’en ai parlé avec deux proches au téléphone, ils m’ont tout de suite confirmé qu’ils en pensaient la même chose que moi : une explosion insignifiante qui ne montre en fait qu’une seule chose, c’est que la personne en question doit vraiment se sentir très mal dans sa peau.
Décidément, c’était un soir bizarre. On s’est servi un verre ou deux de vodka et on a ri encore et encore en se racontant tout ça et en se réjouissant de notre bonheur. Certainement la plus puissante des protections contre tous les maraboutages.
Très belle journée à vous
Photos prises à l’aéroport d’Amsterdam, au retour de Mayotte
Hier j’ai beaucoup hurlé aussi, mais c’était dans ma tête. Je pense que vers la fin de l’hiver, après tous ces mois de pluie, de vent et de froid, de pollution, de bruits de la ville et du boulot, le stress finit forcément par envahir la plupart d’entre nous. Et si on ne sait pas décompresser régulièrement, ou si on n’en a pas l’occasion, c’est comme une cocotte-minute.. à un moment on se contente de bouillir, la seconde d’après, à la moindre contrainte, on explose et évacue tout ce qu’on retient en nous sur une personne ou sur le monde en général.
Il faut savoir s’accorder des moments de repos. Moi par exemple je suis toujours sous pression, mais à la fin de la semaine je vais à la mer faire du bateau et je sais que ça ira mieux la semaine prochaine 😀 Il faut juste espérer que je n’envoie pas chier une de mes clientes avant 😀 sinon je culpabiliserai tout le week-end, et la semaine prochaine sera pire.
Oui, vivement les beaux jours, les vrais ! Allez, tous en chœur :
Le lundi au soleil
On serait mieux dans l’odeur des foins
On aimerait mieux cueillir le raisin
Ou simplement ne rien faire
Le lundi au soleil