Nous sommes en famille pour les fêtes de Noël. Nous n’avons aucune certitude sur l’accès que nous aurons au réseau pendant notre absence. Aussi, comme à l’accoutumée, le blog sera nourri tous les jours de notes pré-enregistrées pour que vous n’ayez pas porte close en venant nous retrouver ici.
On pourrait croire qu’une langue comme le français peut exprimer absolument tout. Pourtant, il existe dans certaines langues des mots qui sont, tout simplement, intraduisibles dans d’autres. On ne peut que les remplacer par de périphrases mais pas par un mot unique qui en est l’exacte traduction.
Quelques exemples ? En voici dix, il y en d’autres.
1. Toska (russe)
Vladmir Nabokov le décrit ainsi : “Aucun mot ne peut reproduire dans d’autres langues toutes les nuances de toska. A son point le plus profond et le plus douloureux, il s’agit d’une sensation de grande angoisse spirituelle, souvent sans aucune raison particulière. A des niveaux moins morbides, c’est une douleur sourde de l’âme, une attente pour rien qui ne puisse arriver, une vague absence de quiétude. »
2. Mamihlapinatapei (yagan, langue indigène de la Terre de Feu)
Le regard silencieux mais plein de sens partagé par deux personnes qui désirent toutes les deux débuter quelque chose mais que toutes les deux sont réticentes à faire.
3. Jayus (indonésien)
Une plaisanterie si mal racontée et si peu drôle que personne ne peur s’empêcher de rire.
4. Iktsuarpok (inuit)
Allez dehors pour voir si quelqu’un vient.
5. Litost (tchèque)
Un état tourmenté créé par la vue soudaine de sa propre misère.
6. Kyoikumama (japonais)
Une mère qui pousse sans relâche ses enfants pour qu’ils aient des diplômes les plus élevés possibles.
7. Tartle (écossais)
L’action d’hésiter en présentant quelqu’un parce que vous avez oublié son nom.
8. Ilunga (tshiluba, sud-ouest du Congo)
La posture d’une personne qui est prête à pardonner et oublier une première offense, tolérer une seconde mais ne pourra ni pardonner ni oublier une troisième.
9. Prozvonit (tchèque)
Appeler un téléphone portable et le laisser sonner une fois pour que son propriétaire vous rappelle, afin de ne pas payer la communication.
10. Cafuné (portugais brésilien)
L’acte de faire courir tendrement ses doigts dans les cheveux de l’autre.
Très belle journée à vous
Intéressant. Ca en laisse penser long sur les cultures… J’ai un grand faible pour « Jayus » 😉
anti
Moi aussi !!! Mdrrrr !
J’aime aussi beaucoup itsuarpok (le mot inuit, très révélateur) et tartle parce que ça nous est tous arrivé.
Et en antillais, il y a Anna pour dire « Je t’aime » 😉
anti
J’ai un grand faible pour « Jayus » 😉
Oui.. çà fait « peur » .. arf je sors..
Ok avec Anti.. çà montre bien certains regards culturels..;
la passion pour l’introspection des pays slaves..par exemple..