Le jour se couche. Les étourneaux se retrouvent, toujours plus nombreux chaque soir. Ils sont plusieurs dizaines de milliers à tourner tout près de mon lieu de travail.
Avant-hier, j’ai pu capturer quelques-unes de leurs figures incroyables depuis mon embouteillage, dont j’aurais voulu qu’il dure plus longtemps pour profiter du spectacle.
Ils m’ont fait le cobra, la danseuse africaine et la robe de soirée.
Hier, c’est Anti qui est venue me chercher et ils semblaient nous attendre. Le ciel était envahi de nuages, la lumière très faible, mais leurs tourbillons toujours aussi enchanteurs.
Le son de leurs ailes quand ils passaient au-dessus de nous était comme une caresse, une vague sur le bord de la plage. Ils recouvraient tout le ciel. De temps en temps, un groupe de quelques dizaines d’entre eux à peine filait comme une flèche rejoindre la nuée innombrable.
Soudain, sans que rien ne l’annonce, ils se sont tous posés dans les arbres en piaillant de rire. En moins de deux minutes, le ciel était vide à nouveau.
Les photos sont floues, ce n’est pas grave. Leur esprit est là, insaisissable, en mouvement.
Le jour se lève. Dès ce soir, nous irons les revoir.
Très belle journée à vous
Du rouge, du bleu, des mouvements noirs impressionnants. Celle que tu nommes « la robe de soirée » me fait penser à un derviche tourneur. En tout cas, c’est une magnifique ambiance que tu nous fais partager.
Mais oui, tu as raison : c’est exactement la forme de la robe des derviches !
Que c’est joli! Chez nous, les étourneaux sont partis, il fait trop froid! Il est temps que j’aille suspendre des boules de graines aux branches des arbres de la forêt….
Un spectacle magnifique encore que nous ont offert les oiseaux hier soir…
J’en garde un sentiment de sérénité salutaire…
anti
A propos de lever et de coucher de soleil, une petite expérience : j’ai assisté à un lever de soleil dans le désert égyptien, à un autre aussi sur l’Aigoual : à chaque fois j’ai été déçu tellement tout va trop vite ; quelques secondes, une minute et c’est fini. En revanche un coucher de soleil dure, je crois, beaucoup plus longtemps et l’on profite du merveilleux spectacle de la nature.
J’avais tenté de décrire ce coucher de soleil sur l’Aigoual :
« En voyant des sommets la sphère incandescente du couchant s’enfoncer peu à peu dans les nues surplombant au loin les derniers contreforts des Cévennes, pendant que la lumière rasante accentuait pour l’œil, dans un rougeoiement, le parallélisme des vallées qu’accentuait la brume du soir, j’ai entendu les sonnailles d’un troupeau proche, pourtant invisible, au milieu desquelles tintaient quelques clarines. J’ai alors songé… »
Bref, c’était magnifique et surtout durable ; un merveilleux souvenir.
J’ai repensé à cela en voyant la première et la dernière photo d’Anna. même si c’est aussi beau, la durée en plus est justement un plus.
Petite devinette : s’agit-il d’un lever ou d’un coucher sur ces photos ?
😉
Je penche pour un lever. ???
Gagné ! 😉